Le ministre de l’environnement l’a annoncé ce mercredi matin : la Polynésie consacrera 14 millions en 2012 à une grande étude sur la contamination des coraux aux Gambier. Cette enquête sera conduite par les experts indépendants de la CRIIRAD, qui avaient déjà réalisé en 2005 une expertise pour le compte de l’assemblée de la Polynésie. Les résultats devraient permettre d’appuyer la position polynésienne, qui demande, par le biais de son sénateur Richard Tuheiava, la prise en compte des conséquences environnementales des essais nucléaires. Le Sénat doit débattre de sa proposition de loi le 18 janvier 2012.
En 2005, si la CRIIRAD avait conclu à l’absence d’anomalies radiologiques dans le domaine terrestre, sur les îles de Mangareva, Tureia et Hao, son rapport indiquait toutefois que « les essais atmosphériques ont laissé des traces de radioéléments issus des explosions nucléaires aériennes dans certains échantillons prélevés de sols, sédiments ou végétaux » et que « l’établissement d’un état des lieux radiologique approfondi nécessitera la réalisation d’analyses complémentaires sur la faune, la flore et la chaîne alimentaire correspondant aux milieux terrestres et aquatique ». C’est ce que permettra cette étude sur les coraux, qui sont la mémoire de l’océan.
Le ministre de l’environnement espère ainsi mettre fin à ce qu’il estime être « l’attitude de dénégation de l’Etat, probablement pour des motifs budgétaires ». « En 2011, l’Etat avait prévu 10 millions d’euros pour les indemnisations financières prévues par la loi Morin. Le comité, qui n’a agréé que 2 dossiers, n’a accordé que 24 000 euros d’indemnités » se scandalise Bruno Barillot, expert du COSCEN). Et la révision des décrets d’application de la loi Morin, promise par Nicolas Sarkozy le 14 juillet dernier pour la fin de l’année, n’a pas encore été effectuée.
Pourtant, selon une étude des docteurs Rio et Soubiran, publiée dans le "International journal of cancer", le taux de leucémies serait bien« anormalement élevé » en Polynésie française: on y constate 4,5 cas pour 100 000 habitants, contre 3 pour 100 000 en moyenne dans le reste du monde selon l'OMS. "Il y a toujours des gens savants qui nous expliquent que les Polynésiens sont prédisposés génétiquement ou que ces maladies ne sont pas imputables aux essais. Avec l'étude sur les coraux, on pourra vraiment mesurer la quantité de radiations qui a impacté la Polynésie" a résumé Jacky Bryant.
En 2005, si la CRIIRAD avait conclu à l’absence d’anomalies radiologiques dans le domaine terrestre, sur les îles de Mangareva, Tureia et Hao, son rapport indiquait toutefois que « les essais atmosphériques ont laissé des traces de radioéléments issus des explosions nucléaires aériennes dans certains échantillons prélevés de sols, sédiments ou végétaux » et que « l’établissement d’un état des lieux radiologique approfondi nécessitera la réalisation d’analyses complémentaires sur la faune, la flore et la chaîne alimentaire correspondant aux milieux terrestres et aquatique ». C’est ce que permettra cette étude sur les coraux, qui sont la mémoire de l’océan.
Le ministre de l’environnement espère ainsi mettre fin à ce qu’il estime être « l’attitude de dénégation de l’Etat, probablement pour des motifs budgétaires ». « En 2011, l’Etat avait prévu 10 millions d’euros pour les indemnisations financières prévues par la loi Morin. Le comité, qui n’a agréé que 2 dossiers, n’a accordé que 24 000 euros d’indemnités » se scandalise Bruno Barillot, expert du COSCEN). Et la révision des décrets d’application de la loi Morin, promise par Nicolas Sarkozy le 14 juillet dernier pour la fin de l’année, n’a pas encore été effectuée.
Pourtant, selon une étude des docteurs Rio et Soubiran, publiée dans le "International journal of cancer", le taux de leucémies serait bien« anormalement élevé » en Polynésie française: on y constate 4,5 cas pour 100 000 habitants, contre 3 pour 100 000 en moyenne dans le reste du monde selon l'OMS. "Il y a toujours des gens savants qui nous expliquent que les Polynésiens sont prédisposés génétiquement ou que ces maladies ne sont pas imputables aux essais. Avec l'étude sur les coraux, on pourra vraiment mesurer la quantité de radiations qui a impacté la Polynésie" a résumé Jacky Bryant.
