Crédit NELSON ALMEIDA / AFP
Brasilia, Brésil | AFP | dimanche 23/11/2025 - L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, en résidence surveillée depuis plusieurs mois, a affirmé dimanche avoir usé d'un fer à souder contre son bracelet électronique dans un moment de "paranoïa", après avoir parlé la veille de "curiosité".
L'imprévisible ancien dirigeant d'extrême droite (2019-2022) a été condamné en septembre à 27 années de prison pour une tentative de coup d'Etat visant à empêcher le retour au pouvoir de son rival de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, son tombeur à la présidentielle d'octobre 2022.
M. Bolsonaro, 70 ans, était assigné à résidence et sous surveillance électronique depuis août dans le cadre d'une enquête sur des soupçons d'obstruction à son procès. Il a été placé en détention provisoire samedi.
Lors d'une audience dimanche à Brasilia, l'ex-président a expliqué "avoir ressenti une certaine paranoïa entre vendredi et samedi due aux médicaments (...) et avoir décidé alors, avec un fer à souder, de manipuler le bracelet électronique", indique le procès-verbal de la Cour suprême obtenu par l'AFP.
Il a dit avoir eu "des hallucinations" selon lesquelles il y avait un dispositif d'écoute dans le bracelet, et assuré n'avoir eu "aucune intention de fuir", selon le document.
L'ex-président a encore raconté avoir passé une bonne partie de l'après-midi de vendredi à tenter d'ouvrir le bracelet jusqu'à ce qu'il "revienne à la raison" vers minuit et s'arrête.
La police s'est rendue peu après à son domicile, situé dans un quartier résidentiel huppé de Brasilia, afin d'y effectuer une inspection.
Samedi, M. Bolsonaro avait d'abord affirmé s'être cogné la cheville contre un escalier, selon les documents de la Cour. Il a ensuite reconnu avoir attaqué l'appareil avec un fer à souder, dans une vidéo de l'inspection réalisée par la police une fois alertée.
A la policière qui, manipulant le bracelet à sa cheville, l'interroge sur les traces très visibles de brûlure sur le boîtier et lui demande s'il a employé un fer à repasser, il répond: "Non, un fer à souder". Par "curiosité", glisse-t-il sur un ton décontracté.
Selon le juge Alexandre de Moraes, qui a placé Jair Bolsonaro en détention provisoire, l'ex-président avait l'espoir de s'évader à la faveur d'une manifestation prévue en fin de journée par ses partisans près de son domicile dans la capitale.
- "Un pays souverain" -
Son fils aîné, le sénateur Flavio Bolsonaro, avait appelé à une veillée de prières près de chez l'ex-président.
Le rassemblement ouvrait une "possibilité de tentative de fuite vers une des ambassades proches de sa résidence", selon le juge Moraes, soulignant la proximité de la chancellerie des Etats-Unis.
Jair Bolsonaro est un allié de Donald Trump. Dénonçant une "chasse aux sorcières" contre lui, le président américain avait infligé en représailles une surtaxe punitive au Brésil, avant de l'alléger considérablement après une rencontre avec Lula en octobre. Il a jugé samedi "vraiment mauvaise" la nouvelle de cette détention.
"Je crois que Trump doit savoir que nous sommes un pays souverain", a déclaré depuis Johannesburg, où il participait au G20, le président brésilien Lula.
Il a également balayé la possibilité que l'incarcération de son principal opposant puisse affecter le rapprochement avec son homologue américain, estimant que "cela (n'avait) rien à voir".
La situation judiciaire de Jair Bolsonaro laisse son camp sans champion désigné pour la présidentielle de 2026, alors que Lula a déjà dit qu'il briguerait un quatrième mandat.
La défense de M. Bolsonaro peut déposer un nouveau recours contre sa condamnation pour tentative de coup d'Etat jusqu'au dernier délai lundi.
L'imprévisible ancien dirigeant d'extrême droite (2019-2022) a été condamné en septembre à 27 années de prison pour une tentative de coup d'Etat visant à empêcher le retour au pouvoir de son rival de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, son tombeur à la présidentielle d'octobre 2022.
M. Bolsonaro, 70 ans, était assigné à résidence et sous surveillance électronique depuis août dans le cadre d'une enquête sur des soupçons d'obstruction à son procès. Il a été placé en détention provisoire samedi.
Lors d'une audience dimanche à Brasilia, l'ex-président a expliqué "avoir ressenti une certaine paranoïa entre vendredi et samedi due aux médicaments (...) et avoir décidé alors, avec un fer à souder, de manipuler le bracelet électronique", indique le procès-verbal de la Cour suprême obtenu par l'AFP.
Il a dit avoir eu "des hallucinations" selon lesquelles il y avait un dispositif d'écoute dans le bracelet, et assuré n'avoir eu "aucune intention de fuir", selon le document.
L'ex-président a encore raconté avoir passé une bonne partie de l'après-midi de vendredi à tenter d'ouvrir le bracelet jusqu'à ce qu'il "revienne à la raison" vers minuit et s'arrête.
La police s'est rendue peu après à son domicile, situé dans un quartier résidentiel huppé de Brasilia, afin d'y effectuer une inspection.
Samedi, M. Bolsonaro avait d'abord affirmé s'être cogné la cheville contre un escalier, selon les documents de la Cour. Il a ensuite reconnu avoir attaqué l'appareil avec un fer à souder, dans une vidéo de l'inspection réalisée par la police une fois alertée.
A la policière qui, manipulant le bracelet à sa cheville, l'interroge sur les traces très visibles de brûlure sur le boîtier et lui demande s'il a employé un fer à repasser, il répond: "Non, un fer à souder". Par "curiosité", glisse-t-il sur un ton décontracté.
Selon le juge Alexandre de Moraes, qui a placé Jair Bolsonaro en détention provisoire, l'ex-président avait l'espoir de s'évader à la faveur d'une manifestation prévue en fin de journée par ses partisans près de son domicile dans la capitale.
- "Un pays souverain" -
Son fils aîné, le sénateur Flavio Bolsonaro, avait appelé à une veillée de prières près de chez l'ex-président.
Le rassemblement ouvrait une "possibilité de tentative de fuite vers une des ambassades proches de sa résidence", selon le juge Moraes, soulignant la proximité de la chancellerie des Etats-Unis.
Jair Bolsonaro est un allié de Donald Trump. Dénonçant une "chasse aux sorcières" contre lui, le président américain avait infligé en représailles une surtaxe punitive au Brésil, avant de l'alléger considérablement après une rencontre avec Lula en octobre. Il a jugé samedi "vraiment mauvaise" la nouvelle de cette détention.
"Je crois que Trump doit savoir que nous sommes un pays souverain", a déclaré depuis Johannesburg, où il participait au G20, le président brésilien Lula.
Il a également balayé la possibilité que l'incarcération de son principal opposant puisse affecter le rapprochement avec son homologue américain, estimant que "cela (n'avait) rien à voir".
La situation judiciaire de Jair Bolsonaro laisse son camp sans champion désigné pour la présidentielle de 2026, alors que Lula a déjà dit qu'il briguerait un quatrième mandat.
La défense de M. Bolsonaro peut déposer un nouveau recours contre sa condamnation pour tentative de coup d'Etat jusqu'au dernier délai lundi.