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Ivre à 150 km/h sur la RDO : sa voiture immobilisée sur-le-champ, une première


Le chauffard pris en faute dimanche avait la mine des mauvais jours, cet après-midi, quand deux gendarmes ont procédé à la pose du sabot d'immobilisation.
Le chauffard pris en faute dimanche avait la mine des mauvais jours, cet après-midi, quand deux gendarmes ont procédé à la pose du sabot d'immobilisation.
PAPEETE, le 13 avril 2016 - Il y a tout juste un mois, la gendarmerie s'équipait de sabots de Denver, un dispositif permettant d'immobiliser les véhicules des chauffards le temps de la procédure. Un jeune homme de 29 ans interpellé dimanche est le premier à en faire les frais.


Sabot de Denver, première. Les gendarmes ont cadenassé leur premier véhicule, ce mercredi, un mois après avoir reçu un lot de sabots de Denver, cette grosse pince jaune inviolable qui se verrouille autour de la roue de votre voiture. Destiné à sanctionner les conducteurs les plus dangereux en immobilisant leur véhicule le temps de la procédure, le dispositif ne sera retiré qu'après le procès et la décision de justice. Le 13 mai prochain dans le cas présent.

C'est un jeune homme de 29 ans qui, le premier, a fait les frais de cette nouvelle disposition de lutte contre la délinquance routière. Interpellé dimanche dernier peu après minuit sur la RDO pour un délit de grand excès de vitesse –il filait à plus de 150 km/h à bord d'une puissante berline allemande- le jeune homme présentait également un taux d'alcoolémie supérieur au gramme d'alcool par litre de sang. Après quelques recherches, les militaires ont aussi découvert que leur client du jour était sous le coup d'une prochaine convocation en justice pour un refus d'obtempérer et une mise en danger de la vie d'autrui.

Il sera jugé pour l'ensemble de son œuvre devant le tribunal correctionnel à la mi-mai. En attendant son permis de conduire lui a été retiré.

Une réponse coercitive immédiate, un palliatif à l'absence de fourrière

Les véhicules ainsi immobilisés le sont jusqu'au jugement –qui peut prendre parfois plusieurs mois- au domicile de leur propriétaire, et qu'ils soient ou non le conducteur pris en faute. Attention, donc, avant de prêter votre précieuse voiture à un potentiel chauffard. Le tribunal, en fonction du type d'infraction et du passif de l'automobiliste, peut aller jusqu'à prononcer la confiscation définitive du véhicule.

"Nous espérons créer un électrochoc, la population doit comprendre que l'on peut désormais se faire déposséder de son véhicule immédiatement et à tout moment en cas d'infraction grave" avertissait le colonel Pierre Caudrelier, commandant de la gendarmerie pour la Polynésie française, lors de la présentation de ce nouveau dispositif, un premier palliatif à l'absence de fourrière au fenua. "Il y a maintenant une réponse coercitive immédiate en attendant le temps de l'enquête et la décision de justice de confisquer ou de restituer le véhicule".


Rédigé par Raphaël Pierre le Mercredi 13 Avril 2016 à 17:58 | Lu 7091 fois