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Pour Sarkozy, "l'intérêt des Calédoniens" est de rester dans la France


Nicolas Sarkozy lors de son passage en Nouvelle-Calédonie en août 2011. © Marc Le Chelard / AFP
Nicolas Sarkozy lors de son passage en Nouvelle-Calédonie en août 2011. © Marc Le Chelard / AFP
Nouméa, France | | mercredi 04/03/2015 - Nicolas Sarkozy a réaffirmé "sa conviction" que les Calédoniens avaient "intérêt" à rester dans la France et a prôné une "solution partagée" entre non-indépendantistes et indépendantistes pour l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie, dans une interview parue mercredi dans la presse locale.

"Plus que jamais, ma conviction est que l'intérêt des Calédoniens eux-mêmes, c'est le maintien dans la France", a déclaré le président de l'UMP dans une interview aux Nouvelles-Calédoniennes.

"C'est même l'intérêt des indépendantistes car c'est bien l'Etat qui les protège contre la brutalité des spéculateurs miniers internationaux, contre la brutalité d'un monde de plus en plus violent...", a-t-il déclaré alors que François Hollande préconise lui "l'équidistance et la neutralité" entre les sensibilités politiques calédoniennes.

M.Sarkozy a également défendu l'élaboration "d'une solution partagée qui tiennent compte des aspirations" des deux camps, en lieu et place du référendum d'autodétermination, qui doit être organisé dans l'archipel au plus tard en 2018, terme de l'accord de Nouméa. En vigueur depuis 1998, cet accord met en oeuvre un processus de décolonisation progressif.

"Je ne vois pas d'autres solutions pour l'après 2018: le référendum ne fera que des perdants", a-t-il affirmé, estimant que "l'issue de ce vote" était "prévisible".

Alors que le gouvernement collégial calédonien est paralysé depuis mi-décembre, en raison de querelles internes à la droite non-indépendantiste, l'ancien président a jugé que "cette crise n'était pas à la hauteurs des enjeux".

Il a fustigé "le camp loyaliste qui se livre à une lutte de pouvoir à laquelle plus personne ne comprend rien". La droite locale est éclatée en trois formations - une centriste, deux affiliées à l'UMP.

Pour sortir de l'impasse, il a souhaité une solution dans la "collégialité", autour "d'un accord sur les grands axes politiques de la mandature 2014-2018".

Nicolas Sarkozy a enfin exprimé son "désaccord fondamental" sur la récente décision du gouvernement de Manuel Valls d'appliquer de manière plus stricte les textes sur les restrictions au corps électoral calédonien.

Rédigé par () le Mercredi 4 Mars 2015 à 05:45 | Lu 797 fois