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Quatre jours de jeûne en souvenir d'Hiroshima et contre les armes nucléaires


Quatre jours de jeûne en souvenir d'Hiroshima et contre les armes nucléaires
PARIS, 2 août 2012 (AFP) - Plusieurs associations antinucléaires organisent quatre jours de jeûne à Paris la semaine prochaine, entre le 6 août, anniversaire du bombardement d'Hiroshima en 1945, et le 9 août, celui de l'attaque contre Nagasaki, pour demander "l'abolition des armes nucléaires".

"Il y a un verrouillage du débat en France, c'est pour cela qu'on organise ces actions, pour essayer au moins d'ouvrir le débat", a souligné Patrice Bouveret, directeur de l'Observatoire des armements, lors d'une conférence de presse à la mairie du IIe arrondissement de Paris.

Environ 70 personnes sont inscrites à l'étape parisienne de ce "jeûne international" organisé chaque année aux dates anniversaires des bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki qui ont tué quelque 200.000 personnes en 1945. L'opération démarrera lundi à 08H15 au Mur pour la Paix, sur le Champ de Mars.

Sortir du nucléaire, collectif de 900 associations, rappelle que seulement neuf pays "disposent d'arsenaux nucléaires": les cinq reconnus comme détenteurs dans le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) -- Russie, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Chine -- ainsi que la Corée du Nord, l'Inde, le Pakistan et Israël.

"Une quarantaine de pays qui avaient la technologie ont au contraire fait le choix de ne pas développer de programmes nucléaires ou y ont renoncé", a souligné Sophie Morel, administratrice de Sortir du nucléaire.

Aujourd'hui, "20.000 bombes nucléaires sont toujours en activité, dont 2.000 en état d'alerte", dont pour la France "300" bombes et "96 en état d'alerte permanent", s'alarment les opposants au nucléaire.

Les ONG souhaitent que le débat s'ouvre dans le cadre de la préparation d'ici la fin de l'année du nouveau Livre blanc de la défense, qui doit redéfinir les menaces et les priorités stratégiques de la France pour les 15 années à venir, rappelle pour sa part l'association Armes nucléaires Stop.

Le 4 juillet, le président François Hollande a passé trois heures à bord du sous-marin nucléaire lanceur d'engins Le Terrible en plongée au large de la Bretagne, d'où il a réaffirmé le maintien de la force de dissuasion nucléaire française.

alu/fa/sd

Rédigé par AFP le Jeudi 2 Août 2012 à 06:42 | Lu 493 fois