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Quatre nouveaux volcans découverts juste en-dessous d’Auckland


Les contours d’un ancien cratère volcanique découvert en avril dernier en pleine centre-ville d’Auckland (source photo : GNS Science)
Les contours d’un ancien cratère volcanique découvert en avril dernier en pleine centre-ville d’Auckland (source photo : GNS Science)
AUCKLAND, mercredi 9 novembre 2011 (Flash d’Océanie) – Les géologues néo-zélandais de l’institut Geomarine Research ont annoncé mercredi la découverte des restes de quatre nouveaux volcans, jusqu’ici non identifiés comme tels, et situés juste en-dessous de la plus grande ville du pays, Auckland.
Ces deux monts, qui ont pu être identifiés grâce aux derniers relevés géodésiques disponibles, sur lesquels les tracés des anciens cratères devenaient apparents, rapporte la radio nationale publique.
Les cratères ainsi découverts constituaient l’entrée de deux volcans, vieux de plus de cent trente mille ans et qui, depuis, ont été comblés par de l’eau et des restes de cendres.
L’eau, en se retirant, a laissé un bassin particulièrement fertile dans le Sud d’Auckland, dans la région de Mangere.
Le plus gros des cratères découverts possède un diamètre d’environ trois cent mètres.
Dans ce bassin au total, quelque cinquante cinq anciens volcans ont été recensés.
Les annonces les plus récentes en matière de vestiges de volcans dans la région d’Auckland remontent à avril 2011, lorsque Geomarine Research et l’institut néo-zélandais de géophysique GNS Science avaient conjointement dévoilé les résultats de leurs recherches basées sur des projections et calculs informatiques.
Ces recherches mettaient déjà en évidence l’existence d’un nouveau cratère appartenant à un groupe d’anciens volcans entrés en activité au cours des quelque deux cent cinquante mille dernières années.
Ce nouveau cratère avait été découvert à moins de deux kilomètre du centre d’Auckland, dans le quartier de Grafton, où se dresse désormais un quartier particulièrement peuplé.
Les scientifiques avaient basé une partie de leurs recherches initiales sur des prélèvements effectués lors des travaux d’excavation et de construction des infrastructures actuelles, que ce soient des immeubles, des routes ou des canalisations.
Il avaient retrouvé dans ces carottes les couches sédimentaires correspondant à des traces de lave et de cendres volcaniques, permettant ainsi d’établir la présence de cratère d’un ancien volcan, d’un diamètre estimé à un kilomètre, a précisé le géologue Bruce Hayward de l’institut Geomarine Research, qui participait aussi à cette mission.
Dès le milieu du dix-neuvième siècle, les scientifiques connaissant déjà l’existence, dans la même zone, d’une cinquantaine d’autres restes de volcans, formant ainsi ce que les chercheurs appellent le « champ volcanique d’Auckland ».
Ces volcans, éteints, auraient tous été actifs, à un moment ou à un autre, au cours des deux cent cinquante mille dernières années.
Le cratère découvert à Grafton, immédiatement surnommé « le volcan oublié », aurait été actif il y a une cinquantaine de milliers d’années.
En corollaire, depuis longtemps également, les scientifiques ont détecté dans toute cette zone un fort magnétisme, précisément lié à la présence d’immenses quantités de lave, même fossilisée et enfouie.
Les recherches actuelles, menées depuis fin 2008 en collaboration avec le gouvernement néo-zélandais, les universités d’Auckland et de Massey et GNS Science, entrent dans le cadre d’un projet (baptisé « DEVORA », pour « Determining Volcanic Risk in Auckland » [Déterminer le Risque Volcanique à Auckland]).
Ce projet vise à recueillir le maximum d’informations afin de tenter de dresser un schéma évolutif passé et ainsi élaborer un scénario éventuel d’éruption volcanique à venir sur le site.

pad

Rédigé par PAD le Mercredi 9 Novembre 2011 à 05:30 | Lu 1714 fois