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Walid Jackson, un artiste toujours plus engagé


PAPEETE, le 28 juillet 2016 - Installé depuis 8 ans en Polynésie, Walid Jackson est d’abord un danseur : hip hop, break dance, salsa, ori tahiti… Un jour il a imité ses grands frères qui imitaient Michael Jackson. Puis il a repris directement les pas de la star. Il le représente sur le territoire depuis son arrivée dans le cadre de soirées caritatives. Pour la première fois, il organise lui-même un événement. La soirée est au profit du projet Handidanse.

Connu pour ses talents de danseur, ses engagements et ses apparitions sur scène "pour la bonne cause", Walid Jackson a été contacté par les membres du projet Alors on handidanse. "On m’a demandé d’organiser une soirée animée par des danseurs du territoire. Elle aura lieu le 2 septembre au Petit théâtre de la Maison de la culture. J’ai notamment contacté J-Army, B-Shock, Vanessa Roche, la Street dance academy, All in one ou bien Marion Fayn. Ensemble nous allons danser pour le projet."

"Je me suis imprégné de toute sa philosophie"

Walid Jackson danse Michael Jackson. Il reprend les pas de la star qu’il répète depuis ses 7 ans. Il les agence à son goût et, quand il peut, les mixe avec des pas de culture différente pour étonner et faire s’évader son public. "Je ne fais pas que reprendre les pas de Michael Jackson", précise Walid Jackson, "je me suis imprégné de toute la philosophie de la star. On ne le sait pas mais Michael reversait en intégralité l’argent de ses concerts car il considérait son art comme un don. Il vivait de l’argent gagné grâce à la vente d’objets, de goodies…"

Comme lui, Walid Jackson reverse l’intégralité de ses cachets pour des bonnes causes. Pour la soirée du 2 septembre, en plus de se charger l’animation, il participe à la location de la salle grâce à l’une de ses dernières apparitions sur scène. "J’ai un travail et je gagne suffisamment ma vie. Je veux faire comme Mickael mais je crois que cela tient aussi à mon éducation. J’ai toujours vu mes parents donner à d’autres." L’artiste du fenua a soutenu le Tota tour, les sinistrés de Papeno’o, il a participé à un Noël pour tous ou bien encore a contribué à faire grossir la cagnotte permettant à la mère de Jacob (un tout jeune polynésien de 11 ans, évasané en France en janvier dernier pour soigner une leucémie) de rejoindre son fils.

Passionné de danse

Tout a commencé en France, en région parisienne. "Je suis né à Toulouse mais j’ai grandi à Paris. Mes frères, plus âgés que moi d’une dizaine d’années, dansaient beaucoup. J’avais 7 ans quand je me suis mis à les suivre. On était à la fin des années 1980, tous reprenaient les pas de Michael Jackson. J’ai imité mes frères qui imitaient la star."

Walid Jackson n’a jamais pris de cours, il a observé, reproduit, répété. "J’ai réussi à me faire un nom dans le petit milieu des breakers. J’ai participé à des émissions de télévision. Je me rappelle même que des producteurs de comédie musicale sont venus me chercher, mais j’ai préféré me consacrer à mes études."

En 2008, il s’est installé en Polynésie. Il s’est intéressé à la culture locale, a appris le ori tahiti, participé à plusieurs heiva. Il n’a pas oublié Mickael Jackson pour autant. Il est remonté sur scène avec les pas de sa star préférée. "Avec Rocky Gobrait, je suis le seul à faire ça, à représenter un artiste connu. Je vois que cela plaît, le public rêve." Ce qui, pour l’imitateur, est une façon supplémentaire de donner.

Appel aux dons

"Alors on Handidanse" est un projet au long cours qui est né il y a un peu plus d’un an. Jacques Navarro-Rovira a fait venir sur le territoire une professeure de handidanse de sa connaissance. Cathie Leveillé Porché en binome avec Marine Zegrar a formé deux danseurs du territoire : Marion Fayn, danseuse contemporaine et Tuari'i Tracqui, danseur de ‘ori tahiti. Lesquels, avec l’accord de la Fraternité chrétienne, ont animé des cours de danse à des personnes handicapées. Les répétitions de danse ont eu lieu de septembre à janvier. Un spectacle a eu lieu le 14 janvier au Petit théâtre de la Maison de la culture. Toutes les répétitions ainsi que le spectacle ont été filmé par Jacques Navarro-Rovira qui va en sortir un documentaire. Pour aller plus loin et notamment inscrire dans le temps les cours de handidanse, l’équipe de tournage, les professeurs et danseurs ont monté Alors on handidanse. Le projet est actuellement en ligne sur un site de financement participatif, Touscoprod.com. Vous avez jusqu’au 8 août pour contribuer au projet.

Contact

Facebook : Walid Jackson Tahiti
Facebook de l’association : Heal the World Tahiti

Walid Jackson, un artiste toujours plus engagé

Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 28 Juillet 2016 à 17:43 | Lu 2696 fois