Léonard Touatini, président de l'Association des aphasiques du fenua (à droite), sera présent vendredi soir à l'université.
PUNAAUIA. L'Association des aphasiques du fenua organise vendredi une conférence à l'Université de Polynésie française, à Punaauia. L'occasion de mieux connaître ce handicap et d'apprendre à le surmonter.
Depuis plusieurs mois, Léonard Touatini se démène pour faire connaître l'aphasie. Depuis juin dernier, il est le président de l'Association des aphasiques du fenua. Aujourd’hui, seize personnes en sont membres, dont dix sont aphasiques.
L'aphasie est la perte totale ou partielle de la capacité à communiquer ce qui se traduit par des difficultés à parler ou à comprendre. Cette pathologie est une conséquence d’une lésion cérébrale, dans la plupart des cas, due à un accident vasculaire cérébral.« L'aphasie entraîne des difficultés à parler, lire, écrire, compter. Ce qui est handicapant dans la vie de tous les jours», décrit Marie Fauvel, membre de l'association et orthophoniste.
L'aphasie ne se guérit pas mais un travail avec un orthophoniste permet d'entamer une rééducation et de réapprendre à lire, écrire… L'Association des aphasiques du fenua s'est donné pour but de faire connaître l'aphasie et de faire de la prévention.
« Beaucoup de gens qui sont aphasiques ne le savent pas »
« Beaucoup de gens qui sont aphasiques ne le savent pas », relève Marie Fauvel. Mylène Geoffroy, victime d'un accident vasculaire cérébral il y a 14 ans (lire témoignage ci-dessous), évoque ainsi le cas d'un homme croisé par hasard il y a quelques jours : « Quand il nous a expliqué son cas et qu'il avait du mal à parler, on lui a dit tu es aphasique. Mais personne lui avait dit d'aller voir un orthophoniste. » « Tous les médecins ne connaissent pas l'aphasie », poursuit Marie Fauvel. En France, 300 000 personnes sont aphasiques et 15 000 nouveaux cas sont recensés chaque année ».
L'association permet également aux personnes aphasiques de se rencontrer. « Cela me fait énormément plaisir de côtoyer d'autres personnes qui ont cet handicap », confie Mylène Geoffroy. "Les aphasiques nous comprennent quand on parle avec eux. »
Vendredi soir, à l'Université de Polynésie française, à Punaauia, orthophonistes, personnes aphasiques et membres de l'association seront présents pour répondre aux questions et donner davantage d'explications sur ce qu'est l'aphasie.
Contact :
Léonard Touatini, président de l'Association des aphasiques du fenua : 87 79 02 41
Depuis plusieurs mois, Léonard Touatini se démène pour faire connaître l'aphasie. Depuis juin dernier, il est le président de l'Association des aphasiques du fenua. Aujourd’hui, seize personnes en sont membres, dont dix sont aphasiques.
L'aphasie est la perte totale ou partielle de la capacité à communiquer ce qui se traduit par des difficultés à parler ou à comprendre. Cette pathologie est une conséquence d’une lésion cérébrale, dans la plupart des cas, due à un accident vasculaire cérébral.« L'aphasie entraîne des difficultés à parler, lire, écrire, compter. Ce qui est handicapant dans la vie de tous les jours», décrit Marie Fauvel, membre de l'association et orthophoniste.
L'aphasie ne se guérit pas mais un travail avec un orthophoniste permet d'entamer une rééducation et de réapprendre à lire, écrire… L'Association des aphasiques du fenua s'est donné pour but de faire connaître l'aphasie et de faire de la prévention.
« Beaucoup de gens qui sont aphasiques ne le savent pas »
« Beaucoup de gens qui sont aphasiques ne le savent pas », relève Marie Fauvel. Mylène Geoffroy, victime d'un accident vasculaire cérébral il y a 14 ans (lire témoignage ci-dessous), évoque ainsi le cas d'un homme croisé par hasard il y a quelques jours : « Quand il nous a expliqué son cas et qu'il avait du mal à parler, on lui a dit tu es aphasique. Mais personne lui avait dit d'aller voir un orthophoniste. » « Tous les médecins ne connaissent pas l'aphasie », poursuit Marie Fauvel. En France, 300 000 personnes sont aphasiques et 15 000 nouveaux cas sont recensés chaque année ».
L'association permet également aux personnes aphasiques de se rencontrer. « Cela me fait énormément plaisir de côtoyer d'autres personnes qui ont cet handicap », confie Mylène Geoffroy. "Les aphasiques nous comprennent quand on parle avec eux. »
Vendredi soir, à l'Université de Polynésie française, à Punaauia, orthophonistes, personnes aphasiques et membres de l'association seront présents pour répondre aux questions et donner davantage d'explications sur ce qu'est l'aphasie.
Contact :
Léonard Touatini, président de l'Association des aphasiques du fenua : 87 79 02 41
Mylène Geoffroy
« Je ne savais plus lire, ni écrire »
« J'ai fait mon AVC (accident vasculaire cérébral) il y a 14 ans en métropole. J'ai été dans le coma. Quand je me suis réveillée, j'étais un légume : je ne voyais plus, je ne marchais plus, je n'entendais plus. Après, je suis allée en rééducation dans un centre. Je vais chez l’orthophoniste depuis que j'ai eu mon AVC mais cela fait seulement deux ans que je sais que je suis aphasique.
Au départ, je ne savais plus lire, ni écrire, ni parler, ni compter. J'ai tout réappris avec des orthophonistes. Depuis deux ans, je réécris, je relis et je compte à nouveau.
Savoir que j'étais aphasique m'a permis de mettre un nom sur cet handicap.
Quand je veux relire, il y a encore des choses que je comprends pas. Quand je suis fatiguée, c'est dur, cela me demande beaucoup de concentration. Chaque jour, j'essaie d'écrire et de rencontre des gens pour parler sinon il y a le risque de revenir en arrière. Sur une échelle d'apprentissage de 1 à 10, j'étais à 3 quand je suis arrivée en Polynésie. Là je suis arrivée à 7 ou 8. J'en suis très fière.»
« Je ne savais plus lire, ni écrire »
« J'ai fait mon AVC (accident vasculaire cérébral) il y a 14 ans en métropole. J'ai été dans le coma. Quand je me suis réveillée, j'étais un légume : je ne voyais plus, je ne marchais plus, je n'entendais plus. Après, je suis allée en rééducation dans un centre. Je vais chez l’orthophoniste depuis que j'ai eu mon AVC mais cela fait seulement deux ans que je sais que je suis aphasique.
Au départ, je ne savais plus lire, ni écrire, ni parler, ni compter. J'ai tout réappris avec des orthophonistes. Depuis deux ans, je réécris, je relis et je compte à nouveau.
Savoir que j'étais aphasique m'a permis de mettre un nom sur cet handicap.
Quand je veux relire, il y a encore des choses que je comprends pas. Quand je suis fatiguée, c'est dur, cela me demande beaucoup de concentration. Chaque jour, j'essaie d'écrire et de rencontre des gens pour parler sinon il y a le risque de revenir en arrière. Sur une échelle d'apprentissage de 1 à 10, j'étais à 3 quand je suis arrivée en Polynésie. Là je suis arrivée à 7 ou 8. J'en suis très fière.»
Pratique
- Conférence à l'Université de Polynésie française, à Outumaoro, à Punaauia, le vendredi 24 octobre à 18 heures en amphi A3, dans le cadre de la Semaine de l'aphasie.
Cette conférence débutera par la projection du film-documentaire Je reparlerai de Neus Viala.
Après le visionnage du film, la parole sera donnée aux membres de l'association. Ils témoigneront de leur expérience et répondront aux questions du public. Deux orthophonistes seront également présents.
- Samedi matin de 8h30 à 13 heures, l'association tiendra un stand d'informations derrière le musée de Tahiti et des îles, à Punaauia.
- Conférence à l'Université de Polynésie française, à Outumaoro, à Punaauia, le vendredi 24 octobre à 18 heures en amphi A3, dans le cadre de la Semaine de l'aphasie.
Cette conférence débutera par la projection du film-documentaire Je reparlerai de Neus Viala.
Après le visionnage du film, la parole sera donnée aux membres de l'association. Ils témoigneront de leur expérience et répondront aux questions du public. Deux orthophonistes seront également présents.
- Samedi matin de 8h30 à 13 heures, l'association tiendra un stand d'informations derrière le musée de Tahiti et des îles, à Punaauia.
