PAPEETE, 15 septembre 2013 (AFP) - A quatre jours du coup d'envoi, Tahiti se passionne pour la Coupe du monde de beach soccer, plus grand événement international jamais organisé sur cette île de Polynésie française, et pour ses joueurs, les "guerriers statues".
Cette compétition, organisée de mercredi jusqu'au 28 septembre, à Papeete, est une bouffée d'oxygène pour Tahiti frappée par une grave crise économique et sociale depuis près de dix ans. Avec l'arrivée des 16 équipes, de leurs accompagnateurs et des fans, les hôtels font enfin le plein en septembre alors que le tourisme, premier secteur d'activité local, a toujours du mal à redécoller.
Mais surtout, cet événement permet aux Polynésiens de vivre une actualité plus réjouissante que l'explosion du chômage ou les incessants changements de gouvernements de la dernière décennie.
La France, victorieuse de l'épreuve en 2005 et 3e en 2006, ne s'est pas qualifiée pour ce tournoi organisé depuis 2009 tous les deux ans sous la supervision de la Fédération internationale de football (Fifa). Mais elle sera un peu représentée quand même, via la sélection tahitienne, dont il s'agira de la deuxième apparition sur la scène internationale du "Beach", après le Mondial de Ravenne en Italie en 2011.
L'équipe des Tiki Toa -les "guerriers statues" en tahitien- est partout à Papeete: sur de grandes affiches, sur les bus, dans les vitrines des magasins, sur les T-shirts des adolescents, dans de nombreuses publicités, et même à la prison locale, Nuutania, où les joueurs ont proposé vendredi un haka (danse guerrière) devant les détenus.
La Polynésie a déjà imposé ses couleurs dans ce sport aux accents latinos avec quatre qualifiés venus d'Amérique du Sud (Salvador, Brésil, Argentine et Paraguay), et l'Espagne en prime: au milieu des chorégraphies des cheerleaders venues d'Europe, les pom pom girls tahitiennes glissent elles des pas de tamuré.
Les "guerriers statues" plus populaires que les "guerriers de fer"
Sur le sable, les Tahitiens ont des raisons d'y croire: en 15 matchs de préparation, ils ont cumulé 14 victoires. Et vendredi ils ont largement dominé l'Australie (9-2), après l'Argentine la semaine précédente.
Mais ce sera plus difficile pour les hommes d'Angelo Schirinzi lors de la Coupe du monde elle même, contre les meilleures nations et notamment les Russes, les champions du monde sortants, ou les Brésiliens, créateurs de la discipline et quadruples champions du monde. Les Tahitiens, même s'ils joueront à domicile, visent modestement les quarts de finale.
La ferveur de la population pour ce Mondial de "beach" contraste en tout cas avec la relative indifférence qu'avaient suscitée les Toa Aito -les "guerriers de fer" en tahitien-, les homologues des Tiki Toa en football traditionnel, en juin.
Cette équipe d'amateurs avait certes réussi l'exploit de se qualifier pour la Coupe des Confédérations, au Brésil. Mais contrairement aux Tiki Toa, les Toa Aito n'avaient pas le moindre espoir face aux meilleures équipes du monde, comme l'a démontré ce sévère 10-0 encaissés des champions du monde espagnols. Et, décalage horaire oblige, les rencontres avaient lieu en pleine nuit pour les Tahitiens...
A domicile, et sur le sable, les Tahitiens comptent être aussi redoutables que leur mascotte: un requin.
Cette compétition, organisée de mercredi jusqu'au 28 septembre, à Papeete, est une bouffée d'oxygène pour Tahiti frappée par une grave crise économique et sociale depuis près de dix ans. Avec l'arrivée des 16 équipes, de leurs accompagnateurs et des fans, les hôtels font enfin le plein en septembre alors que le tourisme, premier secteur d'activité local, a toujours du mal à redécoller.
Mais surtout, cet événement permet aux Polynésiens de vivre une actualité plus réjouissante que l'explosion du chômage ou les incessants changements de gouvernements de la dernière décennie.
La France, victorieuse de l'épreuve en 2005 et 3e en 2006, ne s'est pas qualifiée pour ce tournoi organisé depuis 2009 tous les deux ans sous la supervision de la Fédération internationale de football (Fifa). Mais elle sera un peu représentée quand même, via la sélection tahitienne, dont il s'agira de la deuxième apparition sur la scène internationale du "Beach", après le Mondial de Ravenne en Italie en 2011.
L'équipe des Tiki Toa -les "guerriers statues" en tahitien- est partout à Papeete: sur de grandes affiches, sur les bus, dans les vitrines des magasins, sur les T-shirts des adolescents, dans de nombreuses publicités, et même à la prison locale, Nuutania, où les joueurs ont proposé vendredi un haka (danse guerrière) devant les détenus.
La Polynésie a déjà imposé ses couleurs dans ce sport aux accents latinos avec quatre qualifiés venus d'Amérique du Sud (Salvador, Brésil, Argentine et Paraguay), et l'Espagne en prime: au milieu des chorégraphies des cheerleaders venues d'Europe, les pom pom girls tahitiennes glissent elles des pas de tamuré.
Les "guerriers statues" plus populaires que les "guerriers de fer"
Sur le sable, les Tahitiens ont des raisons d'y croire: en 15 matchs de préparation, ils ont cumulé 14 victoires. Et vendredi ils ont largement dominé l'Australie (9-2), après l'Argentine la semaine précédente.
Mais ce sera plus difficile pour les hommes d'Angelo Schirinzi lors de la Coupe du monde elle même, contre les meilleures nations et notamment les Russes, les champions du monde sortants, ou les Brésiliens, créateurs de la discipline et quadruples champions du monde. Les Tahitiens, même s'ils joueront à domicile, visent modestement les quarts de finale.
La ferveur de la population pour ce Mondial de "beach" contraste en tout cas avec la relative indifférence qu'avaient suscitée les Toa Aito -les "guerriers de fer" en tahitien-, les homologues des Tiki Toa en football traditionnel, en juin.
Cette équipe d'amateurs avait certes réussi l'exploit de se qualifier pour la Coupe des Confédérations, au Brésil. Mais contrairement aux Tiki Toa, les Toa Aito n'avaient pas le moindre espoir face aux meilleures équipes du monde, comme l'a démontré ce sévère 10-0 encaissés des champions du monde espagnols. Et, décalage horaire oblige, les rencontres avaient lieu en pleine nuit pour les Tahitiens...
A domicile, et sur le sable, les Tahitiens comptent être aussi redoutables que leur mascotte: un requin.
