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Une conférence pour motiver les créateurs d'entreprises


Jean-Paul Tuaiva et son invité le coach Jean-Luc Baillet
Jean-Paul Tuaiva et son invité le coach Jean-Luc Baillet
PAPEETE, le 2 septembre 2015 - La Cagest a organisé aujourd'hui à la CCISM une conférence nommée "Real Business", animée par un coach professionnel. Porteurs de projets et jeunes créateurs d'entreprises ont reçu pendant trois heures de nombreux conseils et l'énergie nécessaire pour les aider dans leurs projets…

Un coach formateur certifié "Tony Robbins" a électrisé ce mercredi après-midi une centaine d'entrepreneurs, porteurs de projets ou chefs de jeunes entreprises lors d'une conférence organisée par la Cagest (qui aide les créateurs d'entreprise avec la paperasse administrative) à la CCISM. Nommée "Real Business", la conférence de trois heures était animée par Jean-Luc Baillet, qui se présente comme "coach du résultat immédiat et durable, pour tous ceux qui veulent passer au niveau supérieur".

Un langage tiré directement de la vague américaine du développement personnel, dont Anthony Robbins est une des méga-stars. Le coach américain rassemble ainsi des milliers de personnes lors de ses évènements, qui traditionnellement se terminent par une marche sur le feu.

A la CCISM, c'était un de ses élèves francophones devenu coach-formateur professionnel, Jean-Luc Baillet, qui était invité par le créateur d'entreprise et député Jean-Paul Tuaiva. Le coach a donné ses conseils à un public de 96 entrepreneurs : "je vais leur parler de la psychologie du chef d'entreprise et de la psychologie du succès. Et je vais leur donner quelques tuyaux, notamment un rituel du succès à effectuer. Ça va leur permettre de propulser leurs affaires au niveau supérieur !" affirmait-il avant le début de la conférence.

LES CONSEILS DU COACH

Pour connaitre ce rituel, il fallait assister à la présentation. Mais il nous a tout de même donné son conseil pour tous ceux qui rêvent de devenir entrepreneur mais hésitent à sauter le pas : "déjà ça nécessite de savoir pourquoi on veut se lancer en affaires, savoir ce qu'on veut vraiment. Moi j'aide bien entendu mes clients à préciser ça, la clarification c'est vraiment le pouvoir. Il peut y avoir plusieurs bonnes raisons de se lancer en affaires. En général on veut plus de confort financier, ou plus de liberté. Après, à un moment quand on a bien développé ses affaires on peut prendre plus de temps pour soi. Ça peut être par passion… En fait il y a plein de bonnes raisons, et la seule mauvaise raison c'est de ne le faire que pour l'argent. Non, les affaires c'est d'abord de rendre service, et même de rendre un meilleur service que ses concurrents."

La deuxième étape, celle qui était abordée à la conférence, était "la psychologie de l'entrepreneur, l'état d'esprit qu'il faut avoir pour lancer une entreprise à succès. Pour résumer en quelques grandes lignes une conférence de trois heures, c'est qu'il faut vraiment y croire, mettre le focus, il faut avoir la vraie foi et s'accrocher…"

Concernant le "focus" par exemple, le coach assure qu'il faut être capable de faire le grand saut et de quitter son travail pour se consacrer à son projet : "c'est la meilleure solution, on ne peut pas ménager la chèvre et le choux. Il faut prendre une résolution ferme et définitive, sinon on ne peut pas être focus à 100%, à 1000%, ce qui est nécessaire pour réussir."

Il assure également que les Polynésiens, qui ont encore "l'esprit du gladiateur", ont un avantage naturel pour la création d'entreprise : "ils ont dans leurs gènes l'esprit warrior, et ça c'est un des ingrédients nécessaires pour avoir du succès."


Jean-Paul Tuaiva, organisateur

Jean-Paul Tuaiva, créateur de JP Donuts et député de la Polynésie, est à l'origine de cette conférence. Il explique que c'est lors d'un séminaire de Tony Robbins qu'il a rencontré ce coach francophone. "On a profité de sa venue en Polynésie pour mettre ça en place. On a commencé à organiser ça il y a trois jours, mais dès le premier jour il n'y avait plus de place tellement il y avait de la demande. Cette conférence, c'est aussi une suite du Cagest, parce qu'aujourd'hui il y a cet accompagnement technique, mais pour le reste les chefs d'entreprises sont laissés à eux-mêmes, il manque la partie psychologique. Donc comment on fait pour affronter tel ou tel obstacle, comment on fait pour maintenir cet engagement pour atteindre ses objectifs. Et c'est là qu'il y a un gros travail psychologique. Et moi qui ai créé une entreprise, je voulais suivre les conseils de Tony Robbins qui dit à la fin de ses séminaires, 'ne garder pas ce savoir pour vous, partagez-le autour de vous'."

Yoan Chahaut, jeune créateur d'entreprise prêt à écouter tous les bons conseils
Yoan Chahaut, jeune créateur d'entreprise prêt à écouter tous les bons conseils
Yoan, jeune créateur d'entreprise

Yoan Chahaut est associé et consultant pour "Conseils & Etudes Technyc", dont l'activité est d'accompagner les projets de construction sur la sécurité des bâtiments, la sécurité incendie, la solidité des structures, l'accessibilité handicapé, etc.

"Ici je viens chercher tout ce qui est bon à prendre. Le président du Cagest et député Jean-Paul Tuaiva nous a invités, et tout conseil est apprécié, surtout que lui, il a déjà créé plusieurs entreprises. J'ai créé mon activité il y a à peine six mois. La plus grosse difficulté au début était principalement financière, mais la Sofidep et la CCISM ont mis en place des aides qui nous ont aidées à démarrer. Maintenant il faut trouver les clients. On peut compter sur nos réseaux existants, mais c'est aussi beaucoup de démarchage, de la prospection active... Mais on ne peut pas dire que des projets, il en sort tous les jours, donc il faut rester motivé. Il n'y a pas d'autre secret dans la vie, il faut rester motivé."

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Mercredi 2 Septembre 2015 à 15:49 | Lu 1595 fois
           



Commentaires

1.Posté par Hinearii le 30/09/2015 15:58 | Alerter
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Le coach assure qu'il faut être capable de faire le grand saut et de quitter son travail pour se consacrer à son projet : "c'est la meilleure solution, on ne peut pas ménager la chèvre et le choux. Il faut prendre une résolution ferme et définitive, sinon on ne peut pas être focus à 100%, à 1000%, ce qui est nécessaire pour réussir."

Mr le coach et Mr Tuaiva, en période de hausse du chômage, de crise et de forte concurrence est-il censé de dire et d'inciter les gens à quitter leur emplois pour se consacrer à leur projets ? Comment on fait quand on a une famille à nourrir, des factures à payer tout les mois et des crédits sur le dos et que la banque nous demande de lui rendre des comptes.

Un CDI c'est un revenu garanti. C'est le minimum demandé par la banque. Votre formation au soit disant succès c'est loin d'être garanti.

En période de crise, on comprend que ce genre de formation attire du monde comme ça l'a été avec Tahiti Sandra Network...

Le mirage de la réussite, tout ça pour vendre leur formations et profiter de la faiblesse des gens.