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Un véritable engouement pour les "premiers secours"


Sensibilisation aux gestes qui sauvent ce samedi après-midi après-midi à la mairie de Papeete. Les stagiaires ont reçu à l'issue de la séance une attestation.
Sensibilisation aux gestes qui sauvent ce samedi après-midi après-midi à la mairie de Papeete. Les stagiaires ont reçu à l'issue de la séance une attestation.
PAPEETE, le 6 février 2016. Les premières séances de sensibilisation aux "gestes qui sauvent" mobilisant l'ensemble des associations agréés de premier secours ont démarré. A la mairie de Papeete, les 30 stagiaires inscrits ont participé avec enthousiasme à la session ouverte dans l'après-midi.

Aborder les gestes utiles aux premiers secours en une séance de deux heures seulement ? Oui, c'est possible et c'est ce qui est proposé tout au long du mois de février dans les différentes communes de Tahiti par les associations agréées sous l'égide de la direction de la protection civile du Haut commissariat. Une manière de mobiliser chaque citoyen sur des situations d'urgence vitale où chaque minute compte. Samedi après-midi les 30 stagiaires inscrits pour la session organisée à la mairie de Papeete sont attentifs et curieux.

Les motivations à être là sont diverses mais se rejoignent. "Ces gestes pourraient nous aider un jour à sauver quelqu'un. J'en ai pris conscience récemment : un pote était tombé du toit et tous autour de lui nous ne savions pas quoi faire à part prévenir les secours. Et puis c'est vrai aussi que ce qui s'est passé en France en novembre dernier m'a remué. Ces gens blessés grièvement, perdant leur sang et trop peu de gens autour sachant quoi faire" explique Tauarii. Eric est satisfait de cette première approche : "j'ai beaucoup appris, des gestes simples finalement qui viennent compléter quelques acquis déjà". A ses côtés Nathalie exprime aussi sa gratitude. "J'ai des enfants, j'aimerai bien savoir m'y prendre en cas d'urgence, acquérir les bons réflexes".

A LA PORTEE DE TOUS

Il faut parfois savoir très peu de choses pour sauver une vie. L'arrêt cardiaque respiratoire en est l'exemple le plus frappant. "Lorsque quelqu'un est en arrêt cardiaque et ne respire plus normalement, dès la première minute son cerveau n'est plus oxygéné avec des conséquences irréversibles. D'où l'importance d'avoir une réaction rapide" explique Xavier Brisson, sapeur-pompier à Taravao. Les témoins, les proches doivent en priorité appeler le Samu au 15 et pratiquer un massage cardiaque en attendant l'équipe médicalisée. L'idéal est aussi de demander aux personnes alentour d'aller chercher un défibrillateur pour relancer le cœur par un choc électrique.

Ces appareils, très simples d'utilisation, on en trouve presque partout, répartis sur tout le territoire de Tahiti mais beaucoup trop l'ignorent. Les grands magasins, la CPS, les grandes administrations, les piscines en ont, mais aussi le yacht club d'Arue et les sièges des grandes banques ! "Il faut en moyenne 15 minutes aux secours pour arriver auprès d'une personne victime d'un arrêt cardiaque respiratoire. Cela peut être fatal. Mais une victime qui aura bénéficié d'un massage cardiaque aura 4% de chance de survie, 40% de chance lorsqu'on utilise le défibrillateur" poursuit Xavier Brisson. Il n'y a donc pas à hésiter. "L'idée est que vous pouvez être le premier maillon de la chaine de secours" conclut Tania Tepea, secouriste de la protection civile en rappelant : "Quand il s'agit d'une urgence médicale, ayez toujours le réflexe d'appeler le 15". Les séances de sensibilisation se poursuivent tout au long du mois de février dans toutes les communes de Tahiti. Informations et dates disponibles sur le site internet du haut-commissariat : CLIQUER ICI

Pour aller plus loin

Pour devenir secouriste, la formation Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1) est l'option la plus simple. Des associations agréées délivrent cette formation en huit heures seulement. Pour connaître les prochaines sessions, on peut se renseigner par exemple auprès de Joanita de la protection civile au 87 71 88 13 ou Heifara à la fédération polynésienne des sapeurs-pompiers au 87 72 84 00.

Rédigé par Mireille Loubet le Samedi 6 Février 2016 à 17:35 | Lu 1323 fois