Tahiti, le 23 juin 2025 - L'association SOP Manu lance un appel aux dons pour boucler le budget d'un nouveau projet : elle veut ouvrir un centre de soins pour les oiseaux en détresse à Toahotu. L'initiative, portée par Anavai, est en cours.
Chaque année, des centaines d'oiseaux marins s'échouent au sol, désorientés par la pollution lumineuse et en particulier le Noha, Pétrel de Tahiti. Ils seraient entre 200 et 300 chaque année à se trouver ainsi en péril. Incapables de repartir, ils sont condamnés et finissent souvent écrasés sur les routes ou attaqués par des chiens ou chats.
Le Pétrel appartient au genre le plus menacé parmi les oiseaux de mer, qui ne comprend que quatre espèces existantes, dont trois sont aujourd'hui au bord de l'extinction et classées en danger critique d'extinction au Fenua. Le pétrel de Tahiti est considéré comme “presque menacé” par l'IUCN malgré des données et études limitées.
Déjà 150 signalements en 2025
Samantha Renault, spécialiste des oiseaux marins – elle a travaillé dix ans dans un centre de soin à La Réunion – indique qu'en 2024, 120 signalements d'oiseaux en détresse ont été recensés. Au 23 juin de cette année, 150 signalements avaient déjà été faits.
La spécialiste rapporte qu'à La Réunion, le centre en recueillait 3 000 par an. “Ici, on estime que nous pourrions recueillir jusqu’à 500 oiseaux par an, mais en réalité nous ne savons pas, nous n'avons pas de chiffres exacts”, indique-t-elle.
Pour répondre à l'urgence, l'association SOP Manu, a un projet. Elle veut ouvrir un centre de soin à la Presqu'île, à Toahotu, dans une salle inutilisée du siège. Cette salle a d'ores et déjà été préparée, elle est prête à recevoir les oiseaux. Ils y seront accueillis, soignés, réhabilités puis relâchés grâce à l'appui de bénévoles formés et de Samantha Renault qui mettra son expertise au service de la cause. Une fois ouvert, les personnes qui rencontreront un oiseau blessé pourront le déposer au centre.
“Mais il nous manque le matériel”, regrette-t-elle. Le budget pour ce projet est de 7,5 millions de francs. Pour le boucler, l'association a sollicité la fondation Anavai qui a lancé un appel aux dons qui serviront à acheter une paillasse et un évier en inox, un ordinateur pour le suivi des soins, un réfrigérateur, congélateur et climatiseur pour stocker médicaments et nourriture et à payer le flocage du véhicule d’intervention. Une fois la somme récoltée, le centre pourra ouvrir ses portes très rapidement.
Plus de 30 ans de terrain
La SOP Manu est une association qui œuvre depuis plus de 30 ans pour la protection des oiseaux endémiques et indigènes de Polynésie dont plusieurs sont en danger critique d'extinction. Elle mène des actions de terrain dans plusieurs îles et coordonne depuis plus de dix ans un réseau de bénévoles pour le sauvetage des oiseaux en détresse à Tahiti et Moorea.
Chaque année, des centaines d'oiseaux marins s'échouent au sol, désorientés par la pollution lumineuse et en particulier le Noha, Pétrel de Tahiti. Ils seraient entre 200 et 300 chaque année à se trouver ainsi en péril. Incapables de repartir, ils sont condamnés et finissent souvent écrasés sur les routes ou attaqués par des chiens ou chats.
Le Pétrel appartient au genre le plus menacé parmi les oiseaux de mer, qui ne comprend que quatre espèces existantes, dont trois sont aujourd'hui au bord de l'extinction et classées en danger critique d'extinction au Fenua. Le pétrel de Tahiti est considéré comme “presque menacé” par l'IUCN malgré des données et études limitées.
Déjà 150 signalements en 2025
Samantha Renault, spécialiste des oiseaux marins – elle a travaillé dix ans dans un centre de soin à La Réunion – indique qu'en 2024, 120 signalements d'oiseaux en détresse ont été recensés. Au 23 juin de cette année, 150 signalements avaient déjà été faits.
La spécialiste rapporte qu'à La Réunion, le centre en recueillait 3 000 par an. “Ici, on estime que nous pourrions recueillir jusqu’à 500 oiseaux par an, mais en réalité nous ne savons pas, nous n'avons pas de chiffres exacts”, indique-t-elle.
Pour répondre à l'urgence, l'association SOP Manu, a un projet. Elle veut ouvrir un centre de soin à la Presqu'île, à Toahotu, dans une salle inutilisée du siège. Cette salle a d'ores et déjà été préparée, elle est prête à recevoir les oiseaux. Ils y seront accueillis, soignés, réhabilités puis relâchés grâce à l'appui de bénévoles formés et de Samantha Renault qui mettra son expertise au service de la cause. Une fois ouvert, les personnes qui rencontreront un oiseau blessé pourront le déposer au centre.
“Mais il nous manque le matériel”, regrette-t-elle. Le budget pour ce projet est de 7,5 millions de francs. Pour le boucler, l'association a sollicité la fondation Anavai qui a lancé un appel aux dons qui serviront à acheter une paillasse et un évier en inox, un ordinateur pour le suivi des soins, un réfrigérateur, congélateur et climatiseur pour stocker médicaments et nourriture et à payer le flocage du véhicule d’intervention. Une fois la somme récoltée, le centre pourra ouvrir ses portes très rapidement.
Plus de 30 ans de terrain
La SOP Manu est une association qui œuvre depuis plus de 30 ans pour la protection des oiseaux endémiques et indigènes de Polynésie dont plusieurs sont en danger critique d'extinction. Elle mène des actions de terrain dans plusieurs îles et coordonne depuis plus de dix ans un réseau de bénévoles pour le sauvetage des oiseaux en détresse à Tahiti et Moorea.
Contacts
https://www.anavai.org/project/un_refuge_pour_les_oiseaux
https://www.anavai.org/project/un_refuge_pour_les_oiseaux