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Tragédie lors de l’inspection d’une barge : au moins quatre morts


PORT-MORESBY, jeudi 27 novembre 2014 (Flash d’Océanie) – Au moins quatre personnes sont morts asphyxiés en milieu de semaine lors de l’inspection d’une soute de cargo inter-îles, rapporte jeudi le site en ligne pngloop.

L’accident, survenu sur la barge « Colossus », a eu lieu non loin de la ville portuaire de Rabaul, dans la province insulaire de Nouvelle-Bretagne occidentale (Est de l’île principale).
Trois des victimes sont des employés du chantier naval Nivani Ltd, l’autre était un employé occasionnel venu d’un village voisin, selon les mêmes sources.
Un cinquième homme, qui s’était lui aussi évanoui, a pu être réanimé après l’arrivée des secours.
L’accident est survenu alors qu’ils venaient d’ouvrir l’un des compartiments habituellement scellés de la structure du navire et qui aurait pu contenir des gaz toxiques.
Le bateau avait récemment subi une avarie à la coque et devait être inspecté pour évaluation précise des dégâts, a précisé la compagnie.

Le transport inter-îles de passagers par ferry est répandu à travers tout le Pacifique, y compris en Mélanésie.
Mais il se déroule souvent dans des conditions de sécurité précaires.
Les accidents sont fréquents, souvent du fait d’une surcharge des navires en fret ou en passagers ou du non-respect des normes élémentaires de sécurité, comme la présence à bord d’un minimum de matériel de sauvetage.

Plusieurs catastrophes maritimes se sont produites ces dernières années et concernent toutes des navires inter-îles : les plus meurtrières se sont produites en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Le 2 février 2012, le ferry inter-îles, Rabaul Queen sombrait au large de la ville de Lae (côte Nord de l’île principale de Papouasie-Nouvelle-Guinée).
237 personnes ont été officiellement sauvées, mais le nombre de victimes reste toujours inconnu en raison de l’absence de chiffres exacts et de manifeste concernant le nombre de passagers à bord au moment du drame.
Début juin 2012, une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur le naufrage a évoqué un « manque de responsabilité », mêlé à de l’ « incompétence » et de la « négligence » de la part de la société armatrice et du capitaine.
La société, pour sa part, avait maintenu une ligne de défense basée sur un « cas de force majeure », en raison des très mauvaises conditions en mer au moment du naufrage qui a fait plus de deux cent victimes mais dont le bilan humain n’a toujours pas été précisément arrêté, faute de manifeste de transport des passagers.
Autre catastrophe récente : à Tonga, celle concernant le ferry Princess Ashika qui avait sombré au large de Nuku’alofa (royaume de Tonga) le 5 août 2009, faisant 74 victimes, dont deux Français.
L’enquête tongienne avait en substance conclu à la non-conformité du Princess Ashika aux normes de sécurité et à de graves manquements aux procédures de vérification avant achat de la part d’une société publique dépendant directement du gouvernement.

pad

Rédigé par PAD le Jeudi 27 Novembre 2014 à 05:57 | Lu 489 fois