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Bureau de veille sanitaire : les cas de leptospirose sont en baisse


Bureau de veille sanitaire : les cas de leptospirose sont en baisse
PAPEETE, le 19 mars 2018 - Le bureau de veille sanitaire a publié son rapport de veille pour les semaines du 26 février au 10 mars 2018. Les intempéries sont souvent accompagnées d'une recrudescence des maladies. Le nombre de cas de leptospirose sont en baisse.

Le Bureau de veille sanitaire a publié son dernier rapport. Le bureau tient à rappeler que "les intempéries actuelles et leurs conséquences sur la salubrité des habitats (inondations, boue, détritus, coupure d’eau…) sont favorables à la transmission d’agents infectieux pouvant être responsables de la dengue, de la leptospirose, de gastro-entérites. Ces risques persistent même après l’amélioration des conditions climatiques."

Leptospirose

Sept cas ont été déclarés durant les semaines 9 et 10. Quatre d’entre eux ont pu être investigués : le facteur de risque identifié était systématiquement le jardinage et/ou le fa’a’apu. Les cas déclarés se trouvaient à Tahiti, Moorea, Raiatea et Huahine. Recommandations - le jardinage / fa’a’apu est un facteur de risque de la leptospirose. Porter des gants et des chaussures fermées, surtout lorsqu’il pleut - porter des bottes / cuissardes lors de la pêche en eau douce - protéger les plaies avec un pansement imperméable - limiter tous les contacts avec la boue et l’eau douce trouble : ne pas marcher pieds-nus ou en savates dans les flaques et eaux stagnantes, ne pas se baigner en eau trouble et aux embouchures des rivières - dératiser et contrôler la pullulation des rongeurs par la gestion des déchets - après une exposition à risque, laver et désinfecter les plaies - consulter un médecin en urgence dès les premiers signes.

Dengue

Le nombre de cas confirmés par les laboratoires s’élevait à 29 (16 cas en semaine 9 et 13 cas en semaine 10). Les cas confirmés étaient localisés à Tahiti, Moorea, Bora Bora et Raiatea. Parmi ces 29 cas confirmés :
- 34,5 % étaient des enfants de moins de 15 ans
- 23 cas ont été sérotypés DENV-1
- aucune hospitalisation.
Lutte contre la dengue - élimination des gîtes larvaires en supprimant ou protégeant toute zone de stagnation d’eau douce une fois par semaine - utilisation de moyens de protection individuelle : répulsifs anti-moustiques, moustiquaires… Prévention du sérotype 2 En Polynésie Française, la dernière épidémie liée au sérotype 2 date de 1996, puis ce sérotype a ensuite circulé jusqu’en 2000. Une grande partie de la population n’est donc pas immunisée contre le virus. La réintroduction du virus au Fenua pourrait entraîner une épidémie. La Polynésie française est actuellement à risque particulier d'introduction de la dengue de type 2 du fait que ce virus circule dans plusieurs îles du Pacifique. La Direction de la Santé invite les personnes à consulter rapidement un médecin en cas de fièvre supérieure à 38,5°C d’apparition brutale et de douleurs musculaires et articulaires. La consultation permettra de confirmer le diagnostic et de déclencher l’ensemble des mesures de lutte contre les moustiques porteurs du virus sur le terrain.

Diarrhée

Le nombre de cas déclarés s’élevait à 57 (25 cas en semaine 9 et 32 cas en semaine 10) dont 29,8 % d’enfants de moins de 4 ans. L’activité est stable par rapport à la quinzaine précédente.
Les toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) doivent être déclarées au Bureau de veille sanitaire (BVS). Recommandations - lavage des mains fréquent, et notamment après être allé aux toilettes. - dans l’entourage d’une personne malade, nettoyage et désinfection des toilettes et des poignées de portes chaque jour. - en cas diarrhées et/ou vomissements, réhydrater la personne et consultez un médecin.

Grippe

En semaines 9 et 10 ont été rapportés :
- 59 cas par les médecins du réseau sentinelle
- 3 prélèvements positifs de grippe A dont 1 typé A(H1N1)pdm09.
Recommandations - Tenir les personnes fragiles (âgées, en ALD = carnet rouge, obèses, femmes enceintes) à distance des personnes malades - Dans les lieux publics, à proximité d’une personne visiblement malade, se détourner si elle tousse ou éternue - Eternuer dans sa manche ou en se couvrant la bouche avec un mouchoir - Se moucher dans un mouchoir à usage unique, puis le jeter à la poubelle - Se laver les mains fréquemment, notamment après avoir éternué ou s’être mouché, et après être passé par des lieux très fréquentés (bus, salle d’attente…).
Otite et

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Lundi 19 Mars 2018 à 16:40 | Lu 1447 fois