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Championnats du Monde de va’a 2018 à Pirae : ‘C’est notre Mahana Beach à nous’.

La 18e édition des championnats du monde se déroulera à Pirae du 24 juin au 7 juillet 2018. Un projet ambitieux a été présenté par la ville de Pirae, associée au ministère des sports et à la fédération tahitienne de va’a. Au ‘menu’, mettre en avant la culture et tout faire pour que les visiteurs puissent réduire leurs charges financières, le tout en étant accueillis dans un environnement réhabilité, notamment au niveau de la qualité des eaux de baignade.


Ce projet est 'notre Mahana Beach à nous' selon Jean Chicou.
Ce projet est 'notre Mahana Beach à nous' selon Jean Chicou.
PIRAE, le 25 juin 2015. C’est à la mairie de Pirae que s’est déroulée ce matin une conférence de presse au sujet des championnats du monde qui seront organisés dans la commune en 2018. La conférence a suivi l’élection de M. Jean Chicou à la présidence du comité organisateur. Il y avait également Doris hart, la présidente de la fédération tahitienne de va’a.
 
Rappelons que ces championnats du monde seront chapeautés par la fédération internationale de va’a (FIV). Suite au ‘putsch’ ayant écarté Charles Villierme, l’actuelle présidente par intérim est la Néozélandaise Lara Collins, que Tahiti Infos avait interviewé en Nouvelle Zélande en mars dernier. L’élection du nouveau bureau de la FIV aura lieu en mai 2016, Doris Hart étant la vice présidente de la FIV.
 
Le bureau de la fédération tahitienne de va’a sera soumis au vote le 8 août, deux listes devraient être proposées aux votants. Les présidents de clubs voteront par rapport aux nombre de leurs licenciés en 2014.
 
Un film de présentation a été projeté. Reynald Temarii était également présent, il aura un rôle, encore à définir, dans l’organisation de cet événement important. Divers chiffres ont été avancés : 2000 visiteurs espérés, 8 entreprises ‘sponsors’ recrutées, 500 millions de budget, 400 à 500 millions fcp de retombées économiques. Près de 300 courses seront organisées sur 7 jours. Les 3 acteurs principaux sont la commune de Pirae, la fédération tahitienne de va’a et le ministère des sports.

Résoudre la problème de la pollution des eaux de baignade est primordial pour le comité organisateur.
Résoudre la problème de la pollution des eaux de baignade est primordial pour le comité organisateur.
1000 jeunes résidents de 73 quartiers définis comme prioritaires bénéficieront de ‘programmes citoyens’, 1000 jeunes des îles seront également associés aux activités de la fédération tahitienne de va’a, notamment aux Australes et aux Marquises qui ont un taux de chômage de 30% environ, contre 20% à Tahiti. 1000 autres jeunes inscrits dans les programmes scolaires CJA, MFR et Cetad seront également associés.
 
L’aspect culturel est également important, l’événement prévu du 24 juin au 7 juillet devrait être associé au Heiva 2018. L’environnement est également un aspect central du projet avec au programme la réhabilitation de la zone littorale de Aorai Tini Hau, en résolvant le problème de la mauvaise qualité des eaux de baignade en mettant aux normes les stations d’épuration et en sensibilisant les riverains des trois rivières de la commune.

Doris Hart et Jean Chicou.
Doris Hart et Jean Chicou.
Doris Hart, présidente de la fédération tahitienne de va’a :
 
Quelles sont les grandes lignes de ce projet ?
 
« Notre vision touche plusieurs domaines. Il y a la partie sportive, la partie culturelle avec en plus toute la partie accueil. Je pense que ce sera la première fois qu’un championnat du monde se présentera aux pays visiteurs en disant : ‘Nous avons les structures qu’il faut, nous avons les transports, des tarifs préférentiels intéressants. A l’étranger, il faut se débrouiller et bien là, on proposera beaucoup mieux. »
 
« La dimension culturelle, identitaire sera importante. C’est un travail d’équipe. Un comité a été mis en place aujourd’hui mais tout le monde a sa place dans la réussite de cet événement. Certains trouveront illogique que la fédération n’ait pas la présidence de ce comité mais chacun a son rôle. Toute la partie sportive, règlementaire et tout ce qui concernera le va’a en lui même, sera de la compétence de la fédération de Va’a. »
 
La Polynésie peut proposer mieux que le Brésil ?
 
« J’ai vécu les championnats du monde en Australie, à Calgary, au Brésil. On est à la hauteur en terme d’organisation. Avec toutes ces personnes qui apporteront leur savoir faire, on ne peut que réussir. Je pense que le comité et que la Polynésie saura faire face à ce défi. Nous voudrions faire venir 2000 participants, plus que les 700 personnes présentes à Rio. »
 
« La Polynésie fait toujours rêver. Ces championnats reviennent dans la ‘Mecque’ du va’a. A la présentation du dossier, les 19 pays présents ont confirmé leur venue. On pourra compléter la liste à travers les rencontres que nous feront lors des Jeux du Pacifique et avec ceux apportés par les contacts de la fédération internationale de Va’a. »

Jean Chicou, président du comité organisateur élu ce matin.
Jean Chicou, président du comité organisateur élu ce matin.
 Jean Chicou, Président du comité organisateur, conseiller municipal :
 
Quelle est la ligne directrice de ce projet ?
 
« Le va’a ce n’est pas qu’un sport, c’est l’identité culturelle de Tahiti. C’est un événement de prestige qui va se coupler avec toute l’identité polynésienne. C’est cette identité là qui va être remise au goût du jour. Il faut qu’on la mette en place, qu’on la développe, qu’on ‘l’internationalise’, pour dire au monde que la Polynésie existe, qu’elle est intéressante, magnifique, et qu’il faut participer à cet événement. »
 
Le côté ‘peri-urbain’ de Pirae est à la fois un avantage et un inconvénient ?
 
« Pirae est le berceau de la pirogue. L’Histoire, la légende dit que les premières pirogues sont arrivées dans la baie du Taaone. Le mot ‘Taaone’ aurait pour signification ‘pirogue double qui arrive sur la plage’. C’est un lieu mythique pour la pirogue. Effectivement, on est une zone urbaine alors pourquoi ce choix plutôt que les districts ? »
 
« Il faut savoir que les athlètes sont au départ à leur charge, pas à celle de leur fédération, ils payent leur engagement, donc tout ce qu’on peut faire pour réduire leurs charges au niveau hébergement, nourriture, déplacements, il faut qu’on leur propose. Si c’est trop cher, ils ne viendront pas. »
 
Il y a aussi l’enjeu de la réhabilitation de la zone d’Aorai Tini hau ?
 
« C’est un projet d’envergure, qui date de la campagne électorale qu’on a faite pour être élus, c’est un projet communal avant tout. Nous voulions redonner l’accès à la mer à la population de Pirae. C’est parti de là, car aujourd’hui avoir un petit chemin d’1M50 de large pour accéder à la plage, ce n’est pas possible. C’est donc pour les quartiers, pour les vallées, pour que la population puisse se réapproprier cette zone là. »
 
« On s’est tourné vers cette zone car les aménagements serviront aussi bien pour les championnats que pour la population.  La réflexion communale s’est portée également vers tout le réaménagement du centre de Pirae. Nous sommes en train de faire des études pour en faire un vrai centre ville, avec des infrastructures pour pouvoir loger des animations, des commerces, c’est un peu notre ‘Mahana Beach’ à nous ! »
 
Un Mahana beach mais sans remblai ?
 
Nous, c’est l’inverse. Ma théorie, c’est de démolir ce qu’il y aura à démolir pour redonner de l’espace à la plage naturelle, c’est à dire plus d’enrochement, plus rien, cela retrouvera ses couleurs naturelles, il y aura plus d’espace de plage, plus d’espace de jeu, c’est là dessus qu’on va travailler. »
 
Et la mauvaise qualité des eaux de baignade dans la baie du Taaone ?
 
« Oui, il y a trois rivières qui se déversent dans cette baie. La pollution est apparue au fur et à mesure des années. Il y a 25 ans, tout le monde venait à la plage du Taaone. Cela s’est dégradé. C’est un axe très important. C’est là dessus que l’on va faire notre travail sur le social, on va associer les écoles, les jeunes, autour de la protection de la nature, des vallées, du littoral. On sera très vigilants sur ce point là. A Rio, le lac où se déroulaient les compétitions était un dépotoir scandaleux, on ne veut pas que cela se répète. » SB

Rédigé par SB le Jeudi 25 Juin 2015 à 15:12 | Lu 1037 fois
           



Commentaires

1.Posté par tuturu le 25/06/2015 22:41 | Alerter
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BRAVO REYNALD

VIRE PAR LA FIFA

ENGAGE PAR LE VA'A

POUR UN SALAIRE DE COMBIEN??????????
IL NE CONNAIT PAS LA MOT BENEVOLE