Hiro Tefaarere est condamné pour tentative de détournement de fonds publics lorsqu'il était président de la Sétil-Aéroport
PAPEETE, le 7 juillet 2015 - Les deux accusés dans l'affaire de la Sétil-aéroport, Hiro Tefaarere et la belle-fille de Pierre Marchesini, ont été lourdement condamnés aujourd'hui pour tentative de détournement de fonds publics.
Le délibéré du procès en correctionnelle dans l'affaire de tentative de détournement de fonds publics à la Sétil-aéroport est tombé ce mardi, et les peines sont sévères :
- Trois ans de prison dont deux avec sursis et un million de francs d'amende pour Hiro Tefaarere, interdiction d'exercer un emploi public pendant trois ans
- Un an de prison avec sursis et 700 000 Fcfp d'amende pour Mareva Mao, la belle-fille de Pierre Marchesini
Lors du procès le 19 mai dernier le procureur lui-même demandait des peines plus douces : 2 ans avec sursis pour Hiro Tefaarere et seulement 6 mois avec sursis pour Mareva Mao, que le tribunal soupçonnait d'avoir agi en prête-nom de son beau-père.
Il s'agissait du premier procès en correctionnelle dans cette affaire, les deux condamnés ont donc la possibilité de faire appel. Maître Lau avait même déjà assuré être prêt à faire opposition au procès pour des problèmes de respect du droit de la défense, dès le jour du procès : "J’ai été constitué par M. Tefaarere hier officiellement, parce que son précédent avocat ne peut pas le représenter à la demande du tribunal. J’ai demandé à ce que l’affaire soit renvoyée pour me permettre de préparer la défense de M. Tefaarere. Cette demande a été refusée, donc je ne peux pas assister à l’audience dans l’incapacité de défendre mon client, tout comme il ne peut y assister faute de moyens pour se défendre."
DES CONVENTIONS DE COMPLAISANCE EN TOUTE ILLEGALITE
Dans le fond de l'affaire, Hiro Tefaarere est condamné pour avoir signé, alors qu’il était président du conseil d’administration de la Sétil-Aéroport en septembre 2008, une convention de complaisance en faveur d’une société détenue par Pierre Marchesini, gestionnaire de commerces dans la zone Duty Free de l’aéroport de Tahiti-Faa’a.
Cette convention avait été signée d’autorité par Tefaarere dans le dos du conseil d’administration, sans informer l’État, autorité concédante, et alors que la société bénéficiaire était en conflit avec la Sétil depuis plusieurs années, qu’elle ne payait plus ses loyers depuis plusieurs mois et qu’elle était sous le coup d’un ordre d’expulsion ordonné par le tribunal après la perte de son autorisation d’occupation temporaire. En dépit de tout cela, Hiro Tefaarere, ex-président du conseil d’administration de la Sétil-Aéroport nouvellement nommé, avait signé un accord transactionnel avec la société de Pierre Marchesini dans lequel était renouvelé le contrat d’occupation temporaire du commerçant en zone sous douanes. La convention prévoyait surtout l’indemnisation de la société de Pierre Marchesini à hauteur de 50 millions Fcfp. Pierre Marchesini est aujourd'hui directeur du quotidien La Dépêche de Tahiti.
Le conseil d’administration avait découvert cet accord transactionnel en mai 2009, lorsque le directeur administratif et financier de la Sétil s’était opposé à son exécution. Une enquête préliminaire avait été ouverte suivie d’une information judiciaire qui a été conduite pendant 6 ans.
Le délibéré du procès en correctionnelle dans l'affaire de tentative de détournement de fonds publics à la Sétil-aéroport est tombé ce mardi, et les peines sont sévères :
- Trois ans de prison dont deux avec sursis et un million de francs d'amende pour Hiro Tefaarere, interdiction d'exercer un emploi public pendant trois ans
- Un an de prison avec sursis et 700 000 Fcfp d'amende pour Mareva Mao, la belle-fille de Pierre Marchesini
Lors du procès le 19 mai dernier le procureur lui-même demandait des peines plus douces : 2 ans avec sursis pour Hiro Tefaarere et seulement 6 mois avec sursis pour Mareva Mao, que le tribunal soupçonnait d'avoir agi en prête-nom de son beau-père.
Il s'agissait du premier procès en correctionnelle dans cette affaire, les deux condamnés ont donc la possibilité de faire appel. Maître Lau avait même déjà assuré être prêt à faire opposition au procès pour des problèmes de respect du droit de la défense, dès le jour du procès : "J’ai été constitué par M. Tefaarere hier officiellement, parce que son précédent avocat ne peut pas le représenter à la demande du tribunal. J’ai demandé à ce que l’affaire soit renvoyée pour me permettre de préparer la défense de M. Tefaarere. Cette demande a été refusée, donc je ne peux pas assister à l’audience dans l’incapacité de défendre mon client, tout comme il ne peut y assister faute de moyens pour se défendre."
DES CONVENTIONS DE COMPLAISANCE EN TOUTE ILLEGALITE
Dans le fond de l'affaire, Hiro Tefaarere est condamné pour avoir signé, alors qu’il était président du conseil d’administration de la Sétil-Aéroport en septembre 2008, une convention de complaisance en faveur d’une société détenue par Pierre Marchesini, gestionnaire de commerces dans la zone Duty Free de l’aéroport de Tahiti-Faa’a.
Cette convention avait été signée d’autorité par Tefaarere dans le dos du conseil d’administration, sans informer l’État, autorité concédante, et alors que la société bénéficiaire était en conflit avec la Sétil depuis plusieurs années, qu’elle ne payait plus ses loyers depuis plusieurs mois et qu’elle était sous le coup d’un ordre d’expulsion ordonné par le tribunal après la perte de son autorisation d’occupation temporaire. En dépit de tout cela, Hiro Tefaarere, ex-président du conseil d’administration de la Sétil-Aéroport nouvellement nommé, avait signé un accord transactionnel avec la société de Pierre Marchesini dans lequel était renouvelé le contrat d’occupation temporaire du commerçant en zone sous douanes. La convention prévoyait surtout l’indemnisation de la société de Pierre Marchesini à hauteur de 50 millions Fcfp. Pierre Marchesini est aujourd'hui directeur du quotidien La Dépêche de Tahiti.
Le conseil d’administration avait découvert cet accord transactionnel en mai 2009, lorsque le directeur administratif et financier de la Sétil s’était opposé à son exécution. Une enquête préliminaire avait été ouverte suivie d’une information judiciaire qui a été conduite pendant 6 ans.
