C’est à 8h ce mercredi matin que le président et les membres du gouvernement participant à la tournée gouvernementale ont été accueillis sur le quai de Raivavae par le maire, Bruno Flores et les conseillers municipaux. La cérémonie officielle a débuté à la mairie où les enfants de l’île ont entamé des chants et des orero passionnés. Après la levée des drapeaux, le maire et le président ont successivement prononcé un bref discours de bienvenue et de remerciement, avant d’entamer la tournée des structures et des services de l’île.
Comme à chacune des étapes précédentes, la visite passe par le dispensaire et l’école, illustrant combien la santé et l’éducation demeurent des préoccupations essentielles pour les habitants des îles éloignées.
Visite du centre médical
Les visites ont commencé par la découverte du centre médical, lequel, bien qu’ancien, reste relativement bien fourni et équipé convenablement. Il ne dispose néanmoins pas de médecin en poste, et ce sont les infirmières qui assurent l’offre de soins. La ministre et le président ont promis qu’ils veilleraient à ce que les déplacements de personnel médical sur Raivavae soient plus réguliers afin de pouvoir assurer convenablement le suivi des patients.
Finalement, le seul besoin recensé à l’issue de cette première visite est la présence d’une secrétaire dans le centre afin d’aider les infirmières dans le travail administratif. Les visites se sont poursuivies par le service de l’Equipement local et le SDR afin de faire le point sur leurs travaux et les besoins respectifs. La délégation a visité le chantier de l’aménagement d’une marina réalisée par la mairie. Pour permettre un meilleur accostage des voiliers de passages dans l’île, un dragage du fond est nécessaire.
Visite du collège : les GOD seront maintenus
Le collège de l’île a également fait l’objet d’une visite. Ce collège qui partage également ses locaux avec le GOD (groupe d’observation dispersée) est très bien organisé et pourvu en matériel et fournitures. Il dispose en outre d’une bonne connexion internet et d’une douzaine de postes informatiques permettant d’initier les enfants au multimédias. Le seul élément bloquant est le manque d’accès à l’eau potable. En effet, l’école dispose d’un système de traitement de l’eau par ultra-violet, mais celui ci n’est pas fiable à 100% et tombe régulièrement en panne.
De manière générale il ressort de cette tournée dans les trois îles que la potabilité de l’eau et le traitement des déchets, tous deux désormais de compétence communale, restent un gros problème. La visite s’est poursuivie par ce qui devait être un CET (centre d’enfouissement technique). Le chantier n’ayant jamais pu être mené à terme, la commune a décidé de transformer l’endroit en cimetière.
L’aéroport, construit sur un remblai, a également fait l’objet d’une rapide visite, tout comme le fare artisanal de l’île (construit sur le même modèle que celui de Tubuai inauguré samedi). Enfin, le gouvernement a visité une pépinière conçue et entretenue par une association qui oeuvre pour la régénération des cocotiers, assistée d’un agent du SDR. Une belle initiative de développement durable.
Rencontre avec le conseil municipal
Au terme de cette série de visites, le conseil municipal a pu débuter peu avant 13h. Il a permis de refaire le point sur les besoins urgents de la commune de Raivavae après la visite des différents sites. Le président a souligné la situation difficile dans laquelle se trouvent les finances publiques et il a invité le conseil municipal, là aussi, comme lors des précédentes étapes, à définir des priorités.
Le Maire souhaite la construction d’un nouvel hôpital. La ministre de la santé, Béatrice Chansin, a expliqué que cela constituait un gros investissement et qu’après consultation avec les infirmières, ce projet ne semblait pas être une grosse nécessité (les consultations sont plus nombreuses seulement le lundi et le mardi). En revanche, la ministre a proposé d’augmenter la fréquence des visites du médecin et de la sage-femme de Tubuai sur Raivavae, ainsi que la visite des spécialistes qui viennent de Tahiti.
Le second point important concernait l’avenir des GOD. Le gouvernement a confirmé que le GOD serait maintenu (contrairement à ce qui avait été annoncé par L'ancienne directrice de la DES), et ce malgré la baisse des effectif. Chacun a compris l’importance que revêt une telle structure qui propose une alternative plus adaptée que la scolarité classique. Des discussions seront engagées pour améliorer les conditions de transport des élèves qui partent en pension à Tahiti ou à Tubuai et qui sont limités en poids dans les avions scolaires. Le ministre de l'Education a expliqué que le ministère n'affrète pas directement un avion, il paye des places pour les enfants. Mais chacun a convenu que 10kg de bagages pour les enfants, alors qu'ils s’absentent pour plusieurs mois, c'est très nettement insuffisant.
Le problème de l’emploi
Bien évidemment, là comme ailleurs, la problématique de l’emploi a été évoquée. Derrière cette difficile problématique, c’est le maintient des jeunes dans l’île qui est posé, avec les aspects sociaux et familiaux que le désoeuvrement induit. Le président a souligné que l’emploi dépendait avant tout du retour à la croissance et du développement de l’initiative privée, et que le gouvernement pour sa part s’employait à recréer les conditions d’une reprise économique. Il a évoqué les prochaines mesures fiscales, le prochain collectif budgétaire, ainsi que le pacte de sortie de crise et le contrat de confiance avec l’Etat qu’il irait lui-même défendre à Paris courant juillet.
Le président a rappelé les mesures d’urgence d’ores et déjà mise en place par le gouvernement pour venir en aide aux familles, avec la revalorisation des allocations familiales et du minimum vieillesse, la mise en place du dispositif de secours aux familles « a tauturu utuafare », et la création prochaine des CAE (contrats d’aide à l’emploi). Le maire a souhaité que ces contrats puissent être étendus à l’administration et aux communes, les seuls employeurs de l’île. Le maire a encore souligné combien sa commune compte sur l’aide du pays pour faire face à ses compétences nouvelles faute de ressources propres suffisantes. La mise en oeuvre de ces compétences pourrait être créatrices d’emplois.
Parmi les autres points évoqués, il en est un qui est revenu à chacune des trois étapes de cette visite aux Australes, à savoir l’organisation du festival des Arts et des jeux inter-îles. Le président s’est déclaré favorable à ces manifestations qui favorisent les rencontres et les échanges entre les îles, mais il a expliqué que pour des raisons budgétaires, et en raison de l’organisation du festival des Marquises prévue en 2015, celles-ci ne pourraient raisonnablement pas être organisées avant 2016.
Comme à chacune des étapes précédentes, la visite passe par le dispensaire et l’école, illustrant combien la santé et l’éducation demeurent des préoccupations essentielles pour les habitants des îles éloignées.
Visite du centre médical
Les visites ont commencé par la découverte du centre médical, lequel, bien qu’ancien, reste relativement bien fourni et équipé convenablement. Il ne dispose néanmoins pas de médecin en poste, et ce sont les infirmières qui assurent l’offre de soins. La ministre et le président ont promis qu’ils veilleraient à ce que les déplacements de personnel médical sur Raivavae soient plus réguliers afin de pouvoir assurer convenablement le suivi des patients.
Finalement, le seul besoin recensé à l’issue de cette première visite est la présence d’une secrétaire dans le centre afin d’aider les infirmières dans le travail administratif. Les visites se sont poursuivies par le service de l’Equipement local et le SDR afin de faire le point sur leurs travaux et les besoins respectifs. La délégation a visité le chantier de l’aménagement d’une marina réalisée par la mairie. Pour permettre un meilleur accostage des voiliers de passages dans l’île, un dragage du fond est nécessaire.
Visite du collège : les GOD seront maintenus
Le collège de l’île a également fait l’objet d’une visite. Ce collège qui partage également ses locaux avec le GOD (groupe d’observation dispersée) est très bien organisé et pourvu en matériel et fournitures. Il dispose en outre d’une bonne connexion internet et d’une douzaine de postes informatiques permettant d’initier les enfants au multimédias. Le seul élément bloquant est le manque d’accès à l’eau potable. En effet, l’école dispose d’un système de traitement de l’eau par ultra-violet, mais celui ci n’est pas fiable à 100% et tombe régulièrement en panne.
De manière générale il ressort de cette tournée dans les trois îles que la potabilité de l’eau et le traitement des déchets, tous deux désormais de compétence communale, restent un gros problème. La visite s’est poursuivie par ce qui devait être un CET (centre d’enfouissement technique). Le chantier n’ayant jamais pu être mené à terme, la commune a décidé de transformer l’endroit en cimetière.
L’aéroport, construit sur un remblai, a également fait l’objet d’une rapide visite, tout comme le fare artisanal de l’île (construit sur le même modèle que celui de Tubuai inauguré samedi). Enfin, le gouvernement a visité une pépinière conçue et entretenue par une association qui oeuvre pour la régénération des cocotiers, assistée d’un agent du SDR. Une belle initiative de développement durable.
Rencontre avec le conseil municipal
Au terme de cette série de visites, le conseil municipal a pu débuter peu avant 13h. Il a permis de refaire le point sur les besoins urgents de la commune de Raivavae après la visite des différents sites. Le président a souligné la situation difficile dans laquelle se trouvent les finances publiques et il a invité le conseil municipal, là aussi, comme lors des précédentes étapes, à définir des priorités.
Le Maire souhaite la construction d’un nouvel hôpital. La ministre de la santé, Béatrice Chansin, a expliqué que cela constituait un gros investissement et qu’après consultation avec les infirmières, ce projet ne semblait pas être une grosse nécessité (les consultations sont plus nombreuses seulement le lundi et le mardi). En revanche, la ministre a proposé d’augmenter la fréquence des visites du médecin et de la sage-femme de Tubuai sur Raivavae, ainsi que la visite des spécialistes qui viennent de Tahiti.
Le second point important concernait l’avenir des GOD. Le gouvernement a confirmé que le GOD serait maintenu (contrairement à ce qui avait été annoncé par L'ancienne directrice de la DES), et ce malgré la baisse des effectif. Chacun a compris l’importance que revêt une telle structure qui propose une alternative plus adaptée que la scolarité classique. Des discussions seront engagées pour améliorer les conditions de transport des élèves qui partent en pension à Tahiti ou à Tubuai et qui sont limités en poids dans les avions scolaires. Le ministre de l'Education a expliqué que le ministère n'affrète pas directement un avion, il paye des places pour les enfants. Mais chacun a convenu que 10kg de bagages pour les enfants, alors qu'ils s’absentent pour plusieurs mois, c'est très nettement insuffisant.
Le problème de l’emploi
Bien évidemment, là comme ailleurs, la problématique de l’emploi a été évoquée. Derrière cette difficile problématique, c’est le maintient des jeunes dans l’île qui est posé, avec les aspects sociaux et familiaux que le désoeuvrement induit. Le président a souligné que l’emploi dépendait avant tout du retour à la croissance et du développement de l’initiative privée, et que le gouvernement pour sa part s’employait à recréer les conditions d’une reprise économique. Il a évoqué les prochaines mesures fiscales, le prochain collectif budgétaire, ainsi que le pacte de sortie de crise et le contrat de confiance avec l’Etat qu’il irait lui-même défendre à Paris courant juillet.
Le président a rappelé les mesures d’urgence d’ores et déjà mise en place par le gouvernement pour venir en aide aux familles, avec la revalorisation des allocations familiales et du minimum vieillesse, la mise en place du dispositif de secours aux familles « a tauturu utuafare », et la création prochaine des CAE (contrats d’aide à l’emploi). Le maire a souhaité que ces contrats puissent être étendus à l’administration et aux communes, les seuls employeurs de l’île. Le maire a encore souligné combien sa commune compte sur l’aide du pays pour faire face à ses compétences nouvelles faute de ressources propres suffisantes. La mise en oeuvre de ces compétences pourrait être créatrices d’emplois.
Parmi les autres points évoqués, il en est un qui est revenu à chacune des trois étapes de cette visite aux Australes, à savoir l’organisation du festival des Arts et des jeux inter-îles. Le président s’est déclaré favorable à ces manifestations qui favorisent les rencontres et les échanges entre les îles, mais il a expliqué que pour des raisons budgétaires, et en raison de l’organisation du festival des Marquises prévue en 2015, celles-ci ne pourraient raisonnablement pas être organisées avant 2016.
