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600 kg de crevettes bleues volés à Mitirapa


600 kg de crevettes bleues ont été volés à Mitirapa.
600 kg de crevettes bleues ont été volés à Mitirapa.
TOAHOTU, le 19 février 2019 - Les faits se sont tenus il y a quelques semaines, dans la ferme que gère Toa Vivish. Quatre vols ont ainsi été commis sur ses deux sites d'élevage. Aujourd'hui, le jeune entrepreneur de 28 ans a investi dans du matériel de sécurité pour que ces vols cessent.

En un mois, ce ne sont pas moins de 600 kilogrammes de crevettes bleues qui ont été volés à Mitirapa, dans la ferme de Toa Vivish.

Une perte conséquente qui représenterait environ deux mois de travail et deux mois de Smig pour deux personnes, et les larcins ont l'air bien rodés. "Les filets ont été relevés, puis attachés vers le haut pour concentrer les animaux, comme cela, ils peuvent les pêcher plus rapidement et facilement", détaille Toa Vivish, aquaculteur. Une méthode qui est employée justement par Toa et son équipe. "C'est exactement la technique que nous employons pour récolter. Je n'accuse pas les pêcheurs, mais ceux de Papeari et de Toahotu sont juste en face. Donc, ils peuvent nous voir de chez eux. À mon avis, c'est quelqu'un qui a beaucoup observé notre façon de faire", poursuit le jeune homme.

Du coup, pour se protéger, Toa a dû investir dans du matériel de sécurité, mais ce n'est pas tout. "On va accentuer notre surveillance, on va faire des rondes de nuit et on va installer un fare sur l'eau, où quelqu'un pourra dormir. On mettra également un système de sécurité et d'alarme", précise l'aquaculteur.

Et mettre un gars sur place, représentera une charge supplémentaire pour Toa, "c'est douze heures de salaire en plus par jour et c'est aussi un investissement dans le matos de sécurité, en plus du carburant pour les rondes. C'est un investissement surtout moral, parce qu'il va falloir y aller, et pendant les pluies et la nuit, ça ne va pas être facile".

Mais Toa n'a pas le choix, s'il veut sauver son activité, il doit forcément passer par ces nouveaux investissements. "C'est vraiment dommage, parce que le citoyen polynésien était, pour moi, quelqu'un de souriant et d'accueillant. Là, j'ai l'impression que notre population change de plus en plus, on se rapproche de plus en plus des pays étrangers et ce n'est pas ce qu'on veut voir chez nous", regrette-t-il.

Après six ans et demi d'activité intense, le moral du jeune entrepreneur a pris un coup. Mais pas question pour lui de baisser les bras, surtout que depuis le lancement de son activité, il a connu des douloureux épisodes. "On a connu des pertes d'élevage vis-à-vis des paramètres iso techniques. On a eu des intempéries, on a traversé plusieurs contre-faces de l'aquaculture. Donc, ce ne sont pas les vols qui vont nous arrêter, mais cela nous rend encore plus forts."

Jusqu'à l'année dernière, Toa produisait cinq tonnes de crevettes à l'année. "Mais là, nous sommes toujours en agrandissement et on espère produire 30 tonnes à l'année", conclut le jeune aquaculteur.

Toa vend ses crevettes bleues aux particuliers uniquement. Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur ses tarifs, rendez-vous sur sa page facebook "Mitirapa Blue Pearl Shrimp;.

Reportage vidéo en français


le Mardi 19 Février 2019 à 16:37 | Lu 5721 fois