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Visas chinois : le cas particulier polynésien


PAPEETE, 14 mai 2014 - Marcel Tuihani déplore que la procédure accélérée dont bénéficient les ressortissants chinois se rendant en France ne soit pas en vigueur pour ceux qui souhaitent visiter la Polynésie française.

Des visas pour la France en 48 heures : le 29 janvier 2014 la France a mis en œuvre une procédure accélérée en faveur des visiteurs de l’Empire du milieu souhaitant entrer dans l’espace français. L’annonce en avait été faite à l’occasion de la célébration de la date anniversaire du cinquantenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine, par Laurent Fabius, deux jours plus tôt.

Mais pour une raison que déplore Marcel Tuihani, il semble que la Polynésie française ne bénéficie pas de cette facilité. "Pour les séjours de moins de 15 jours il n’y a aucune difficulté particulière. Je vous rappelle simplement que le gouvernement central a fait une annonce en début d’année sur des délais raccourcis à 48 heures. Renseignements pris en Chine, il semblerait que ces délais ne s’exécutent pas actuellement", a affirmé mercredi en début d’après-midi le porte-parole du gouvernement, en marge du point presse du Conseil des ministres.

L’explication de ce traitement de défaveur accordé à la Polynésie française est probablement sa non appartenance à l’espace Schengen, de libre déplacement sur le continent européen.

"Nous faisons parti de la République française : il n’y a pas de démarche particulière à envisager, sauf à considérer que le gouvernement central limite le périmètre de la République française. Ce point n’est pas en question", a-t-il aussi justifié, avant de poser un syllogisme : "Lorsque l’on entend un représentant et non des moindres annoncer que les visas seront accordés dans un délai de 48 heures aux ressortissants chinois venant en France, nous faisons partie de la France, donc les chinois qui souhaitent se rendre en Polynésie française doivent pouvoir bénéficier de ce traitement raccourci".

"Aujourd’hui, un touriste chinois qui va à Paris a plus de facilités qu’un touriste qui vient en Polynésie alors même qu’il entre sur un petit caillou perdu au milieu du Pacifique et qu’il ne présente aucun risque de s’infiltrer en Allemagne ou ailleurs : il n’y a pas besoin d’avoir fait Polytechnique pour comprendre ça", ironise à la Présidence Yves Haupert, le responsable du service de presse.

Rédigé par JPV le Mercredi 14 Mai 2014 à 16:49 | Lu 1651 fois