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Entre deux mondes : un an de combat


PAPEETE, le 26 octobre 2017 - Créée en septembre 2016, cette association regroupe 12 familles de Tahiti et des îles. Elle apporte un soutien moral et logistique aux parents dont les enfants souffrent de troubles du développement et/ou de l'apprentissage.

"Tant que j'aurais des parents, je mettrai de l'énergie dans cette association" , lance comme un appel Caroline Bravi, présidente de Entre deux mondes. Cette maman a créé l'association il y a un an à la suite d'un terrible constat : les parents d'enfants qui souffrent de troubles de l'apprentissage et du comportement, handicaps dits invisibles, n'ont que peu de soutien. "Nous étions nous-mêmes dans une situation difficile avec notre fils et nous n'avions personne vers qui nous tourner. C'est de là qu'est venue l'idée de créer l'association Entre deux mondes."

Le but de l'association est de venir en aide aux parents d'enfants ayant des troubles du développement et/ou des difficultés dans leurs interactions sociales et apprentissages scolaires liés à une pathologie. Les membres d'Entre deux mondes mènent le combat pour l'inclusion scolaire de ces enfants et adolescents "extraordinaires."

DES DÉMARCHES DIFFICILES

"J'aimerais que nos handicaps ne soient plus invisibles, tonne Caroline Bravi. Ce sont des pathologies qui ne sont pas décelées tout de suite, qui ne nécessitent pas d'aménagement particulier et nos enfants ne sont pas en fauteuil roulant donc les gens ne les voient pas. Parfois, nous nous retrouvons face à des gens qui ne veulent pas les accueillir à l'école alors que le corps médical à dit oui. C'est une injustice ! Ils ont besoin d'évoluer avec les autres enfants."

Depuis sa création, l'association accueille une dizaine de familles de Tahiti et des îles. Entre deux mondes leur permet de se regrouper, de discuter, de s'écouter et de se réconforter. "Nous ne sommes pas tous touchés par la même maladie, mais nous avons les mêmes peurs, les mêmes angoisses, les mêmes soucis", souffle la présidente.

Entre deux mondes apporte aussi un soutien logistique. Dans le tourbillon des démarches administratives, certains parents perdent pied et s'orientent dans la mauvaise direction. "Nous-mêmes au début, nous avons fait confiance, parfois à tord. Il est important que les parents puissent suivre les décisions qui concernent leurs enfants."

Chaque mois, les membres de l'association se retrouvent autour d'un café/parents à Arue. Cette réunion se déroule en général tous les derniers samedis du mois, le temps d'une matinée. Une fois tous les deux mois, Caroline Bravi invite des professionnels du monde médical et éducatif à venir témoigner et répondre aux questions des parents.

La présidente tente aussi de créer d'autres liens entre les familles, en dehors de la maladie. En juillet dernier, certains membres de l'association se sont retrouvés pour une journée accro-branches. Ce samedi 28 octobre, à l'occasion du café-parents, Entre deux mondes fêtera Halloween. "Nous sommes en train de préparer le Noël de l'association pour le mois de décembre. Nous sommes d'ailleurs à la recherche de dons", ajoute Caroline Bravi.

Des dons, mais aussi d'un local. La présidente aimerait trouver un endroit adapté pour recevoir les parents et qui pourrait aussi accueillir une aire de jeux pour les enfants.

Pratique

Association Entre deux mondes est en lien avec la fédération des associations des personnes handicapées Te niu o te huma :
- [email protected]
- Caroline Bravi, présidente : 87 26 76 43
- Facebook : Association Entre deux mondes

Rendez-vous ce samedi 28 octobre

L'association Entre deux mondes organise un café/parents sur le thème "techniques et astuces pour améliorer l'apprentissage" ce samedi 28 octobre de 8h30 à 11 heures, à la salle privée du Mac Donald's de Arue. Les membres de l'association seront présents pour ce moment d'échange. Toute personne intéressée, parent comme professionnel, est la bienvenue pour rencontrer la présidente et demander des informations.
L'adhésion à l'association est de 500 francs par an mais seulement "pour les personnes qui peuvent la payer".

Rédigé par Amelie David le Jeudi 26 Octobre 2017 à 14:40 | Lu 2221 fois