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Salon du livre : belle fréquentation du public scolaire


PAPEETE, le 22-11-2015 - Le Salon du livre ferme ses portes ce soir. Les élèves de primaire et secondaire étaient nombreux au rendez-vous et les ventes de livre sont plutôt bonnes. Entretien avec Christian Robert, président de l'association des éditeurs de Tahiti et des îles et organisateur de l'événement.

Comment s'est passé ce Salon du livre ?

Cette 15ème édition est une grande satisfaction. D'année en année, il y a de plus en plus de monde. Nos efforts ont payé, on a eu une très grosse affluence du public scolaire, on doit être autour de 2000 ou 3000 élèves, ce qui est beaucoup. Il n'est pas forcément facile d'arriver à motiver les élèves.
Les exposants sont également surpris par le volume des ventes, la fréquentation du grand public a été continue pendant les quatre jours. C'est important, le livre est aussi un secteur économique et on essaye de le défendre au sein de l'Association des éditeurs. Je n'ai pas encore de chiffres concernant l'affluence globale mais je pense qu'on est dans la fourchette des 6000-7000 personnes. Les siestes acoustiques et le light painting ont été deux gros cartons, on a été obligé de refuser du monde.

Est-ce que des événements comme le light painting et les siestes acoustiques ont permis de drainer un plus large public ?


Cela a permis aux visiteurs habituels, conquis à la cause du livre, d'avoir une ouverture différente. D'autres personnes sont venues pour le light painting et en ont profité pour découvrir la richesse et le dynamisme du secteur éditorial en Polynésie. Il est important pour nous de défendre l'image du livre comme un espace de plaisir, les gens viennent pour le light painting et découvrent le livre ou l'inverse. C'est un tout.

Quelle est la situation du livre en Polynésie ?

En Polynésie, c'est la même que partout, c'est un secteur très compliqué pour plein de raisons. Il y a sans doute un effet de crise économique et le livre n'est pas forcément la priorité, je comprends que le plus important est de mettre du ma'a sur la table. Lors de l'inauguration, on a eu la chance d'avoir la ministre de l'Education, le Haut-commissaire, le Vice-recteur et le ministre de la Culture présents. J'ai l'impression qu'il y a une prise de conscience, c'est un signe politique. Nous défendons des mises en place de structures de lecture publique parce qu'il faut absolument qu'il y ait des bibliobus. Le livre doit rentrer dans toutes les familles, c'est un impératif de développement sociétal. Nous sommes dans un travail de longue haleine, les retours sur investissement sont à très long terme mais des réalités à court terme sont à gérer. Il faut trouver un équilibre pour l'avenir de ce Pays. On ne peut pas se passer du livre. La question est de savoir comment faire pour mettre le livre a disposition pour le développement sociétal.

De grands auteurs internationaux sont présents. Que cela apporte-t-il ?

Les lecteurs ont ainsi un accès direct avec des auteurs qu'ils lisent depuis 10-15 ans. De plus, les auteurs que nous faisons venir deviennent des ambassadeurs de Tahiti. On se rend compte que tous les écrivains invités finissent par parler de Tahiti dans leur livre quelques années après leur passage au salon. Des relations se nouent entre les auteurs locaux et des auteurs de très haut niveau et ça, c'est très porteur !

Propos recueillis par Noémie Debot-Ducloyer

Un lycéen polynésien récompensé à un festival international de poésie

Toriki Teiho, élève du lycée du Taaone, et lauréat du concours international « Poésie en liberté », a été récompensé par le prix spécial pour les « Collectivités d’outre-mer » lors du 15ème salon du livre.

Rédigé par Noémie Debot-Ducloyer le Dimanche 22 Novembre 2015 à 12:10 | Lu 647 fois