PARIS, le 15 février 2015 - Mis en cause pour avoir subventionné l’association Team Lead avec sa réserve parlementaire, le député Jean-Paul Tuaiva s’explique.
Depuis quelques années en métropole, la réserve parlementaire a mauvaise réputation. Cette enveloppe budgétaire est attribuée à la discrétion de chaque parlementaire qui peut décider de subventionner les associations de son choix.
En 2014, le député Jean-Paul Tuaiva a par exemple a attribué 10,9 millions de Fcfp à l’association de Punaauia, Team Lead. Suite à un reportage de Polynésie 1ère, Team Lead est soupçonnée d’être une « association fantôme » et de ne plus avoir d’activité réelle. Jean-Paul Tuaiva s’explique. Interview.
Pourquoi avez-vous choisi de subventionner l’association Team Lead ?
Jean-Paul Tuaiva : Lorsqu’elle a sollicité une subvention sur ma réserve parlementaire, Team Lead est venue proposer un projet pour de la formation et l’accompagnement des jeunes dans les domaines du sport, de la prévention mais aussi sur le volet économique, donc l’entreprenariat. C’est pour cela que j’ai été séduit par le projet
Maintenant, il faut savoir qu’il y a une procédure à respecter. Je ne suis que l’intermédiaire. Nous avons une enveloppe, c’est nous qui décidons à qui on veut l’attribuer. Mais après, cela passe devant une commission qui se situe à Bercy et qui valide si l’association est solvable ou non.
La commission prend contact directement avec l’association en question mais nous sommes toujours en copie. A ce moment-là, je n’ai plus rien à voir.
Des jeunes de Punaauia ont affirmé que Team Lead n’est plus en activité. Est-ce que vous confirmez ?
Jean-Paul Tuaiva : On ne peut pas dire que l’association était en sommeil. J’en veux pour preuve le Noël organisé sur le stade de la Punaruu, j’y étais.
Il y a surement des querelles de personnes au sein de l’association, mais en tout état de cause, je n’ai rien à voir avec cette situation interne. De plus, je me réfère à la commission de validation. Si la commission a jugé que l’association était solvable et qu’elle avait tous les documents requis, je ne vois pas pourquoi on vient dire que l’association était en sommeil.
Vous avez attribué une subvention de 11 millions de Fcpf en 2013 et plus de 10 millions de Fcfp en 2014…
Jean-Paul Tuaiva : C’est là que je veux rétablir la vérité.
La demande de subvention est faite en fin d’année et elle est attribuée pour l’année suivante. Il faut savoir que cette seconde subvention n’a pas encore été utilisée. Donc, je réfute toutes les allégations selon lesquelles Team Lead a utilisé 20 millions pour faire de la formation. C’est faux et je suis en colère par rapport à tout cela.
A quelles actions devaient servir ces subventions ?
Jean-Paul Tuaiva : La première subvention d’un peu plus de 11 millions était destinée à de la formation mais il y avait aussi un volet investissement.
Et la seconde subvention ?
Jean-Paul Tuaiva : Cela a peut-être été maladroit de ma part d’attribuer une subvention pour la seconde année consécutive, mais il y a une raison. Lorsque l’on reçoit des demandes de subventions, les associations doivent fournir des documents dans un certain délai. Plusieurs associations n’avaient pas respecté les délais imposés. Du coup, j’ai basculé la subvention sur Team Lead parce qu’elle avait déjà fait ses preuves. Le second projet était destiné à financer de l’événementiel à hauteur de peu près 10 millions de Fcpf. Ils ont prévu deux événements en juin et en décembre 2015.
Heirani Tavaearii, le président de Team Lead, figurait sur votre liste aux municipales à Punaauia. Cette association vous a-t-elle soutenu pendant la campagne ?
Jean-Paul Tuaiva : C’est très difficile de monter une équipe municipale. Pour moi, il fallait une homogénéité entre les anciens, les expérimentés et les jeunes. Et il y avait très peu de jeunes. C’était peut-être une erreur de proposer à Heirani de figurer sur ma liste, mais c’est une personne dynamique et entreprenante. En tout état de cause, les fonds ont été utilisés pour la jeunesse et non pour ma campagne des municipales. Mes comptes de campagne sont clairs, ils ont été validés par la commission nationale.
Finalement, est-ce que vous regrettez d’avoir attribué ces subventions à Team Lead ?
Jean-Paul Tuaiva : Vu la tournure des choses, je suis un peu chagriné parce que dans ma vie de chef d’entreprise, j’ai toujours prôné l’intégrité et l’honnêteté. J’ai géré plusieurs associations, j’ai été président de la fédération des entrepreneurs, président du Cagest et personne ne peut me reprocher la gestion de ces associations et la gestion de mes entreprises. J’ai toujours été clair et net à ce sujet-là. Maintenant, j’attends que Heirani m’envoie son bilan détaillé. Mais quoi qu’il en soit, cela a été utilisé à bon escient pour la jeunesse.
Et c’est Heirani Tavaearii qui devra rendre des comptes s’il y a eu une mauvaise gestion ?
Jean-Paul Tuaiva : L’association se doit de rendre des comptes. Et c’est la commission qui jugera si elle a honoré sa subvention ou pas. Au pire des cas, elle se doit de rembourser cette subvention.
Depuis quelques années en métropole, la réserve parlementaire a mauvaise réputation. Cette enveloppe budgétaire est attribuée à la discrétion de chaque parlementaire qui peut décider de subventionner les associations de son choix.
En 2014, le député Jean-Paul Tuaiva a par exemple a attribué 10,9 millions de Fcfp à l’association de Punaauia, Team Lead. Suite à un reportage de Polynésie 1ère, Team Lead est soupçonnée d’être une « association fantôme » et de ne plus avoir d’activité réelle. Jean-Paul Tuaiva s’explique. Interview.
Pourquoi avez-vous choisi de subventionner l’association Team Lead ?
Jean-Paul Tuaiva : Lorsqu’elle a sollicité une subvention sur ma réserve parlementaire, Team Lead est venue proposer un projet pour de la formation et l’accompagnement des jeunes dans les domaines du sport, de la prévention mais aussi sur le volet économique, donc l’entreprenariat. C’est pour cela que j’ai été séduit par le projet
Maintenant, il faut savoir qu’il y a une procédure à respecter. Je ne suis que l’intermédiaire. Nous avons une enveloppe, c’est nous qui décidons à qui on veut l’attribuer. Mais après, cela passe devant une commission qui se situe à Bercy et qui valide si l’association est solvable ou non.
La commission prend contact directement avec l’association en question mais nous sommes toujours en copie. A ce moment-là, je n’ai plus rien à voir.
Des jeunes de Punaauia ont affirmé que Team Lead n’est plus en activité. Est-ce que vous confirmez ?
Jean-Paul Tuaiva : On ne peut pas dire que l’association était en sommeil. J’en veux pour preuve le Noël organisé sur le stade de la Punaruu, j’y étais.
Il y a surement des querelles de personnes au sein de l’association, mais en tout état de cause, je n’ai rien à voir avec cette situation interne. De plus, je me réfère à la commission de validation. Si la commission a jugé que l’association était solvable et qu’elle avait tous les documents requis, je ne vois pas pourquoi on vient dire que l’association était en sommeil.
Vous avez attribué une subvention de 11 millions de Fcpf en 2013 et plus de 10 millions de Fcfp en 2014…
Jean-Paul Tuaiva : C’est là que je veux rétablir la vérité.
La demande de subvention est faite en fin d’année et elle est attribuée pour l’année suivante. Il faut savoir que cette seconde subvention n’a pas encore été utilisée. Donc, je réfute toutes les allégations selon lesquelles Team Lead a utilisé 20 millions pour faire de la formation. C’est faux et je suis en colère par rapport à tout cela.
A quelles actions devaient servir ces subventions ?
Jean-Paul Tuaiva : La première subvention d’un peu plus de 11 millions était destinée à de la formation mais il y avait aussi un volet investissement.
Et la seconde subvention ?
Jean-Paul Tuaiva : Cela a peut-être été maladroit de ma part d’attribuer une subvention pour la seconde année consécutive, mais il y a une raison. Lorsque l’on reçoit des demandes de subventions, les associations doivent fournir des documents dans un certain délai. Plusieurs associations n’avaient pas respecté les délais imposés. Du coup, j’ai basculé la subvention sur Team Lead parce qu’elle avait déjà fait ses preuves. Le second projet était destiné à financer de l’événementiel à hauteur de peu près 10 millions de Fcpf. Ils ont prévu deux événements en juin et en décembre 2015.
Heirani Tavaearii, le président de Team Lead, figurait sur votre liste aux municipales à Punaauia. Cette association vous a-t-elle soutenu pendant la campagne ?
Jean-Paul Tuaiva : C’est très difficile de monter une équipe municipale. Pour moi, il fallait une homogénéité entre les anciens, les expérimentés et les jeunes. Et il y avait très peu de jeunes. C’était peut-être une erreur de proposer à Heirani de figurer sur ma liste, mais c’est une personne dynamique et entreprenante. En tout état de cause, les fonds ont été utilisés pour la jeunesse et non pour ma campagne des municipales. Mes comptes de campagne sont clairs, ils ont été validés par la commission nationale.
Finalement, est-ce que vous regrettez d’avoir attribué ces subventions à Team Lead ?
Jean-Paul Tuaiva : Vu la tournure des choses, je suis un peu chagriné parce que dans ma vie de chef d’entreprise, j’ai toujours prôné l’intégrité et l’honnêteté. J’ai géré plusieurs associations, j’ai été président de la fédération des entrepreneurs, président du Cagest et personne ne peut me reprocher la gestion de ces associations et la gestion de mes entreprises. J’ai toujours été clair et net à ce sujet-là. Maintenant, j’attends que Heirani m’envoie son bilan détaillé. Mais quoi qu’il en soit, cela a été utilisé à bon escient pour la jeunesse.
Et c’est Heirani Tavaearii qui devra rendre des comptes s’il y a eu une mauvaise gestion ?
Jean-Paul Tuaiva : L’association se doit de rendre des comptes. Et c’est la commission qui jugera si elle a honoré sa subvention ou pas. Au pire des cas, elle se doit de rembourser cette subvention.
