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Présentation du schéma de prévention et de promotion de la santé 2018-2022


Présentation du schéma de prévention et de promotion de la santé 2018-2022
PAPEETE, le 31/10/2017 - Le ministre des Solidarités et de la santé a présenté, en Conseil des ministres, le schéma de prévention et de promotion de la santé 2018-2022.

Les maladies liées au mode de vie et à des comportements modifiables sont une des causes principales de décès. Ces maladies sont coûteuses et génèrent des inégalités en matière de santé des Polynésiens, impactant également sur leurs conditions de vie. Elles sont toutefois évitables.

Le schéma de prévention et de promotion de la santé s’inscrit comme une composante des récents documents de cadrage de la politique de santé du Pays que sont les Orientations stratégiques 2016-2025 et le Schéma d’organisation sanitaire 2016-2021. Il marque l’engagement fort du Pays dans une stratégie cohérente et audacieuse pour la prévention.

Le schéma de prévention et de promotion de la santé propose donc une approche interministérielle et multisectorielle en fédérant les services publics du Pays, les communes, et les partenariats public-privé autour d’un objectif commun : le maintien d’un bon état de santé pour la population polynésienne.

Ce schéma décline le cadre de la politique de prévention sur une période de cinq ans et s’organise autour de trois axes principaux:

-Favoriser des environnements propices à la santé des Polynésiens
-Assurer une bonne santé tout au long de la vie
-Intégrer de nouvelles approches pour encourager des comportements individuels positifs.

Pour chacun de ces axes, le schéma de prévention et de promotion de la santé décline des objectifs et des mesures prioritaires que le Pays, les communes, les organisations et la société civile auront à traduire en programmes cohérents d’actions locales ou territoriales pour promouvoir, protéger et améliorer la santé des Polynésiens.

L’objectif du premier axe est de créer un environnement favorable à la santé afin que les choix bénéfiques à la santé soient facilités. Ainsi, cet axe met en avant la promotion d’une alimentation saine et de l’activité physique, la lutte contre les facteurs de risques tels que le tabac, l’alcool, et les addictions, et la mise en place de programmes d’actions pour la santé mentale, l’hygiène de l’environnement, la lutte anti-vectorielle et les maladies infectieuses.

Le second axe se concentre sur les quatre stades de la vie : la périnatalité, la vie scolaire, la santé au travail et la santé des seniors. Il propose des actions sur toute la durée de la vie telles que la prévention des risques lors de la grossesse, la promotion du label Ecoles en santé, la promotion des programmes d’entreprise et administrative active, et la prévention de la dépendance des personnes âgées.

Le troisième axe propose de nouveaux outils pour la promotion de la santé tels que l’éducation thérapeutique, les activités physiques adaptées, les nouvelles technologies (télémédecine et dossier médical partagé), les stratégies régionales proposées par l’Organisation Mondiale de la Santé, et les actions de prévention présentées dans le Plan cancer polynésien (2018-2022).

À ce schéma de référence, se rattacheront notamment des plans d’actions pluriannuels thématiques et par groupe de population, des projets opérationnels et des cadres de financement en application des objectifs.


Projet de délibération portant approbation de la convention relative au développement de la filière de prise en charge du patient atteint du cancer

Lors de son passage en Polynésie française, dans son discours du 22 février 2016, le Président de la République française s’est engagé à « soutenir le développement du service d'oncologie du centre hospitalier de Polynésie française avec un apport de 716 millions Fcfp (soit 6 millions d’euros) sur trois ans et la mise à disposition de trois médecins internes pendant cinq ans ».

Depuis cette annonce, le Pays a adopté un schéma d’organisation sanitaire (avril 2016) et « un plan cancer » (août 2017) visant à un développement coordonné de la cancérologie et à une meilleure organisation de la prise en charge.

L’Etat propose de formaliser l’engagement du Président à travers une première convention destinée à « développer la filière de prise en charge du patient atteint de cancer pour l’exercice 2017 ». Aussi, le ministère de la Santé a voulu profiter de cette aide pour lutter contre les inégalités territoriales en rapprochant la prise en charge du lieu de vie, renforcer les capacités techniques existantes et développer le système d’information pour une meilleure connaissance de la pathologie.

En accord avec l’Etat, cinq opérations d’investissement ont donc fait l’objet d’une décision de programmation pour 2017 signée par l’Etat, le Pays et le CHPf. Les actions retenues sont la mise en place de la chimiothérapie délocalisée dans les hôpitaux de Taravao et Uturoa, l’installation d’un mammographe à l’hôpital de Taiohae, la modernisation du registre des cancers ainsi que la modernisation du service de radiothérapie du CHPf. Ces opérations représentent un coût total de 283 674 821 Fcfp (HT).

La participation financière de l’Etat s’élève à 80% de ce montant soit 226 939 857 Fcfp (1 901 756 euros). Celle du Pays à 93 612 691 Fcfp (56 734 964 Fcfp + 36 877 727 Fcfp de TVA). Ces actions devraient pouvoir être mises en œuvre durant le premier semestre 2018.


Rédigé par Communiqué du Conseil des Ministres le Mardi 31 Octobre 2017 à 15:44 | Lu 2143 fois