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Situation de Michel Van Bastolaer : la présidence répond


PAPEETE, le 12 août 2016. "Lorsque l’utilisation de fonds publics est en jeu, chacun n’est pas libre de faire ce qui lui plait ou alors il lui revient d’assumer ses choix", a indiqué la présidence dans un communiqué ce vendredi. Après être arrivé pour se faire soigner en métropole, Michel Van Bastolaer s'était retrouvé en difficulté pour trouver un logement, faute d'argent.

Depuis deux semaines, Michel Van Bastolaer alerte sur sa situation par le biais des réseaux sociaux. Début juin, il a quitté le fenua pour se faire soigner en métropole. Avec une tumeur de 2 cm de diamètre dans la deuxième vertèbre à l'intérieur de la moelle épinière, cet ancien patron d'une entreprise en bâtiment inscrit au régime du RST a eu confirmation par la CPS que son opération serait prise en charge financièrement maisil s'était retrouvé en difficulté pour trouver un logement avant de finalement pouvoir être pris en charge dans un centre accueillant des SDF.

La présidence a réagi ce vendredi par communiqué au parcours de ce Polynésien. "Une campagne de communication bien orchestrée sur les réseaux sociaux puis relayée par les médias en Polynésie fait passer M. Van Bastolaer pour une victime de la Caisse de Prévoyance Sociale, des services sociaux du Pays, voire du gouvernement de la Polynésie La réalité est tout autre", souligne le communiqué. "Partir se faire soigner en métropole au mois de juin, soit trois mois avant l’intervention, en s’affranchissant de toutes les démarches relatives à sa prise en charge, ne pouvait que conduire l’intéressé dans la situation que tout le monde connait aujourd’hui."

Concernant sa prise en charge par la Caisse de prévoyance sociale, "sa première demande de prise en charge adressée à la délégation de la CPS à Paris la semaine dernière, a conduit la Caisse de Prévoyance Sociale à lui accorder de suite le bénéfice des dispositions de prise en charge appliquées lorsqu’un patient fait le choix de partir se faire soigner en dehors du territoire".

Pour la présidence, Michel Van Bastolaer a pu trouver une solution de relogement grâce à "la mobilisation de Tea Frogier, ministre en charge des Solidarités, et de la responsable la Délégation de la Polynésie française à Paris".

Pour la présidence, il y a un certain nombre de règles à respecter lors de soins en dehors du fenua : "Dans certaines circonstances, surtout lorsque l’utilisation de fonds publics est en jeu, chacun n’est pas libre de faire ce qui lui plait ou alors il lui revient d’assumer ses choix", note la présidence. "Il est regrettable que M. Van Bastolaer n’ait pas pris la précaution d’entreprendre une démarche de demande d’entente préalable auprès de la CPS, laquelle aurait permis d’éviter toutes ces déconvenues et de jeter le discrédit sur les évasanés polynésiens accueillis au Rosier Rouge."

Rédigé par Mélanie Thomas le Vendredi 12 Août 2016 à 13:36 | Lu 11569 fois