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Aranui 5 : une (fausse) panne avec 40 personnes à bord


PAPEETE, le 9 août 2016 - Ce mardi, le Haut-commissariat et le centre de coordination de sauvetage maritime en Polynésie française (MRCC) ont organisé un exercice de secours maritime à bord de l'Aranui 5.

Au milieu du port de Papeete se dresse l'Aranui 5, immense et fier. Le paquebot mixte a pour mission d'embarquer les croisiéristes vers les Marquises. Mais ce mardi matin, le colosse de 10 étages n'accueille pas touristes et locaux qui souhaitent rejoindre l'archipel. Il s'apprête à devenir le théâtre d'un exercice de secours en mer.

Cet exercice s’inscrit dans le cadre d’ORSEC Maritime, un plan de secours en mer qui organise une veille permanente pour assurer la gestion des événements de mer. Ce plan prévoit trois niveaux d’intervention adaptés aux différentes situations, de l’action quotidienne à la crise aigue. Son objectif : apprendre à faire face aux conséquences d’un événement grave susceptible de compromettre la sécurité des personnes, de veiller à la protection des biens et de l’environnement.

Il est un peu plus de 8 heures quand le capitaine Faraire Faaora prend les commandes de l'Aranui 5. 45 minutes plus tard, l'équipage, composé d'une quarantaine de personnes, est au large de Papeete. L'exercice commence.

Une panne de moteur est simulée. Un bateau remorqueur doit intervenir pour ramener l'Aranui 5 au port de Papeete. Avant de réaliser cette opération, une équipe de techniciens est hélitreuillée sur le site pour évaluer la panne. Une fois sur le bateau, les techniciens donne l'ordre au remorqueur, le Maroa, d'intervenir. Toutes les équipes du navire, mécaniciens et secours, se mettent en place. Lors de la mise en place du remorquage, un marin se blesse, faussement, à la jambe. Le médecin du bateau demande une assistance médicale au MRCC. Le Dauphin, l'hélicoptère de secours, fait une troisième rotation pour prendre en charge le "malade imaginaire" et l'évacuer vers l'hôpital du Taaone.

Forcé par la houle, l'Aranui 5 a changé de trajectoire pendant l'exercice pour ne pas mettre en danger la vie des équipes. "En situation réelle, bien entendu, ceci n'aurait pas été possible. Nous aurions fait avec le vent", a précisé Benjamin Potié, du bureau de l'action de l'Etat en mer.

Mis à part ce changement, l'exercice s'est bien déroulé. Tout le monde est rentré à bon port. Samedi prochain, l'Aranui prendra le large, pour de vrai cette fois.

En immersion


Rédigé par Amelie David le Mardi 9 Août 2016 à 17:33 | Lu 4298 fois