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Urbanisme : le PPR, un élément précieux


Face à l’accroissement démographique et des besoins en matière de construction, les autorités portent une attention particulière lorsque des particuliers ou des entreprises comptent s’établir sur certaines zones précises. Parmi elles, il y a celles qui sont appelées « zones à risques » et c’est précisément là qu’un document précieux entre en jeu, le PPR (Plan de Prévision des Risques). Une sorte d’analyse des aléas sur un territoire donné, permettant de délimiter des zones exposées et de privilégier le développement sur les zones exemptes de risques, ou d’introduire des prescriptions en matière d’urbanisme, de construction et de gestion dans ces zones.

L’exposition de plus en plus importante des populations aux risques naturels a poussé le Pays à mettre en place des Plans de Prévention des Risques naturels (P.P.R). Ce dernier est un document réalisé par le Pays réglementant l’utilisation des sols au regard des risques naturels auxquels ils sont soumis. Cette réglementation va de l’interdiction de construire à la possibilité de construire sous certaines conditions.

La dispersion géographique (3 521 km² de terres émergées réparties sur 121 îles) et la structure géologique de nos îles les rendent particulièrement vulnérables aux différents phénomènes climatiques et géologiques. Par ailleurs, la pression démographique et foncière incite à construire et à aménager davantage sur les reliefs ou en bord de mer.

Les aléas, les enjeux et la vulnérabilité : 3 facteurs constitutifs

Afin de mieux appréhender la signification des données de base nécessaires à l’élaboration du PPR, il convient de définir un certain nombre de notions élémentaires : Tout d’abord, il y a ce que l’on nomme « l’aléa » correspond à la probabilité d’occurrence d’un phénomène naturel dangereux donné, dans un lieu donné avec une intensité donnée. Il représente la menace.

Viennent ensuite les enjeux représentent la nature et l’importance des éléments exposés à l’aléa (les constructions, les personnes, ...). La valeur des éléments est pécuniaire, patrimoniale ou stratégique et prend également en compte les vies humaines exposées. Ainsi un hôpital représente un enjeu plus important qu’un bâtiment d’habitation collective qui lui-même représente un plus fort enjeu qu’une habitation individuelle.

Pour finir, il y a la vulnérabilité laquelle traduit la fragilité ou la capacité de résistance des éléments exposés, par rapport à un aléa précis. Cela signifie par exemple qu’un séisme majeur (appelé aléa fort) se produisant dans un désert (enjeu nul) entraînerait un risque nul. Ou encore, pour un même niveau d’aléa, le risque est plus élevé pour un habitat précaire que pour des édifices bien construits. Le Service de l’Urbanisme polynésien décline les 7 types d’aléas naturels existants sur la planète : les avalanches, les volcans, les séismes, les tsunamis, les inondations, les mouvements de terrain et les cyclones. Cependant, en Polynésie les PPR prennent en compte les risques concernant les tsunamis, les inondations, les mouvements de terrain, les houles cycloniques et les séismes.

Les éléments composants un P.P.R.

Il est impératif de pouvoir réunir toutes les conditions requises pour pouvoir établir un PPR. En Polynésie française, seule la commune de Punaauia possède son plan validé. Le littoral de Tahiti se compose de nombreuses zones à risques, seulement on recense dans le même temps d’anciennes constructions dont certaines datent de plus de 20 ans. La tolérance d’une certaine époque a , non seulement augmenté les risques de destruction ou de phénomènes naturels : éboulements, glissements de terrain, tsunami, crues des rivières et autres éléments dangereux, mais a par la même occasion réduit toutes les chances de beaucoup de propriétaires, de construire une nouvelle maison ou tout simplement d’agrandir une structure déjà existante .

L’élaboration du PPR débute en général par l’analyse historique des principaux phénomènes naturels ayant touché le territoire étudié. Après cette analyse, on dispose d’une cartographie, dite carte des aléas, qui permet d’évaluer l’importance des phénomènes prévisibles. Cette carte, après une concertation avec les différents partenaires locaux (et après une analyse des enjeux en termes de sécurité et d’aménagement), forme la base de la réflexion qui va conduire au PPR.

Le document final du PPR est composé : d’un rapport de présentation qui contient l’analyse des phénomènes pris en compte, ainsi que l’étude de leur impact sur les personnes et sur les biens, existants et futurs. Ce rapport indique aussi les principes d’élaboration du PPR. Il y a également un plan de zonage à une échelle comprise entre le 1/10 000 et 1/25 000, lequel précise les zones réglementées par le PPR ainsi que d’un règlement qui précise les règles s’appliquant à chaque zone.

Quand le PPR s’impose sur les futures aménagements

Le PPR réglemente fortement les nouvelles constructions dans les zones très exposées. Dans les autres secteurs, il veille à ce que les nouvelles constructions n’aggravent pas les phénomènes (facteurs de risques) et ne soient pas vulnérables en cas de catastrophe naturelle. Ainsi, les règles du PPR s’imposent soit aux constructions futures, soit aux constructions existantes, mais aussi selon les cas aux différents usages possibles du sol : activités touristiques, de loisirs, exploitations agricoles ou autres. Ces règles peuvent traiter de l’urbanisme, de la construction ou de la gestion des espaces.

La difficulté aujourd’hui réside dans une absence de solutions destinées à réajuster ce qui a déjà été fait. Il paraitrait, en effet, délicat de demander aux propriétaires d’habitations construites sur les zones à risque de devoir remédier aux problèmes « puisque nous avions fait les choses en règles dans ces années-là. La preuve, nous avons obtenu nos permis de construire.(…) Si nous étions sur des terrains à risques, pourquoi est-ce qu’on nous a rien dit alors ? Et donc, aujourd’hui, s’il fallait faire quelque chose pour rétablir tout ça, comment faire ? Ça voudra dire, pour beaucoup d’entre nous, de devoir aller habiter ailleurs. C’est tout simplement impossible ! » nous a expliqué le propriétaire d’un terrain situé en bord de mer. Si, effectivement, il est impossible d’appliquer un effet rétro-actif pour ces derniers, il leur sera toutefois impossible de construire à nouveau, voire même d’agrandir une partie d’une maison d’habitation.
En attendant « le Plan de Prévision des Risques mettra encore de nombreuses années pour couvrir toutes les communes polynésiennes du fait des longues analyses et études menées sur les terrains. » nous a confié un élu municipal de la commune de Faa’a. Le PPR de la commune de Pira’e est en cours de finalisation.

Sources : Service de l’Aménagement et de l’Urbanisme, Communes de Puna’auia et Fa’a’a.

TP

Te mau patura’a : te PPR, e parau faufa’a roa

I mua noa i te rahira’a o te ta’ata e vai nei i te fenua nei tae noatu i te mau ‘ōpuara’a patura’a rau, te hi’o māite nei te mau pū a te Hau Fenua i te mau fērurira’a nō te ha’amaura’a i te mau taiete ānei aore ra ‘e fare noa i ni’a ihoa ra i tetahi mau vāhi huru ātaāta. Mea nā reira te Hau i ha’amatara mai ai i tetahi pu’e parau faufa’a pi’i hia te PPR (tārenara’a araira’a fifi rau). ‘Ua riro te reira ‘ei tītorotorora’a tei rave hia nā roto i tetahi mau hi’opo’ara’a i te mau fifi nātura e riro i te tupu mai. ‘Ua ‘āno’i ato’a hia i te mau nūmera tei noa’a hia mai i roto i te mau fāitora’a fenua fifi mau.

I mua i te mau fifi nātura e fārerei hia nei e tō tātou nūna’a, nā te reira i tauto’o i te Hau Fenua i te fa’anaho i tetahi tārena ‘ohipa araira’a pi’i hia PPR. E pu’e parau teie i fēruri hia mai e te Hau Fenua nō te fa’a’eta’eta i te mau ture patura’a i ni’a i te mau tāpū fenua huru ātaāta. E nehenehe teie fa’aturera’a e ‘ōpani i te hō’ē patura’a tae roatu i te fa’ati’ara’a i te patu, nā roto ra i tetahi mau fa’ahepora’a.

Mea huru fifi ri’i ihoa te āteara’a o tō tātou mau motu ‘e mau fenua ātea (tai’o hia 3521 km tuea o te mau fenua i ni’a i te fāito miti, tātuha’a hia i roto i nā motu ‘e fenua 121) tae noatu i tō rātou huru tumu, na te reira e fa’aū nei iā tātou i te mau fifi nātura. Ta’a noatu i te reira, i mua i te rahira’a o te nūmera ta’ata ‘e te itira’a o te mau fenua e toe nei, e nu’u roa tetahi pu’era’a o tātou nō te noho i te pae miti ānei, aore ra i te pae mou’a.

Te mau fifi e piri mai, te nūmera’a o te mau fifi ‘e te huru fa’ari’ira’a i teie mau fifi : e toru tāpa’o ha’amani

Nō te fa’ata’a maita’i i te aura’a o teie mau ta’o e fa’a’ohipa hia nei i roto i te fa’aineinera’a i te teie pu’e parau PPR, e ti’a ‘ia ha’apāpū i tetahi mau parau tumu : Nāmua roa, tē vai nei teie ta’o « l’aléa », tō na aura’a, te taime nahonaho i ineine ai te mau fifi i te tupu, i ni’a i tetahi vāhi pāpū, nā roto i tetahi ato’a pūai pāpū. E fifi te reira e piri mai ra.

I muri mai, tē vai nei te mau nūmerara’a o te mau fifi e riro i te tupu ( te mau fare ānei, te ta’ata ato’a,…) E hi’o hia i te mau faufa’a o teie mau mea nei, i te pae moni ānei, faufa’a tupuna mai ānei a ore ra mea i te pae o te mau ‘ōpuara’a ‘ohipa moni ato’a, ‘inaha e ha’afaufa’a hia i te ta’ata. Te aura’a, na roto i tetahi fāito hi’ora’a ta’a’ē, mea faufa’a a’e te hō’ē fare ma’i i tetahi fare tahua rau ānei, nā reira ato’a ‘ia fa’aau ana’e hia teie fare tahua rau i tetahi fare nohora’a haeha’a.
‘E te hōpe’ara’a, tē vai nei te huru mea nāhea teie mau fifi e fāri’i hia. Nā teie tāpa’o e fa’a’ite i te paruparura’a o taua mau mea nei i te taime a tupu ai te hō’ē fifi. Teie hō’ē hi’ora’a, e nehenehe iā te hō’ē ‘aueuera’a fenua (pi’i hia « alea » fāito pūai) e tupu i te mau fenua one roa (pi’i hia enjeu nul)ma te ‘ore e ha’afifi noa a’e i te orara’a o te huira’atira. A ore ra, e nehenehe ato’a e taui i te huru, mai te peu e tupu noatu te hō’ē fifi mai i teie te huru, i reira paha te mau fare nohora’a e fifi roatu ai, ‘āre’a te mau fare patu tīma hia, ‘aita ïa.

Te mau tāpa’o i ha’amau hia i roto i te P.P.R

Mea tītau hia ihoa ‘ia ha’aputu mai i te tā’ato’ara’a o teie mau tāpa’o nō te pāpa’i I te hō’ē PPR. I Pōrīnetia Farāni nei, o te ‘oire nō Puna’auia ana’e tē vai nei i tā na P.P.R. I te mau pae mou’a, rave rahi mau vāhi ātaāta e vai nei; ‘inaha mea rahi ato’a te mau fare tei patu hia a piti ‘ahuru atu ra matahiti i teienei. Nō te mea ra ho’i ‘ua vaiiho noa hia teie ‘ohipa, i rahi fa’ahou atu i te mau fifi nātura mai te mau fa’ahe’era’a fenua, te purehura’a ‘ōfa’i , te miti fa’a’ī, te ma’irira’a pape o te mau anavai e te vai atu ra i te mea ātaāta mau. ‘Teie ra, ‘aita ato’a rātou e fa’ari’I fa’ahou hia I te patu noatu ā i te mea iti noa.

Mai o tei fa’a’ite hia, e noa’a te PPR i te pāpa’i hia nā roto i tetahi hi’opo’ara’a hōhonu o te mau fifi nātura tei tupu i tetahi vāhi pāpū. Maoti teie ‘ohipa e noa’a mai ā i tetahi hōho’a fenua pāpa’i pāpa’i hia o te pi’i hia “carte des aleas”, nā teie e fa’a’ōhie i te fāitora’a o tem au fifi e ti’a ‘ia arai hia. Na roto i tetahi tau’ara’aparau, e riro teie hōho’a fenua pēni hia ‘ei niu pāpū o te fa’aineinera’a i te pu’e parau PPR ( e hi’o ato’a hia i te parau o te pārurura’a ‘e te mau fa’anahora’a ).

I roto i te pu’e parau hope roa, e tu’u hia i tetahi tātarara’a o te mau ‘ohipa tei ‘ite roa hiatu, tae noatu i te mau tātarara’a i te pae’au o te mau nūmera’a fifi e riro i te noa’a mai te peu e tupu noatu hō’ē fifi nātura. E fa’a’ineine ato’a hia i te hō’ē hōho’a fenua i tāniuniu hia ia au i te hō’ē huru fāitora’a e te feiā pāpa’i hōho’a fenua, i pāpa’i hia i roto i tetahi fāito tai’ora’a 1/10 000 ‘e 1/25 000, nā na e fa’a’ite ‘eāha te mau ture i taua vāhi nei.

‘Ia mana ana’e te PPR i ni’a i te mau ‘ōpuara’a patura’a

Mea ‘eta’eta mau ihoa te ture o te PPR I te pae’au o te mau patura’a e ‘ōpua hia ra, tei te huru noa o te fenua. I roto i tetahi atu mau vāhi, e ha’apa’o maita’i hia ‘eiāha te mau ‘ōpuara’a patura’a e ha’afifi noatu ‘ia tupu ana’e i te hō’ē vero a ore ra e fifi nātura. Tei te huru ato’a o te ‘ohipa e rave hia nei i reira : fa’ari’ira’a rātere, te mau fa’a’ana’anataera’a, te mau ‘ohipa fa’a’apura’a e rau noatu ā. E nehenehe ato’a teie mau ture e ha’uti i te pae o te mau patura’a rarahi, na reira ato’a o te patura’a fare ‘a ora ra te ha’apa’ora’a i te mau tuha’a fenua huru rahi.

Te fifi e ‘ite hia nei i teie mahana, ‘a ore e rāve’a ha’amatarara’a fifi i noa’a hia atu ra. ‘Oia mau, i teie mahana, ‘aita e nehenehe e ani atu i te mau fatu fare tei patu a’e ne i te ‘imi i te hō’ē rāve’a « ‘ua rave ho’i mātou i te ‘ohipa nā roto i te fa’aturara’a, i noa’a roa mai i tā mātou parau fa’ati’a patura’a.(…) Mai te peu tei ni’a ihoa mātou i te hō’ē tāpū fenua ātaāta, ‘eāha ïa te tumu i ‘ore mātou i fa’aara a’e na hia ? ‘e mai te peu e tītau hia i te rave i tetahi ‘ohipa, nāhea ïa ? Te aura’a, e tītau iā mātou i te ‘imi atu i tetahi vāhi nohora’a. ‘Aita ïa e haere ! » o tā te hō’ē fatu fenua i te pae miti i fa’ahiti mai. ‘Ē, mai te peu ‘aita ihoa e haere i te ani atu iā rātou e tātara i tō rātou mau fare, ‘eita ra rātou e nehenehe fa’ahou e patu, a ore ra e fa’ararahi mā’a vahiti noa.

‘Ei tia’ira’a « o te mea pāpū, mea ātea fa’ahou ā i te taime e mana i taua pu’e parau ra i roto iā PōrĪnetia pā’āto’a, nō e rahira’a e te taerera’a o te mau hi’opo’ara’a. » i ha’apāpū hia mai e tetahi mero nō te ‘āpo’ora’a ‘oire nō Fa’a’a. I Pirae ra, te ‘oti mai ra tā na.

TP

Mau ha’amāramaramara’a : pū o te mau patura’a rahi, ‘e te mau ‘oire nō Puna’auia ‘e Fa’a’a.


Rédigé par TP le Mardi 5 Novembre 2013 à 13:58 | Lu 1942 fois