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Câble sous-marin : vers un partenariat avec la Nouvelle-Calédonie


La Polynésie française envisage de financer un câble en partenariat avec la Nouvelle-Calédonie pour relier les deux collectivités françaises du Pacifique et sécuriser leurs connexions numériques respectives.
La Polynésie française envisage de financer un câble en partenariat avec la Nouvelle-Calédonie pour relier les deux collectivités françaises du Pacifique et sécuriser leurs connexions numériques respectives.
PAPEETE, 3 février 2016 - Edouard Fritch est en Nouvelle-Zélande pour participer à la réunion régionale sur les câbles sous-marins. Il doit notamment rencontrer le calédonien Thierry Cornaille pour avancer sur un projet de connexion numérique entre la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie.

Le 29 janvier dernier, en marge du comité directeur du Fonds Pacifique, Edouard Fritch s’était entretenu avec Thierry Cornaille, le porte-parole du gouvernement calédonien, ministre en charge du développement numérique, également président du conseil d’administration de l’Office des postes et télécommunications de Nouvelle-Calédonie. L’entretien a porté sur la relance d’une coopération décentralisée entre les deux collectivités françaises du Pacifique, en particulier sur la sécurisation du câble sous-marin.

Edouard Fritch et Teva Rohfritsch participent à la réunion régionale sur les câbles sous-marins, mercredi à Auckland. L'occasion d'avancer sur un projet de liaison numérique sous-marine entre la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française via Wallis-et-Futuna et Rarotonga (îles Cook). Ce projet, cofinancé par les deux collectivités françaises du Pacifique, reprendrait à peu près le tracé du South Pacific Islands Network (SPIN), dont la Polynésie s’était retirée en 2012, faute de financements.

Ce nouveau projet en partenariat avec la Nouvelle-Calédonie offrirait aux trois collectivités françaises du Pacifique (en incluant Wallis-et-Futuna) de sécuriser leur connexion numérique au monde, tout en ayant la capacité de recourir à des fonds issus de la défiscalisation, par le biais de la Lodéom, pour le financement de l’opération.

Depuis 2009 et l’ouverture du câble Honotua, qui relie Hawaii à Tahiti où il achève sa course, la Polynésie française éprouve la nécessité d’ouvrir une seconde connexion câblée. Il s'agit de sécuriser la connexion internet câblée de la collectivité tout en augmentant le trafic de données sur Honotua, pour réduire son coût d’utilisation.

Comme alternative, la Polynésie françaises a également l’option de participer au financement du câble Moana, porté par le samoan Bluesky Pacific Group, en partenariat avec Alcatel. Cet autre projet propose une connexion via Rarotonga, les Samoa américaines, Tonga et la Nouvelle-Zélande. Adolfo Montenegro, promoteur, doit en faire une présentation détaillée lors de la réunion régionale sur les câbles sous-marins, à Auckland.
Mais pour l’instant, l’offre financière faite à la Polynésie française pour son raccordement est jugée peu avantageuse.

Il est proposé à la collectivité, pour entrer dans la boucle, de financer son raccordement à Rarotonga, moyennant une ardoise de 18 millions de dollars US (2 milliards Fcfp) facturée par le groupe samoan, ou bien de se raccorder directement aux Samoa sans transiter par les Cook, pour 32 millions de dollars US (3,5 milliards Fcfp). Mais le montage en partenariat avec l’OPT de Nouvelle-Calédonie serait visiblement bien moins coûteux.

Voir aussi : Edouard Fritch reçu par le ministre des Affaires étrangères néo-zélandais

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 3 Février 2016 à 13:14 | Lu 1744 fois