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Un concert exceptionnel et des confidences touchantes : Johnny Hallyday a toujours la flamme !


Véritable bête de scène, Johnny a assuré le show pour sa 183e tournée, intitulée "rester vivant".
Véritable bête de scène, Johnny a assuré le show pour sa 183e tournée, intitulée "rester vivant".
PAPEETE, le 5 mai 2016 - Devant un public de fans survoltés, la rock star a offert un concert enflammé mercredi, place To'atā, après que le groupe local Tikahiri ait livré une prestation explosive en première partie de soirée ! Retour sur l'événement musical de l'année et les confidences de Johnny Hallyday, une heure avant de monter sur scène.

Grosse ambiance mercredi soir pour le concert unique de Johnny Hallyday, qui a offert une performance à la hauteur des attentes des fans polynésiens. L'aire de spectacle de To'atā a littéralement vibré rock 'n' roll, provoquant la liesse des 5 000 personnes présentes pour l'événement. Le groupe local Tikahiri, emmené par les chanteurs et guitaristes Aroma et Mano Salmon, a ouvert les festivités et su séduire une foule survoltée. La formation, composée également de Stéphane Rossoni (batteur), Christian Chebret (guitariste solo) et Mato Chebret (claviste) a profité de ce moment important dans sa carrière pour montrer tout leur talent au cours d'un "live" épique qui restera gravé dans les mémoires. De quoi chauffer le public à blanc !

Pendant ce temps-là, Johnny Hallyday est escorté par les bikers du fenua et leurs Harley Davidson, depuis son hôtel de la côte ouest. Lorsque la légende vivante monte enfin sur scène, elle chante "Rester vivant", le titre phare de son 49e album studio, qui a donné son nom à cette 183e tournée qui passe par Tahiti. À ses côtés, 17 musiciens et choristes envoient du gros son, tandis que les projecteurs multicolores et leurs jeux de lumières plongent les spectateurs dans une ambiance électrique. Son épouse Laeticia est aux premières loges.

"CE SOIR, ON EST LÀ POUR S'AMUSER"

Furieux solos de guitare, basse impeccable, batterie en furie, cuivres envoûtants, un harmoniciste virtuose et des chœurs millimétrés, le show est assuré pendant plus de deux heures euphorisantes. Entre deux morceaux, Johnny s'adresse à son public : "Cela fait longtemps, plus de 40 ans, que je n'ai pas de fait de concert ici, ça fait trop longtemps… Ce soir, on est là pour s'amuser, on est là pour faire du rock 'n' roll, pour taper dans les mains, pour chanter, pour crier ! Vous voulez chanter avec moi ?"

Les chansons cultes s'enchaînent : "Noir c’est noir", "Quelque chose de Tenessee" composée par son "ami" Michel Berger, "Ma gueule", "Allumer le feu", "Le pénitencier", "Je te promets", sans oublier "Gabrielle", "Que je t'aime", "Ma jolie Sarah", etc. Du charisme, une voix chaude et grave, une énergie folle… Alors qu'il aura 73 ans en juin, Johnny assure encore ! Et puis, durant le dernier quart d'heure de concert, lui et ses musiciens enfilent un collier de fleurs, en signe de reconnaissance pour l'accueil local et son amour pour le fenua. Il est rentré hier à Los Angeles. Merci l'artiste !

Johnny : "Je vais revenir à Tahiti pour me faire tatouer"

Qu’est-ce qui vous a donné envie de revenir en Polynésie ?
"D’abord parce que j’adore la Polynésie, j’adore Tahiti. Je suis venu souvent en vacances à l’époque avec Joe Dassin, qui était mon ami. J’aime beaucoup, la mer est chaude, ce n’est pas comme en Bretagne." (Rires)

Pourquoi ne pas être revenu faire de concert depuis tant d'années ?
"Tout simplement parce que je n’en ai pas eu l’occasion. On ne m’a pas non plus demandé de venir et j'ai eu la chance de tomber sur une bonne productrice (Sonia Aline, ndlr). Mon rêve était de revenir chanter à Tahiti, et c’est fait. Je suis très heureux."

Quels souvenirs gardez-vous de vos prestations ici ?
"Le peu que je m’en rappelle, c’était super! Ce n'est pas tous les jours qu'on vient dans des endroits paradisiaques comme ça. C’est toujours mieux de venir chanter dans des endroits magiques comme Tahiti qu’à Maubeuge. C’est enchanteur."


"J'ai failli mourir…"


Pour vous, "rester vivant", qu’est-ce que cela signifie ?
"C’est venu au départ d’une chanson de Yarol Poupaud (multi-instrumentiste, c'est aussi le directeur musical, ndlr). Et puis après tous les ennuis de santé qui me sont arrivés il y a quelques années, on a baptisé cette tournée ainsi. J’ai failli mourir… Je m’en suis sorti. Je n’ai pas du tout envie de partir. De l’autre côté ça m’a pas plu, alors je suis revenu !"

Depuis vos débuts depuis les années 60, tout ce que vous avez fait, vous le referiez ?
"Oh oui. Il y a des moments qui sont moins joyeux que d’autres, mais en grande partie, il y a des moments tellement formidables. Si je n’avais pas fait ce métier, je ne les aurais pas connus. Quand je suis à Paris et que je passe devant le Golf-Drouot (la première discothèque rock de Paris créée en 1961, ndlr), ça me fait mal au cœur, c’est devenu un fast-food…"

Comment faites-vous pour rester toujours au top ?
"Je fais avant tout la musique que j’aime, et je choisis des paroliers par rapport au temps qu’on vit. Avec mes musiciens, qui forment l'une des meilleures formations que j'ai eue dans ma carrière, nous sommes un groupe Je ne fais pas un travail de chanteur avec des musiciens derrière ; ma façon de travailler, c’est un groupe sur scène. C’est important, et c’est comme ça que je conçois le rock 'n' roll."

Vous avez des tatouages, vous allez vous en faire un ici ?
"Malheureusement, on s’en va demain (jeudi, ndlr). Mon rêve, c’est de me faire un tatouage de là à là (il montre toute son épaule gauche jusqu'au pectoral) avec des motifs polynésiens. On m’a indiqué un bon tatoueur, mais il m’a dit que ça prendrait huit heures (rires). Je vais revenir en vacances pour le faire."

Le groupe Tikahiri qui fait votre première partie sont tatoués et tatoueurs…
"Ah oui ? Ils vont peut-être me tatouer en coulisses."

Quelle est la suite après votre concert ?
"Je retourne chez moi à Los Angeles pour travailler sur un nouvel album. On va entrer en studio pour écrire des chansons et en fin d’année, on ira dans un studio plus grand pour les enregistrer. Et puis, notre tournée se poursuit jusqu'en juillet."

Comment était votre séjour ?
Nous sommes allés à Bora Bora, c'était formidable, et aussi à Tetiaroa, l’île de Brando. J’étais fou d’impatience d’y aller parce Marlon Brando était mon idole. J’avais rencontré sa femme en 1972 et là on s’est promené en bateau avec sa petite-fille (Tumi), très jolie d’ailleurs. C’est le paradis ici !"

Vous auriez pu rester ?
"Il y a longtemps, je voulais acheter un atoll. J’étais en pourparlers pour acheter l’atoll de Paul-Émile Victor (le motu Tane de Bora Bora, ndlr). À l’époque, je vivais à Paris et ça fait quand même loin. Maintenant que j’habite Los Angeles, c’est plus près. J’y repense. Ce n'est pas impossible…"

Aroma Salmon : "C'est une chance pour Tikahiri"

"Nous sommes très contents d'avoir eu l'opportunité de jouer en première partie de Johnny, c'est une chance pour Tikahiri. Nous nous étions bien préparés et avions beaucoup répété nos sets pour être à l'unisson. C'est le début d'un tournant, nous avons créé des contacts avec la production pour peut-être réitérer ce genre d'événement à l'avenir. Nous remercions Sonia Aline pour sa confiance, ainsi que le public. Nous avons eu un retour positif !"

L'aire de spectacle de To'atā a littéralement vibré rock 'n' roll, provoquant la liesse des 5 000 personnes présentes pour l'événement.
L'aire de spectacle de To'atā a littéralement vibré rock 'n' roll, provoquant la liesse des 5 000 personnes présentes pour l'événement.

La rock star est rentré hier à Los Angeles, avec une promesse : revenir à Tahiti, "le paradis sur Terre".
La rock star est rentré hier à Los Angeles, avec une promesse : revenir à Tahiti, "le paradis sur Terre".

Rédigé par Dominique Schmitt le Jeudi 5 Mai 2016 à 16:00 | Lu 5006 fois