Tahiti Infos

Tahiti Pacifique Hebdo a bonne presse


Bertrand Parent, le rédacteur en chef de Tahiti Pacifique Hebdo
Bertrand Parent, le rédacteur en chef de Tahiti Pacifique Hebdo
PAPEETE, le 31 août 2015 - Depuis le 14 août, le magazine créé par Alex W. du Prel en 1991 a changé de périodicité mais aussi fait peau neuve. De mensuel, il est passé en version hebdomadaire, et si son ADN est resté le même, la ligne éditoriale vise aujourd'hui une plus grande portée pédagogique. Après trois semaines de lancement, quel premier bilan peut-on tirer ?



"Changement de formule, mais pas de recette" annonçait le slogan du magazine lors du lancement de sa version hebdomadaire le 14 août dernier. Alors, la promesse a-t-elle été tenue et les lecteurs sont-ils satisfaits du Tahiti Pacifique Hebdomadaire ? Oui, au vu des premiers chiffres de diffusion et des 5 000 exemplaires imprimés sur la nouvelle rotative Pacific Press d'Albert Moux.

L'effet nouveauté a suscité la curiosité de beaucoup d'entre vous, impatients de découvrir le Tahiti Pacifique nouveau. Le succès est donc au rendez-vous ; preuve s'il en faut le nombre de nouveaux abonnés qui ne cesse de croître mais également de "ré-abonnés" qui se retrouvent davantage dans cette formule api.

Plus de 120 points de vente

Si l'équipe du magazine, menée par Bertrand Parent (lire interview), a fait peau neuve, Alex W. du Prel reste le directeur de publication. L'ADN de Tahiti Pacifique Hebdo est donc la même, avec toujours la volonté d'informer le plus grand nombre au fil des 56 pages, enrichies de nouvelles rubriques. N'hésitez pas à faire part de vos remarques constructives, la rédaction est plus que jamais à l'écoute de ses lecteurs.

Pour se le procurer, rien de plus facile, Tahiti Pacifique Hebdo est distribué tous les vendredis, dans plus de 120 points de vente : à Tahiti et Moorea, bien sûr, mais aussi à Raiatea, Taha'a, Bora Bora. Par ailleurs, le réseau est en passe de s'agrandir et de s'étendre encore plus aux îles, comme prochainement à Ua Pou, aux Marquises. En outre, le portage à domicile est possible pour les personnes désirant le recevoir en zone urbaine. Parmi les prochains projets de développement, le feuilletage numérique du magazine reste la priorité du groupe Fenua Communication pour offrir un service encore plus de qualité à ses abonnés.

Bertrand Parent, rédacteur en chef : "C'est un démarrage plein d'envie"

Les résultats des trois premiers numéros de cette nouvelle version sont-ils satisfaisants et à la hauteur de vos attentes ?
C'est en tout cas à la hauteur des attentes de nos lecteurs, puisque nous avons pas mal de retours positifs. J'ai encore envie de faire mieux, il y a eu quelques imperfections, des petits problèmes de forme et nous essayons de régler tout ça. C'est un démarrage plein d'envie. Nous essayons d'être à la fois prescripteur, en révélant des sujets, mais aussi d'apporter un retour analytique sur l'actualité grâce à notre rythme hebdomadaire et à l'espace du support.

Quel est le retour des internautes sur la Toile ?
Nous avons beaucoup de messages d'encouragements et de satisfaction, nous avons besoin de cela. Nous avons aussi des critiques, mais c'est bien, cela nous permet d'avancer. Nous sommes un magazine d'opinion ; on peut critiquer donc on accepte à notre tour d'être critiqués, et on répond aux remarques. Cela fait partie de la vie d'un journal qui a un ton. Dans l'ensemble, c'est très encourageant.

Qu'en disent les confrères autour de vous ?
Je pense que nos confrères sont avant tout heureux d'avoir ce nouveau produit à lire. Ce qui est important de souligner, c'est qu'il n'y avait plus d'hebdomadaire d'information ; Tahiti Pacifique était un mensuel et cela pouvait créer un peu d'impatience chez les lecteurs.

Le prix du TPH à Moorea a-t-il bien été aligné finalement sur celui de Tahiti ; les résidents de l'île sœur peuvent se procurer désormais le TPH au même prix, soit 250 Fcfp ?
De façon assez légitime, les lecteurs de Moorea ont ressenti comme une injustice de payer plus cher leur Tahiti Pacifique Hebdo, d'autant qu'il payaient le même prix à l'époque du mensuel. Alors c'est vrai qu'aujourd'hui, la donne est différente, il y a plus de frais, les coûts sont plus importants, mais nous avons décidé de nous réaligner à 250 Fcfp. J'espère comme ça que nous allons tripler nos ventes et que cet effort financier sera absorbé (rires) !

D'autres changements aussi positifs sont-ils prévus ?
Nous avons déjà fait quelques ajustements et nous essayons de revenir à un prisme plus local, notamment dans les pages humour qui étaient des pages uniquement sur le web ; elles sont plus ouvertes. En outre, nous travaillons toujours sur la recherche de gros dossiers.

Vous avez obtenu des entretiens avec Gaston Flosse, puis Oscar Temaru, qui étaient un peu restés dans leurs réserves ces derniers temps et que l'on n'avait pas vus dans les colonnes des journaux depuis quelque temps. Quels autres mastodontes de la politique avez-vous prévu d'interviewer prochainement ?
Ce qui est intéressant est de constater les réactions politiques par rapport à ce magazine ; pendant longtemps du Prel a quand même été un ennemi assez juré de la classe politique – et pour moi c'est plutôt un compliment parce que cela veut dire qu'il n'hésitait pas à parler de tout et de tout le monde, ce qu'on continue de faire – mais l'effet nouveauté fait que les hommes politiques sont contents d'être chez nous. Nous avons fait l'interview de Gaston Flosse, d'Oscar Temaru, et d'autres encore réclament d'être dans le magazine. Nous souhaitons rencontrer également les "petits" qui sont sous pression, veulent s'exprimer et arrêter avec cette guerre des chefs.

Selon votre slogan "Changement de formule, mais pas de recette", la recette est-elle bien toujours la même que celle d'Alex W. du Prel ? Utilisez-vous les mêmes ingrédients ou y avez-vous apporté vos propres épices ?
La patte d'Alex est bien présente, il écrit toujours beaucoup pour le magazine, et c'est formidable. J'espère que le mélange du Prel et le changement qu'impulse la nouvelle équipe de journalistes font un cocktail qui intéresse les gens et que les lecteurs seront encore plus nombreux. Tous ces nouveaux ingrédients consistent à élargir le débat en veillant à expliquer toujours plus.

L'opinion publique décrit souvent le magazine comme le "poil à gratter" dans le paysage médiatique local… Est-ce bien le credo de la rédaction ? Quelle ligne éditoriale souhaitez-vous développer ?
En plus du ton irrévérencieux, nous avons à cœur de développer les aspects pédagogiques et analytiques des dossiers et offrir davantage de décryptage des arcanes et coulisses. Notre rôle est de lever l'opacité, rendre les choses plus transparentes.

Rédigé par Dominique Schmitt le Lundi 31 Août 2015 à 18:15 | Lu 2021 fois
           



Commentaires

1.Posté par Christine le 01/09/2015 08:29 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Je continue à lire Tahiti Pacifique que j'ai toujours trouvé très intéressant. J'aimais beaucoup le courrier des lecteurs dans l'ancienne version. Des personnes qui commentaient certains articles. Cela manque à cette nouvelle revue. Je n'apprécie pas les 4 pages de photos "Tahiti bringue". Ça ne fait pas sérieux pour ce genre de revue. Pourquoi ne pas remplacer ces 4 pages par les commentaires des lecteurs? Ou mettre une page d’œuvres artistiques réalisées en Polynésie comme le faisait de temps en temps Alex.
C'est une simple proposition.
Bon courage et bonne continuation.

2.Posté par orion le 02/09/2015 07:03 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Pour la nouvelle pédagogie ce serait louable de corriger les fautes d'orthographe et d'embaucher un bon correcteur
ex: le voleur choisi avec un t eût été plus mieux!
bon courage !