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Compte rendu du Conseil des ministres du 24 mai 2017  24/05/2017

Attribution d’aides financières pour les entreprises

Dans le cadre de son plan de relance de l’économie, le Pays a instauré deux dispositifs d’aides. La première porte sur une aide à l’équipement des petites entreprises (AEPE) afin de les accompagner dans leur projet de création ou de développement d’activité. Le second instaure une aide pour la revitalisation des commerces de proximité et des restaurants (ACPR) afin de les accompagner dans leur projet d’amélioration de l’attractivité de leurs points de vente ou de restauration en Polynésie française.

Afin d’accompagner les 14 sociétés sollicitant l’une de ces deux aides, le Conseil des ministres a autorisé l’attribution d’aides financières pour un montant s’élevant à 23 640 000 Fcfp.

Depuis le début de l’année,

- 108 919 590 Fcfp ont été attribués à 85 entreprises au titre de l’AEPE et
- 80 163 500 Fcfp ont été attribués à 52 entreprises au titre de l’ACPR

Soit un montant global de 189 083 090 Fcfp attribués au profit de 137 entreprises.


Tarifs d'occupation temporaire des sites de l'établissement public Tahiti Nui Aménagement et Développement

Par une délibération du 13 décembre 2016, le conseil d’administration de l’établissement a fixé les tarifs d’occupation temporaire des sites affectés et en pleine propriété de TNAD.

La tarification du site de l’ex-hôpital de Mamao a été corrigée avec une valeur locative à la baisse et une surface mise à disposition plus importante.

La grille de tarification est ainsi modifiée et fixe la valeur locative du site à 75 000 Fcfp par jour par lot de 11 945 m², soit une redevance de 420 000 Fcfp pour une semaine d’occupation, en tenant compte d’une dégressivité de 20%, et une redevance de 1 350 000 Fcfp pour une occupation mensuelle en tenant compte d’une dégressivité de 40%.

Décision modificative de l’état prévisionnel des recettes et des dépenses de TNAD

Le projet de modification de l’état prévisionnel des recettes et des dépenses de l’exercice 2017 de l’établissement public « Tahiti Nui Aménagement et Développement », se présente comme suit :

Exercice 2017 - primitif Projet de décision Modificative n°1
Section de Fonctionnement 800 200 000 Fcfp 931 150 000 Fcfp
Section d'Investissement 4 529 523 000 Fcfp 5 150 180 000 Fcfp
Total brut 5 329 723 000 Fcfp 6 081 330 000 Fcfp
A déduire virement entre section 224 323 000 Fcfp 39 873 000 Fcfp
Total net en recettes et en dépenses 5 105 400 000 Fcfp 6 041 457 000 Fcfp

L’équilibre budgétaire du projet de décision budgétaire modificative n° 1 de l’exercice 2017 est assuré par une contraction du fonds de roulement de 73 703 000 Fcfp. Le fonds de roulement de l’établissement, arrêté provisoirement à la somme de 1 826 783 223 Fcfp au 31 décembre 2016, s’établira à la somme prévisionnelle de 1 753 080 223 Fcfp au terme de l’exécution budgétaire modifiée de l’exercice 2017.


Maintien du prix des hydrocarbures au 1er juin

Aux dates de chargements des produits hydrocarbures liquides, les prix CAF en Fcfp augmentent en raison de la hausse des cotations sur le marché de Singapour. Ainsi, l’essence sans plomb augmente de 2 %, le pétrole d’1 % et le gazole de 0,2 %.

Le Conseil des ministres reste vigilant sur l’évolution des cours mondiaux et a décidé de maintenir les prix des hydrocarbures à leur niveau actuel pour le mois de juin.


Imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux disposant de stations radioélectriques

Par une loi du Pays du 6 décembre 2016, ont été créées deux nouvelles impositions dans le secteur des télécommunications, en substitution du droit d’accès forfaitaire à l’exploitation des réseaux et services de télécommunication dont la légalité a été mise en cause par les juridictions.

A ce titre est mise en place depuis le 1er janvier 2017 une imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux disposant de stations radioélectriques. Cette imposition due annuellement consiste en l’application d’un tarif de 220 000 Fcfp pour chaque station radioélectrique dont dispose l’opérateur de télécommunication. Elle a pour finalité d’inciter les opérateurs à mutualiser leurs moyens et ainsi de limiter l’implantation de stations dans le paysage polynésien.

La loi du Pays renvoie au Conseil des ministres le soin de fixer les modalités de décompte des stations dont le redevable peut disposer sur un même emplacement.

Le Conseil des ministres a ainsi adopté un arrêté précisant les modalités de décompte des stations radioélectriques lorsqu’un opérateur dispose en un même emplacement :

- de plusieurs émetteurs/récepteurs appartenant à un même réseau ;
- de fréquences identiques pour des réseaux distincts ;
- de plusieurs stations appartenant à des réseaux différents ;
- d’une station fournissant un service de communications électroniques et d’émetteurs/récepteurs dont la fonction est de transporter les communications électroniques de la station GSM.


Plan de création de 3 000 logements

Le Gouvernement a fait de l’accès au logement l’une de ses priorités en refondant les principes d’intervention dans ce secteur et en remettant en perspective l’action de son opérateur public (OPH). L’offre neuve de l’OPH connaît une amélioration sensible tant pour les programmes locatifs en habitat groupé, que pour la livraison de fare OPH, notamment dans les îles. En 2016, l’OPH a livré plus de 360 logements, dont 260 Fare OPH et la commande publique de logements sociaux est passée de 3 milliards Fcfp en 2013 à plus de 12,8 milliards Fcfp en 2016.

Les mesures de relance de la construction de l’OPH ont été complétées par une loi du Pays et un cadre réglementaire en faveur d’un dispositif d’agrément d’organismes de logement social privés (OLS privés) pour compléter l’offre de l’opérateur public à partir de programmes de construction de logements à prix maîtrisés pour les familles modestes. Une aide à la pierre a été ainsi mise en place pour être mutualisée, notamment, avec le bénéfice de l’aide fiscale à l’investissement dans le logement social (LODEOM), en contrepartie du respect de plafonds de prix et de ressources des ménages éligibles au dispositif national.

Une dizaine d’organismes a été agréée à ce jour. Certains programmes de ces organismes sont dans l’attente d’un agrément préalable LODEOM pour lancer les chantiers. Enfin, le Gouvernement a institué dès 2015 une aide à l’investissement des ménages (AIM), complétée par l’exonération des droits d’enregistrement pour le financement de la construction d’une maison ou l’acquisition d’un logement neuf pour des ménages sous plafonds de ressources (2 à 4 SMIG).

Aussi, dans le contexte de forte pénurie d’offre de logements abordables pour les familles, le ministre en charge du Logement, Jean-Christophe Bouissou a proposé au gouvernement la mise en place d’un plan logement triennal de 3 000 logements.

Ce plan de 1 000 logements par an permettra d’augmenter et de diversifier l’offre d’habitat en locatif à loyers modérés et en accession à la propriété pour des ménages aux revenus modestes.

L’objectif recherché est double :

- augmenter la livraison de logements locatifs sociaux et favoriser l’accession sociale à la propriété pour les ménages aux revenus modestes ;
- soutenir l’emploi à partir des marchés générés et contribuer au maintien et la création d’emploi, soit deux équivalents temps plein sur 18 mois par logement construit.

Le Plan logement de 3000 logements en 3 ans du gouvernement se veut un cadre de soutien à la dynamique de développement d’une offre de logements en faveur des ménages modestes, en locatif social et très social, et en accession à la propriété, sur la base de la programmation-cible suivante :

1 – 450 logement par an livrés par l’OPH, dont :
o 150 logements en habitat groupé (en moyenne pour 2017, 2018, 2019)
o 400 fare par an (2017, 2018, 2019)

2 – 200 logements sociaux et très sociaux par an sur des programmes en VEFA (Vente en l’état futur d’achèvement par l’OPH après appels à projets auprès des OLS privés)

3 – 300 logements par an avec la combinaison de l’aide à l’investissement des ménages et l’aide du Pays accordée pour des programmes de logements agréés à cet effet pour des OLS privés.

Enfin, la réhabilitation du parc locatif social de l’OPH sera accélérée, avec, en particulier, une meilleure mobilisation des prêts de la Caisse des Dépôts et Consignations, et un dispositif d’aide à la rénovation des logements privés dégradés est envisagé en vue de leur remise sur le marché locatif.

La Délégation à l’Habitat et à la Ville sera chargée du suivi et de l’évaluation de ce plan logement afin de garantir son efficience.



Le plan Logement en chiffres :

1) La dimension économique du plan : les volumes de marchés potentiels pour les entreprises
- Les marchés générés par l’OPH pour les programmes en habitats groupés et les fare mis en chantier entre 2017 et 2019 représentent un volume moyen annuel d’activités de construction pour les entreprises locales de près de 6 milliards Fcfp.
- La mobilisation de la Vente en Etat Futur d’Achèvement (VEFA) sous forme d’Achat de clés auprès des OLS privés sur appel à projets et en complément de la production de l’OPH représente un marché potentiel annuel de 4 milliards Fcfp en 2018 et en 2019.
- Enfin, s’agissant du programme d’accession à la propriété de 300 logements/an, sur la base d’un prix moyen TTC par logement de 22 Millions Fcfp (hors aides), logement revenant à l’accédant à 16 millions Fcfp toutes aides déduites, le volume potentiel de CA d’activités pour les entreprises de la construction ressort à 6 milliards Fcfp.
Le total général estimé du chiffre d’affaires de la construction par année est de 16 milliards Fcfp.

2) Impact sur l’emploi
Sur les seuls 300 logements en accession à la propriété, cela représente 600 emplois temps pleins sur 18 mois.
Pour les 200 logements en VEFA, cela représente 400 temps pleins sur 18 mois, soit 1000 à 1 200 emplois/an.




Soutien à la création audiovisuelle et numérique (SCAN)

La commission consultative SCAN, chargée d’émettre un avis sur les demandes d’aide à l’audiovisuel et le numérique s’est réunie le 21 mars dernier. 27 projets ont été examinés et 20 d’entre eux ont fait l’objet d’un avis favorable.

Le dossier examiné en Conseil des ministres portait sur l’octroi d’aides financières SCAN à 7 personnes morales portant sur 13 projets, ayant reçus un avis favorable de la commission SCAN et de la commission de contrôle budgétaire et financier -CCBF, de l’Assemblée de la Polynésie française. Le total des aides accordées a été de 58 millions Fcfp, avec des documentaires prévus sur les Marae, sur Hawaiki Nui Va’a, et un soutien à la série qui doit être diffusée sur TF1, « Coup de foudre à Bora Bora », le montant des dépenses locales générées par l’ensemble de ces projets étant estimé à 300 millions Fcfp.


Privatisation de l’écloserie territoriale d’huîtres perlières de Rangiroa

Le ministre du Développement des ressources primaires, des affaires foncières et de la valorisation du domaine a présenté, au Conseil des ministres, un projet visant à privatiser l’écloserie pilote d’huîtres perlière de la Direction des ressources marines et minières (DRMM) de Rangiroa.
En effet, force est de constater que les difficultés de la filière perlicole commencent dès l’approvisionnement en naissains. Le marché demandeur en huîtres perlières est sensible à la pénurie en naissains qui s’installe et qui semble se généraliser à l’ensemble des archipels de la Polynésie. C’est donc naturellement que le Pays souhaite garantir un approvisionnement pérenne en huîtres perlières notamment en mettant en œuvre des travaux de recherche d’amélioration génétique de Pinctada margaritifera, pour la constitution de cheptels sélectionnés, et d’autre part en encourageant les professionnels à travailler avec les écloseries.
Un appel à candidatures pour la prise à bail du site sera lancé prochainement par la DRMM. Parallèlement, il est prévu de transférer tous les équipements nécessaires à la poursuite des travaux de Recherche & Développement en écloserie d’huîtres perlières à l’antenne de la DRMM située sur l’île de Takapoto.

Ouverture de la campagne de pêche aux holothuries sur l’île de Tahaa

En 2017, le Conseil des ministres a d’ores et déjà autorisé l’ouverture de campagnes de pêche dans 16 îles de l’archipel des Tuamotu (Akiaki, Apataki, Faaite, Fakarava, Katiu, Kauehi, Kaukura, Makemo, Marutea Nord, Motutunga, Niau, Raraka, Raroia, Tahanea, Toau et Vahitahi). Ces campagnes sont suivies par 11 comités de gestion.

La campagne de pêche sur l’île de Tahaa sera autorisée du lundi au samedi de 7h à 16h selon un quota de 5 500 pièces, réparti comme suit : 500 rori titi blanc, 500 rori titi noir, 2 000 rori de récif, 500 rori ananas et 2 000 rori vermicelle. Ainsi, le quota total autorisé à pêcher en 2017, pour les 17 îles, est porté à 99 100 holothuries toutes espèces confondues.




Le Marava un poisson à fort potentiel pour la production en aquaculture et le réensemencement

Le mnistre du Développement des ressources primaires, des affaires foncières et de la valorisation du domaine, a présenté en Conseil des ministres les premiers éléments de collaboration entre la Polynésie françise et certains voisins du Paciqifique sur le Marava (Siganus argenteus) ou poisson-lapin que commencent à développer l’Indonésie et Saipan (îles Mariannes du Nord).

Un programme de recherche et développement a été mis en place avec l’aide de la Communauté du Pacifique (CPS) cofinancé par le programme INTEGRE (Xème FED régional) et la Polynésie française au travers de la Direction des ressources marines et minières (DRMM) et la Coopérative des aquaculteurs de Polynésie française (CAPF) sur une durée de 3 ans. Il cible la presqu’île de Tahiti et est mis en œuvre à l’écloserie publique de Vairao (VAIA) avec 3 objectifs principaux :

- la mise au point de techniques moins intensives de production de juvéniles à faible coût, à but de réensemencement et/ou d’élevage de Marava ;
- la définition de premiers protocoles de réensemencement de juvéniles et des modalités de suivi de l’impact des réensemencements ;
- la sensibilisation et la formation des populations aux techniques développées en liaison avec la connaissance et la maîtrise de leurs ressources (par l’élevage, par des relâchés et par une exploitation raisonnée des stocks) en vue d’une pérennisation de l’activité.

Grâce aux premiers succès obtenus, ce programme a permis à la Polynésie française de se placer parmi les premiers au monde à maîtriser la production d’alevins de cette espèce et à développer des échanges bilatéraux avec le Docteur Mike Rimmer de l’université de Sydney, grand spécialiste en pisciculture tropicale et initiateur d’un projet indonésien sur les Siganadae et d’autre part avec Michael Ogo, spécialiste en aquaculture qui gère un projet similaire à Saipan soutenu par l’Oceanic Institute de Hawaii.

L’intérêt pour le Marava et son aquaculture est donc important au niveau local et régional, et plusieurs collaborations pourraient être mises en place afin d’une part, de mutualiser l’aspect Recherche et Développement sur cette espèce prometteuse, et d’autre part, de faire connaître puis valoriser le savoir-faire polynésien en matière d’aquaculture et de gestion des ressources lagonaires.


Dispositif d’aide individuelle à la sortie d’indivision

Le 27 octobre 2016, la délibération instituant l’ « Aide individuelle à la sortie d’indivision » a été promulguée et son arrêté d’application est entré en vigueur le 22 novembre 2016. Le dispositif d’« Aide individuelle à la sortie d’indivision » a pour objectif d’aider les ménages les plus démunis à sortir de l’indivision par la prise en charge, par le Pays, des frais y afférents.
Depuis le début de sa mise en œuvre, ce sont 318 personnes qui ont été reçues et renseignées par la Direction des affaires foncières ou l’une de ses antennes. Il leur est expliqué que l’aide n’intervient qu’une fois que la décision de partage est clairement établie (soit à l’amiable avec l’accord de tous les ayants droits, soit par jugement). Ces personnes sont donc encouragées à entamer, selon leur situation, des démarches pour procéder au partage des terres.

Afin d’informer au mieux les usagers sur ce dispositif et ce, quel que soit leur lieu de résidence, la Direction des affaires foncières a entamé une première campagne de communication fin février - début mars qui a été complétée au milieu du mois de mai, par une médiatisation de plus grande envergure. Ainsi, ce sont au total, 42 spots télé et 86 spots radio qui seront diffusés sur une période de 3 semaines.


Fréquentation touristique au mois de mars
L’Institut de la statistique de Polynésie française (ISPF) vient de publier les données sur la fréquentation touristique de mars 2017, qui permettent de constater un premier trimestre stable sur le nombre de touristes et en progression de 6,3% sur l’ensemble des visiteurs pour s’établir à 58 719 visiteurs, contre 55 228 par rapport au premier trimestre 2016.
Au mois de mars, le nombre de touristes en hébergement marchand a progressé de 5,9% en un an avec la seule hausse de la fréquentation terrestre marchande car la clientèle en hébergement flottante a reculé de 3,2% du fait, sur ce mois-ci, de l’absence de rotation de navires de la compagnie Oceania. Cette société va toutefois opérer davantage d’escales en 2017 qu’en 2016 (50 escales prévues en 2017 contre 39 en 2016) confirmant ainsi son engagement pour la destination.
La durée moyenne de séjour des principaux marchés progresse, permettant au nombre de nuitées touristiques de croître un peu plus vite que la fréquentation. En mars 2017, elle s’établit à 12,8 jours. Les fluctuations du nombre total de visiteurs demeurent fortes d’un mois sur l’autre. Cette situation dépend particulièrement du passage des navires de croisières transPacifique (excursionnistes) et des embarquements-débarquements des navires de croisières intraPolynésiennes (touristes en hébergement flottant). Ces fluctuations ne doivent pas occulter la progression régulière que connaissent les séjours en hébergement terrestre marchand.



Formation des accueillants familiaux
L’accueil familial est un dispositif essentiel pour des enfants, adolescents en danger et adultes en perte d’autonomie qui ne peuvent relever d’un accueil en collectivité. Cette prise en charge qui se déroule au domicile de l’accueillant familial permet aux usagers d’évoluer dans un cadre familial adapté à leurs besoins. L’objectif de la formation des accueillants familiaux est de leur apporter – au-delà des connaissances indispensables à leur activité – les moyens d’exercer cette activité ainsi que de penser leurs attitudes dans le souci d’adapter la prise en charge en fonction du public qu’ils accueillent.
La division de l’aide sociale à l’enfance chargée de la mise en œuvre de la politique de protection de l’enfance et de la jeunesse, ainsi que la division de la protection des personnes en perte d’autonomie, font appel aux accueillants familiaux pour placer les mineurs et les adultes vulnérables.
Ainsi, la loi du Pays du 6 octobre 2009 prévoit les conditions et les modalités de délivrance de l’agrément auxquelles l’accueillant familial doit se conformer. Il est aussi prévu l’obligation d’une formation initiale nécessaire avant tout accueil de personnes vulnérables ainsi qu’une formation continue. A cet effet, la Direction des affaires sociales a été chargée de mettre en œuvre les formations initiale et continue depuis 2010 et ce sans qu’un arrêté d’application ne soit intervenu jusqu’alors.
Aussi, une commission de travail a été mise en place pour élaborer un projet d’arrêté officialisant les modalités, le contenu ainsi que l’évaluation de la formation des accueillants familiaux. La formation initiale porte sur des modules théoriques en lien avec les pratiques professionnelles, communs aux accueillants familiaux et une formation spécifique selon le public accueilli totalisant 112 heures. La formation continue, quant à elle, porte sur la mise en place de groupes de parole et de modules d’approfondissement de 15 heures qui permet de renforcer les compétences professionnelles des accueillants familiaux. L’arrêté examiné en Conseil des ministres contient également des dispenses de formation selon le diplôme dont est titulaire l’accueillant familial.

Révision de la carte sanitaire

Consultée sur toutes les questions relatives à l’organisation et à l’équipement sanitaires, la commission de l’organisation sanitaire s’est réunie, le 15 mai dernier, sous la présidence du ministre des Solidarités et de la Santé, pour débattre de la révision et du bilan de la carte sanitaire concernant deux activités de soins : « Traitement de l’insuffisance rénale chronique par épuration extra-rénale » et « Transplantations et greffes d’organes, tissus, cellules et produits du corps humain ».

La carte sanitaire détermine pour l’ensemble des structures d’hospitalisation de la Polynésie française, la nature et l’importance des installations en lits et places, des matériels coûteux ainsi que des activités de soins. Pour chacun de ces trois domaines soumis à autorisation, la carte sanitaire fixe des indices qui permettent de calibrer les volumes pour répondre de façon efficiente aux besoins de la population.

Chaque révision de la carte sanitaire donne lieu à un bilan, qui compte tenu des nouvelles possibilités d’autorisation offertes, permet à l’autorité sanitaire de procéder à l’ouverture d’une période de dépôt des demandes d’autorisation. Les quinze membres de la commission de l’organisation sanitaire devaient donc donner leur avis sur la révision de la carte sanitaire et la fixation des indices populationnels concernant les deux activités de soins ci-dessus mentionnées. Un arrêté en Conseil des ministres, déterminant les nouveaux indices des besoins ainsi qu’un arrêté du Président de la Polynésie française, relatif au bilan de la carte sanitaire et à l’ouverture d’une période de dépôt des demandes d’autorisation, devraient être pris prochainement.

Il s’agit de la première étape du processus administratif de délivrance des autorisations sanitaires. Les demandes déposées au cours de la période du 1er juin au 31 juillet 2017, seront instruites par la Direction de la santé, puis soumises à l’avis de la commission d’organisation sanitaire, avant de faire l’objet d’une éventuelle autorisation.



Sports, jeunesse et education : subventions à des associations

Le Conseil des ministres a octroyé des subventions à l’Union coopérative et sportive des centres de jeunes adolescents (UCS-CJA), à l’Union sportive de l’enseignement du premier degré de Polynésie française (USEP), à l’association Geohisle pour le financement d’un voyage d’étude en Nouvelle-Calédonie, et ce pour un montant total de plus de 16 millions Fcfp.

Des subventions ont également été octroyées au collège du Taaone, pour la rénovation du logement de fonction de l’établissement, au collège Henri Hiro, pour divers travaux de maintenance, au lycée Aorai pour une formation à la pratique théâtrale et au lycée hôtelier de Tahiti pour un voyage pédagogique en Nouvelle-Zélande, pour un montant global de 4,2 millions Fcfp.


Acquisition d’un tapa - ahufara par le Musée de Tahiti et des îles – Te Fare Manaha
Les collections du musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha viennent de s’enrichir de l’acquisition un tapa – ahufara. Cette très belle pièce présente des impressions de feuilles et pourrait dater de la fin du XVIIIème siècle. Il s’agit d’un tapa de faible épaisseur, assez rigide, d’une longueur de 193 cm et d’une largeur de 157,5 cm. Les motifs de feuilles de fougères imprimées sur l’étoffe d’écorce par pression des feuilles après trempage dans la teinture sont typiques de l’archipel de la Société. Le style est très similaire à celui du tiputa déjà conservé au Musée de Tahiti et des îles et daté du XVIIIème siècle ou début du XIXème siècle. Il s’agit d’un ahufara , une pièce qui s’enroulait sur les épaules.
Ce tapa, proposé à la vente par la Galerie Ganesha, était détenu par un collectionneur privé résidant à New York. Avant de s’en porter acquéreur, le musée de Tahiti et des îles a sollicité l’expertise d’Adrienne Kaeppler, spécialiste au Smithsonian Institution. Celle-ci avait attesté du bon état de la pièce, précisant cependant la présence de quelques auréoles et la nécessité probable d’une restauration. Grâce à une subvention de 7 millions Fcfp accordée par le ministère en charge de la Culture, le musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha a pu se porter acquéreur de cette pièce remarquable. Elle vient enrichir considérablement la collection de tapa du Pays, qui ne comportait jusqu’alors qu’un tapa décoré de Tahiti. C’est une très belle acquisition pour le musée de Tahiti et des Îles. Après expertise détaillée de son état par l’équipe scientifique du musée, et restauration éventuelle, cette pièce viendra compléter le projet muséographique de l’établissement.


23ème Heiva des écoles de danse et de musiques traditionnelles

Le Heiva des écoles est un rendez-vous incontournable pour les écoles de danse traditionnelle, de ‘ukulele et de percussions traditionnelles de Polynésie française. Il n’a cessé de prendre de l’ampleur depuis sa création à l’occasion des 2ème jeux de la Francophonie en 1994 et rassemble aujourd’hui 38 écoles avec pour la première fois cette année une école venue des Marquises.
L’engouement croissant pour cet évènement démontre, s’il était besoin, que la culture polynésienne perdure à travers les chants, les danses et les rythmes entraînants des to’ere. L’implication de tous ces artistes, professeurs, costumiers, danseurs de tous âges, musiciens et chanteurs, a fait du Heiva des écoles une véritable institution. Ce 23ème Heiva des écoles de danse et de musiques traditionnelles se déroulera du 24 mai au 4 juin 2017.
Cette année, toutes les formations se produiront dans le cadre du Grand Théâtre. Une expérience enrichissante pour les écoles qui bénéficieront de l’acoustique parfaite du Grand Théâtre et de la proximité chaleureuse du public qui donne une toute autre dimension aux prestations. De même, cette salle très équipée permet des jeux de lumière plus poussés, et met tout le monde à l’abri des intempéries.