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Richard Tuheiava à l'Assemblée de Polynésie : un discours accusateur


Richard Tuheiava du groupe UPLD à la tribune de l'assemblée de la Polynésie française ce vendredi matin.
Richard Tuheiava du groupe UPLD à la tribune de l'assemblée de la Polynésie française ce vendredi matin.
PAPEETE, le 12 septembre 2014. Le sénateur Richard Tuheiava, représentant à l'Assemblée de Polynésie dans le groupe d'opposition UPLD a prononcé un discours lourdement accusateur envers Gaston Flosse, ce vendredi matin, à l'occasion de la séance dans l'hémicycle territorial pour l'élection du nouveau président du Pays. Se présentant candidat à ce poste de président de la Polynésie française au nom du parti souverainiste local, Richard Tuheiava a profité pleinement de la tribune de 45' qui lui était ouverte.

Face aux élus de l'assemblée de Polynésie française, mais aussi devant le Haut commissaire de la République, face aux ministres sortants du gouvernement Flosse et des personnalités politiques locales, Richard Tuheiava a notamment annoncé que l'UPLD avait déposé une plainte au pénal sur les conditions financières de l'appel à projet international pour la réalisation du complexe hôtelier du Tahiti Mahana Beach. Dans son discours, Richard Tuheiava a affirmé que chacun des trois cabinets d'aménageurs internationaux aurait reçu 300 000 dollars pour leur prestation. "Une plainte pénale est déposée aujourd’hui par l'UPLD devant la justice au sujet de ce sombre appel international" a déclaré l'élu Tavini. Il rappelait encore que ce projet Mahana Beach à Tahiti a déjà coûté au Pays plus de 2 milliards de Fcfp et concluait sur ce sujet par cette phrase "il faut en finir avec l’utilisation plus qu’hasardeuse des fonds publics".

Le représentant UPLD a été très critique aussi sur les 16 mois de bilan du gouvernement Gaston Flosse depuis son arrivée au pouvoir en mai 2013 et sa destitution en septembre 2014. "Où sont les 15 000 emplois promis ? Certes Mme Girardin, M. Derache ou bien le médiateur de la République pèsent l’équivalent de 60 Smigards ou une centaine de CAE" ironisait Richard Tuheiava, avant de passer à une autre attaque politique sur le désengagement du Pays dans le soutien aux communes polynésiennes qui souffrent à assumer leurs compétences environnementales (déchets, eau, assainissement) qui leur ont été imposées en 2003, quand Gaston Flosse était alors l'unique sénateur polynésien.


Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 12 Septembre 2014 à 09:50 | Lu 2312 fois