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Une école api pour les élèves en marge du système scolaire classique


Benoît Picault, fondateurs des Cours Benoît et de la nouvelle école pour les élèves en marge du système scolaire classique etClaudine Zaghda, la présidente de l'association des parents d'enfants dyslexiques (APDYS), qui soutient le projet.
Benoît Picault, fondateurs des Cours Benoît et de la nouvelle école pour les élèves en marge du système scolaire classique etClaudine Zaghda, la présidente de l'association des parents d'enfants dyslexiques (APDYS), qui soutient le projet.
PAPEETE, le 27 mars 2017 - Les Cours Benoît ouvrent une classe de niveau 6ème/5ème pour les élèves qui ne se retrouvent pas dans le système scolaire classique : les hypersensibles, les "dys" (dyslexiques, dysphasiques…), ceux qui présentent une phobie scolaire… Cette classe accueillera un nombre limité d'enfants à la rentrée 2017/2018 pour un suivi adapté et personnalisé. Elle sera installée à Papeete, dans le quartier de la Mission.

Benoît Picault, fondateur des Cours Benoît, explique : "Certains des élèves inscrits aux Cours Benoît suivent des cours particuliers parce qu'ils refusent l'école. Le système scolaire classique ne leur convient pas, ils ne peuvent plus le suivre. Ce sont des élèves qui présentent des troubles particuliers, une hypersensibilité, une phobie scolaire, une dyslexie, une dyspraxie.... Pour eux, nous ouvrons une classe de niveau 6ème/5ème à la rentrée prochaine".

"Nous" ce sont Les Cours Benoît (école de formation à l'anglais, soutien scolaire et centre d'examen pour diplôme universitaire), Claudine Zaghda, la présidente de l'association des parents d'enfants dys (APDYS), des professionnels comme un graphologue, un ergothérapeute ou un orthophoniste qui appuient l'initiative, des enseignants. "Je suis toujours à la recherche d'une équipe pédagogique", glisse à ce propos Benoît Picault qui promet de mettre à leur disposition tout le matériel pédagogique dont ils auront besoin.

Pour répondre aux besoins particuliers de ces élèves particuliers, la classe accueillera un nombre limité d'enfants. Six ou huit, tout au plus. Les enfants n'auront cours qu'en matinée. Les enseignants engagés dans les projets concevront des cours adaptés et évolutifs tout en suivant le programme de l'éducation nationale.

Claudine Zaghda qui parle en connaissance de cause rappelle que l'environnement de la classe lui-même doit être adapté ainsi que certains outils apprentissage. "Il faut par exemple écrire les mots plus gros pour les enfants dys, penser à insérer plus d'espace entre deux mots, etc." Dans le cadre du projet elle jouera les guides et soutiendra l'équipe pédagogique.

"Ce qui signifie que les enseignants, j'imagine un enseignant référent assisté d'une équipe de trois autres enseignants, devront être conscients des implications, motivés et volontaires", annonce Benoît Picault.

Pour la présidente de l'APDYS, cette classe sera "un ballon d'oxygène pour les enfants et pour les parents qui auront les moyens d'y inscrire leurs enfants." L'équipe qui porte le projet reconnaît un manque d'accessibilité au plus grand nombre. Faute de subventions l'école, hors contrat, sera payante. À raison de 70 000 Fcfp par mois pendant dix mois.

Contact

Facebook : Les Cours Benoît
Tél.: 87 25 55 14
www.lescoursbenoit.com
Facebook : Les Dys de Tahiti

Rédigé par Delphine Barrais le Lundi 27 Mars 2017 à 09:55 | Lu 15299 fois
           



Commentaires

1.Posté par Terence Dupont le 28/03/2017 04:26 | Alerter
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J'ai fait lire ce bouquin à ma fille sur la phobie scolaire, il est pas mal et montre comment l'engrenage fonctionne https://www.amazon.fr/Phobie-Fanny-Vandermeersch/dp/B01M282HFW

2.Posté par Chtaps le 28/03/2017 08:40 | Alerter
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700 000 francs l'année pour une scolarisation à mi-temps et sans les repas du midi ... Wouahhhh !
L'école publique par l'intermédiaire de ces RASED sous l'appellation DASED en Polynésie Française fait beaucoup pour ces enfants qui rencontrent des difficultés à l'école et ça gratuitement pour les parents. Le dispositif va d'ailleurs être amélioré au collège l'année prochaine.

3.Posté par Jean pierre Beaulieu le 28/03/2017 09:20 | Alerter
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Un ballon d'oxygène à plus de 400 000 F pour l'année scolaire, ces classes ne pourront être accessibles à ceux qui sont issus des couches les plus modestes de la société et c'est dommage.
Pour ma part ce n'est pas en sixième que le décrochage se fait, mais plutôt en primaire, nombreux sont ceux que l'on laisse accéder au collège sans qu'ils maîtrise le Français, pas plus que les bases d'arithmétique.