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Préservation des forêts au service de la protection du climat : l’Océanie fait son bilan


Lami (Fidji) – Cette semaine aux Fidji, l’heure est à l’inventaire des réussites et des difficultés associées aux efforts déployés depuis cinq ans pour protéger le climat en préservant les forêts océaniennes.

Le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique (CPS) et l'Agence allemande de coopération internationale (GIZ) organisent en effet un atelier consacré à l’évaluation du grand projet intitulé Préservation des forêts pour la protection du climat, en amont du lancement de nouvelles activités.

Du 19 au 21 mai à Lami, les 35 participants à cet atelier examinent la progression, en Océanie, du projet collectif des Nations Unies intitulé Mécanisme de réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts dans les pays en développement (REDD), ainsi que du projet REDD+, qui porte sur la gestion forestière durable et l’accroissement des stocks de carbone forestier.

L’atelier a été officiellement ouvert par Andreas Kalk, Directeur régional de la GIZ pour les Philippines et l’Océanie.

Le projet Préservation des forêts pour la protection du climat accompagne le déploiement du dispositif REDD+ en Océanie depuis 2010. Un nouveau projet REDD+ prendra le relais jusqu’en 2018.

Le déboisement et la dégradation des forêts sont à l’origine de près de 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

S’il est vrai que la part des États et Territoires insulaires océaniens dans ces émissions est marginale, les grands pays océaniens très boisés sont toutefois en mesure de réduire nettement leurs propres émissions, s’ils adoptent de meilleures pratiques de gestion forestière.

D’après Karl P. Kirsch-Jung, Coordonnateur du projet REDD+ CPS/GIZ, l’atelier est l’occasion pour les participants des Fidji, de Palau, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, du Samoa, des Îles Salomon, des Tonga et de Vanuatu de mutualiser les informations et les enseignements tirés de leurs programmes REDD+ nationaux et d’évoquer les enjeux nationaux et régionaux en rapport avec la foresterie et le changement climatique.

« Le projet a contribué à la formulation du Cadre stratégique océanien REDD+ et à l’élaboration des stratégies de préparation REDD dans les pays les plus boisés de la région, à savoir les Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Îles Salomon et Vanuatu », ajoute M. Kirsch-Jung.

« Les participants vont examiner les progrès accomplis sur les sites pilotes, ainsi que les perspectives d’avenir pour les projets REDD+ lors de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Paris à la fin de l’année », poursuit-il.

Avec l’aide d’autres partenaires, la CPS et la GIZ appuient les actions relatives à la surveillance des forêts, à l’évaluation des stocks de carbone, à la comptabilisation du carbone forestier, ou encore à d’autres domaines tels que les droits de propriété foncière.

Le projet REDD régional est financé par le ministère allemand de l’Environnement, dans le cadre de l’Initiative internationale sur le climat, et mis en œuvre conjointement par la GIZ et la CPS. Ce mécanisme fait partie des efforts déployés par l’Allemagne pour aider les pays océaniens à participer aux activités associées à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

Rédigé par () le Vendredi 22 Mai 2015 à 06:18 | Lu 716 fois