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Rikitea : il tabasse son fils de 6 ans, sans raison apparente


En détention depuis son interpellation par les gendarmes le jour des faits, le père a été maintenu à la maison d'arrêt pour y purger les 18 mois de prison ferme dont il a écopé cet après-midi.
En détention depuis son interpellation par les gendarmes le jour des faits, le père a été maintenu à la maison d'arrêt pour y purger les 18 mois de prison ferme dont il a écopé cet après-midi.
PAPEETE, le 8 décembre 2016 - Les faits remontent au 13 novembre dernier à Rikitea. La petite victime a été soulevée du sol par son père qui lui a empoigné les oreilles, avant de le jeter plusieurs fois à terre puis de le frapper au visage d'une main en lui tenant le cou de l'autre. Jugé ce jeudi après-midi en comparution immédiate, l'homme âgé d'une quarantaine d'années a été condamné à 24 mois de prison dont 18 mois ferme.

L'alcool fait décidément faire n'importe quoi. Un père de famille, déjà condamné pour des violences sur son ex-conjointe, s'en est pris à son propre fils âgé d'à peine 6 ans, le 13 novembre dernier après avoir passé la nuit à boire en marge d'un bal à Rikitea. L'homme était jugé cet après-midi en comparution immédiate différée. C'est la première fois qu'il tapait son fils de la sorte. Il n'a pas pu expliquer son geste à la barre. La maman, qui connaissait les excès de son ancien compagnon quand il a bu, avait pris soin de se barricader chez elle avec ses enfants de retour de la soirée. Mais le petit allait ouvrir la porte de lui-même dans la matinée, pour rejoindre ses copains qui jouaient dehors. C'est à ce moment-là qu'il a croisé le chemin de son père, ivre, qui rodait autour de la maison de son ex depuis 4 h du matin.

Pour une raison qu'il a été incapable d'expliquer aujourd'hui à la barre du tribunal correctionnel, se réfugiant derrière une perte de mémoire, "un trou noir" peut-être du à ses excès de boisson de la nuit, le paternel a commencé à rosser son petit garçon avec une violence rare. Interrogé par les gendarmes, l'enfant, avec ses mots de 6 ans, a raconté avoir été jeté quatre fois au sol, empoigné par les oreilles et les cheveux, frappé d'une main au visage alors que son père le tenait de l'autre par le cou. Ne sachant pas pourquoi pourquoi il se faisait corriger, le petit demandait même pardon pour que cela cesse. Pour rien, en vain.

Le petit ne touchait plus le sol

Le visage grave, la présidente du tribunal n'a pas manqué de brandir devant la salle les photos constatant les blessures sur l'enfant. Quatre jours d'incapacité lui ont été délivrés. C'est le père de l'un de ses petits copains, qu'il avait rejoint pour jouer, qui s'était interposé en donnant à son tour un coup de poing au père pour que la correction cesse. "Je l'ai vu prendre son fils par les deux oreilles et le soulever, ses pieds ne touchaient plus par terre" a-t-il témoigné devant les enquêteurs.

En récidive légale pour avoir été condamné en 2013 et 2016 pour des violences sur sa conjointe, le papa ne s'en était jusqu'ici jamais pris à ses enfants. Ses aînés sont d'ailleurs intervenus auprès du tribunal, par l'intermédiaire de son avocat, pour prendre la défense d'un père aimant qui ne leur aurait jamais fait de mal. L'avocat de la défense qui a aussi regretté qu'aucune expertise médicale n'ait été réalisée avant le procès, son client souffrant réellement, selon elle, de troubles de la mémoire et, peut-être, du comportement notamment sous l'effet de l'alcool.

"Cela n'enlève en rien la réalité des faits", a coupé court l'avocat de la petite victime. "Il n'y a aucune raison à ces violences, aucune explication, c'est purement gratuit et c'est inquiétant". Le représentant du ministère public a souligné la peur dans laquelle vivait son ex concubine, malgré la séparation. Pour illustrer leur relation, l'ancienne compagne a froidement évoqué dix-neuf ans de violence sur vingt-trois ans de vie commune.

En détention depuis son interpellation par les gendarmes le jour des faits, le père a été maintenu à la maison d'arrêt pour y purger les 18 mois de prison ferme dont il a écopé cet après-midi.


Rédigé par Raphaël Pierre le Jeudi 8 Décembre 2016 à 17:29 | Lu 9610 fois
           



Commentaires

1.Posté par Hans Van Barneveld le 09/12/2016 10:24 | Alerter
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J'ai juste envie de vomir en lisant cet article...
Pauvre petit bonhomme !

18 mois c'est trop peu quand on frappe "gratuitement" sa propre progéniture... et qu'on est aussi violent avec sa concubine depuis tant d'années.

L'alcool là encore sert trop souvent à excuser le comportement de ces brutes...

2.Posté par lebororo le 09/12/2016 14:18 | Alerter
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Le plus détestable est l'usage débile de l'alcool...

3.Posté par CITRUS le 09/12/2016 14:46 | Alerter
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poste 1
OUI tu a raison, dans l'absolu
MAIS ,...... ce monsieur est demandeur d'aide psy
POURQUOI ne pas avoir ORDONNE cette expertises ?????
bracelets électronique + suivi PSY ......sa c'est une réponse au problème
LA ....il vas se faire chier en taule , ruminer et sortir avec encor plus de haine
je connais ce monsieur pour avoir joué au foot avec lui ...................................

4.Posté par CITRUS le 09/12/2016 14:50 | Alerter
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au vue de l'article ,...... se voisin qui a soit disant témoignè .................
RIKITEA est une petite ile je crois
Pourquoi mettre en danger cette personne juste pour faire des lignes ????????

5.Posté par tortue verte le 10/12/2016 01:46 | Alerter
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Déjà, même un enfant qui fait une bêtise, il n'y a pas à infliger une telle correction. On peut punir un enfant pour une bêtise, mais pas le rosser.
Alors là, en plus, le môme n'a rien fait. et le "père" lui (est-ce que c'est ça un père ? Je ne crois pas), lui il est en tort, parce qu'il ne sait pas se contrôler par rapport à l'alcool, ni par rapport à ses sentiments (il embête visiblement régulièrement son ex), ni par rapport à sa violence. Le mettre au trou, c'est un minimum qui n'est pas une solution. Interdiction de revenir à Rikitea jusqu'à ce qu'il soit soigné !