"Il faut que l’on continue à travailler sur la thèse « médecins cubains » et résoudre les aspects juridiques, administratifs, déontologiques, professionnels", a déclaré mercredi le ministre polynésien de la Santé, Patrick Howell.
PAPEETE, 25 novembre 2015 – Le ministre de la santé s’est exprimé mercredi au sujet du possible recrutement de médecins cubains pour faire face à la demande sanitaire dans les archipels éloignés et à la raréfaction prévue des praticiens spécialistes.
Oscar Temaru avait évoqué la possibilité pour la Polynésie française de recruter des professionnels de santé à Cuba, en avril 2013, interrogé sur l’explosion des dépenses de santé publique. "Savez-vous qu’un spécialiste à Cuba gagne 2 500 francs par mois ? Un spécialiste !", avait insisté le leader souverainiste. "Ici c’est tout de suite au-dessus de 2 millions. Ce n’est pas possible". La déclaration publique avait provoqué un vent de contestations de la part des candidats autonomistes, à trois semaines des élections territoriales tandis que le propos était jugé "raciste" et "aberrant" par le président du syndicat des médecins libéraux d’alors, Pascal Szym.
Mais l’idée a fait son chemin depuis. Patrick Howell a déclaré mercredi en marge du Conseil des ministres qu’il pensait "très sérieusement" à cette option pour faire face à la demande sanitaire dans les archipels éloignés et à la raréfaction des praticiens spécialistes, à l'avenir. Le ministre de la Santé du gouvernement Fritch avoue même avoir débattu à ce sujet avec Oscar Temaru. "Dans la mesure où il y a un besoin et que l’on n’arrive pas à le combler, je pense qu’il faut avoir les pieds sur terre, surtout qu’il n’y a pas beaucoup de médecins qui veulent aller dans les îles. Pour moi (le recrutement de médecins cubains) c’est une possibilité", a-t-il affirmé.
"J’y pense très sérieusement. Il faut savoir que même en France il y a des médecins étrangers, voire cubains. (…) Je suis en train de travailler sur cette possibilité pour voir dans quelle mesure cela peut se faire. Il y a tout un circuit et des contraintes administratives. (…) Au fur et à mesure que nous avançons se pose la question de savoir à partir de quand vont se tarir les possibilités d’avoir des professionnels de santé, au niveau des spécialistes, notamment. (…) Il faut que l’on continue à travailler sur la thèse « médecins cubains » et résoudre les aspects juridiques, administratifs, déontologiques, professionnels".
Patrick Howell a par ailleurs indiqué qu’il avait eu "une discussion de 3 heures avec le président du conseil de l’ordre (en métropole) pour étudier tous les tenants et aboutissants" liés à ce dossier. Il annonce également vouloir en discuter "avec le conseil de l’ordre ici en Polynésie française. Ensuite, peut-être faudra-t-il que je me rende sur place à Cuba pour en discuter avec les autorités afin de voir les possibilités de recrutement".
Oscar Temaru avait évoqué la possibilité pour la Polynésie française de recruter des professionnels de santé à Cuba, en avril 2013, interrogé sur l’explosion des dépenses de santé publique. "Savez-vous qu’un spécialiste à Cuba gagne 2 500 francs par mois ? Un spécialiste !", avait insisté le leader souverainiste. "Ici c’est tout de suite au-dessus de 2 millions. Ce n’est pas possible". La déclaration publique avait provoqué un vent de contestations de la part des candidats autonomistes, à trois semaines des élections territoriales tandis que le propos était jugé "raciste" et "aberrant" par le président du syndicat des médecins libéraux d’alors, Pascal Szym.
Mais l’idée a fait son chemin depuis. Patrick Howell a déclaré mercredi en marge du Conseil des ministres qu’il pensait "très sérieusement" à cette option pour faire face à la demande sanitaire dans les archipels éloignés et à la raréfaction des praticiens spécialistes, à l'avenir. Le ministre de la Santé du gouvernement Fritch avoue même avoir débattu à ce sujet avec Oscar Temaru. "Dans la mesure où il y a un besoin et que l’on n’arrive pas à le combler, je pense qu’il faut avoir les pieds sur terre, surtout qu’il n’y a pas beaucoup de médecins qui veulent aller dans les îles. Pour moi (le recrutement de médecins cubains) c’est une possibilité", a-t-il affirmé.
"J’y pense très sérieusement. Il faut savoir que même en France il y a des médecins étrangers, voire cubains. (…) Je suis en train de travailler sur cette possibilité pour voir dans quelle mesure cela peut se faire. Il y a tout un circuit et des contraintes administratives. (…) Au fur et à mesure que nous avançons se pose la question de savoir à partir de quand vont se tarir les possibilités d’avoir des professionnels de santé, au niveau des spécialistes, notamment. (…) Il faut que l’on continue à travailler sur la thèse « médecins cubains » et résoudre les aspects juridiques, administratifs, déontologiques, professionnels".
Patrick Howell a par ailleurs indiqué qu’il avait eu "une discussion de 3 heures avec le président du conseil de l’ordre (en métropole) pour étudier tous les tenants et aboutissants" liés à ce dossier. Il annonce également vouloir en discuter "avec le conseil de l’ordre ici en Polynésie française. Ensuite, peut-être faudra-t-il que je me rende sur place à Cuba pour en discuter avec les autorités afin de voir les possibilités de recrutement".
