Tahiti Infos

Port autonome : Mario Banner a quitté officiellement son fauteuil


Mario Banner, dans son fauteuil de directeur général du port autonome de Papeete en octobre 2012.
Mario Banner, dans son fauteuil de directeur général du port autonome de Papeete en octobre 2012.
PAPEETE, le 3 août 2015. Changement de tête officiel à la direction générale du port autonome de Papeete : deux arrêtés ministériels successifs ont été publiés vendredi (le 31 juillet) dans le Journal officiel.

C'est au cours de la séance du Conseil des ministres du 22 juillet dernier que la décision a été prise de mettre "fin aux fonctions de Mario Banner-Martin en qualité de directeur général du port autonome de Papeete à compter du 31 juillet 2015". Une décision du Conseil des ministres qui n'est pas une nouveauté pour celui qui avait en charge, depuis mai 2011, la marche de cet établissement public à caractère industriel et commercial. En effet, le 15 juillet 2015, Mario Banner avait été le destinataire d'un courrier du ministère de l'Equipement "portant convocation à un entretien préalable".

Par ailleurs, dès le mois d'avril dernier, Mario Banner avait eu connaissance que son temps à la direction du port de Papeete était compté après deux périodes successives de détachement. Son contrat arrivant à échéance à ce moment-là, un arrêté ministériel avait approuvé un avenant pour une prolongation de ce détachement contrat de détachement pour la très courte période allant du 21 mars 2015 au 31 juillet 2015.

La fin de fonction de Mario Banner à la tête de cet établissement portuaire, poumon économique de la Polynésie française, n'est donc pas une surprise. Officiellement, le gouvernement fait état de la fin du contrat de détachement. Selon les textes en vigueur la durée de l'affectation d'un fonctionnaire d'Etat en Polynésie française est limitée à deux ans.

Elle peut néanmoins "être renouvelée, après accord de l'administration d'origine, par décision du territoire de la Polynésie française, sans que ce renouvellement ne puisse cependant conférer à l'intéressé un droit quelconque à son maintien en fonction au-delà de chaque période de renouvellement". Il est précisé enfin une limitation de durée, "ces personnels sont affectés dans un service ou un établissement public administratif pour un séjour de deux ans, renouvelable une fois".

Pour ce qui est de Mario Banner et du port autonome, son contrat de détachement avait débuté en mars 2011 d'abord comme directeur par intérim (arrêté ministériel signé par Gaston Tong Sang) puis comme directeur général à partir de mai 2011 par un arrêté ministériel signé par Oscar Temaru. Avant ces missions effectuées au port autonome, Mario Banner avait été, en septembre 2009, nommé directeur de cabinet du vice-président du Pays Tony Geros. A l'époque, Mario Banner revenait au fenua après une longue parenthèse hors du territoire (en France, en Corse et en Nouvelle-Calédonie) après être devenu, en 2000, le premier commissaire de police polynésien à l'âge de 40 ans. Une admission couronnant 15 ans de carrière au sein de la police nationale entamée à Papeete, aux renseignements généraux puis à la brigade financière.

En attendant que le gouvernement trouve un successeur à la tête du port autonome c'est Boris Peytermann directeur adjoint en charge des missions techniques de l'établissement qui devient directeur général par intérim de l'établissement. Une fonction qu'il avait déjà occupée entre février et mars 2011 avant justement la nomination de Mario Banner. Certaines rumeurs prétendent que ce directeur technique, qui travaille au port autonome de Papeete depuis 2007, pourrait garder cette fois la direction générale au-delà d'un simple intérim. A suivre.

Le poumon économique du Pays

Le directeur général de l'établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) est à la tête d'une énorme machine dont le rôle sur l'activité économique de l'ensemble de la Polynésie française est absolument essentiel car c'est la porte d'entrée principale de toutes les marchandises importées que nous consommons. Ainsi, en 2013 –ce sont les derniers chiffres publiés-, le port autonome de Papeete a traité 1,32 millions de tonnes de "marchandises" traitées. Parmi elles, 424 000 tonnes de conteneurs et 400 000 tonnes d'hydrocarbures. Autres chiffres intéressants pour mesurer l'impact du port autonome : l'activité de transport entre Tahiti et Moorea représente, toujours en 2013 plus d'1,5 million de passagers et 140 000 tonnes de marchandises transportées.

Enfin, le brassage d'argent public de cet Epic est énorme également au regard de l'activité importante du port autonome non seulement avec les marchandises, le transport de voyageurs que comme porte d'entrée des touristes avec l'accueil de croisiéristes du monde entier dont le nombre est sans cesse en augmentation. Selon les chiffres publiés en 2015, l'état prévisionnel des recettes et des dépenses de l'établissement s'établit à 4,5 milliards de Fcfp en budget primitif dont un milliard pour les seules charges de personnels du port.

Rédigé par Mireille Loubet le Lundi 3 Août 2015 à 18:01 | Lu 3083 fois
           



Commentaires

1.Posté par Mathius le 03/08/2015 18:31 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Ben oui après avoir été directeur de cabinet de Geros "indépendantiste", il faut pas s'étonner qu'un autonomiste ne rounouvelle pas son contrat lorsque . C'est une question de principe qui est la logique des gouvernant d'expériences. Un homme compétent comme Banner n'aurait jamais du accepter un poste politique,.
Il faut que les jeunes compétents se souviennent de cette leçon politique basique.

2.Posté par SIRE le 03/08/2015 20:56 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Un policier compétent n'est pas docker. Il a une formation, un métier d'origine. Ce n'est pas une question politique, mais administrative.

Bientôt Mario Banner sera le premier policier polynésien à devenir astronaute.

3.Posté par Che Guevara le 04/08/2015 23:09 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Ia ora na,
Pour ma part, je pense que la compétence d'une personne ne se limite pas à son métier d'origine... heureusement d'ailleurs. S'il n'était pas possible d'être compétent dans d'autres domaines que celui que l'on affectionne. Quel ennui ! La compétence s'acquiert pour celui qui veut bien voir plus loin que le bout de son nez. Il est évident que personne ne peut être compétent dans tous les domaines mais je trouve que Mario Banner a su mener à bien les différentes missions qui lui ont été confiées. N'en déplaise à certains ....
Et puis après tout, si Mario Banner a les capacités pour être astronaute...
Parahi

4.Posté par Léon Tautu C.J le 04/08/2015 11:28 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Merci MARIO pour le service que tu as rendu au pays par ta présence au port autonome et par le travail accompli !
Puisse celui qui sera appelé à te remplacer, être aussi rigoureux que Tu ne le fus à la tâche et qu'il en fasse sien , et non comme malheureusement , ce que le pays à connu !
Faaitoito et encore merci !

Te aroha ia rahi e ia vai Nui....

5.Posté par Zorro le 04/08/2015 12:15 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Le fauteuil respire !

6.Posté par papounette le 04/08/2015 18:08 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Mario est audacieux et celà peut ne pas plaire à,tout le monde. Bravo Mario pour ton courage

7.Posté par PABLO le 04/08/2015 22:43 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Entierement d'accord avec post 1,3,4,6....ca va faire plus de 20 ans que je travailles au Port Autonome, moi je dis respect a Mario BANNER le seul patron qui a mis tout le monde d'equerre, qu'on soit cadre ou simple employe tout le monde pareil pas de favoritisme, mais avec un grand coeur sur le plan humain.
Il a defendu le personnel du port sauf les fouteurs de merde qui en 4 annees n'ont rien obtenu si ce n'est donne une mauvaise image de marque de notre etablissement et nous les employes majoritaires on a honte.
On vire un bon directeur et on decore un syndicaliste qui n'a jamais pu passer sur la tete de notre directeur car il est juste et integre. Aujourd'hui on ne sait plus quoi faire, on ba encore placer des copains du ministre qui fermeront les yeux.
Faaitoito Mario tu as ete un super directeur, peur de rien, restes comme tu es.

8.Posté par KIMITETE Charles le 05/08/2015 06:51 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Merci Mario, Il est bon de savoir, que les commandes d'un telle organisme puisse être régie par un polynésien du pays, pourvu que notre gouvernement continue la suite avec un autre polynésien comme Mario. Maururu ia oe Mario.....Je m'adresse au ministre et au président du pays, notre pays est dans une situation assez critique, il faut arrêté de nomer des expatriés dans les postes Clef du fenua...On constate que la majorité de nos ministères sont remplies de conseillers techniques expatriés....résultat stagnation des projets phares....car ces gens ont des idées peut-être super pour la métropole, mais nos enfants locaux ont plus de visions que ces gens là....Je ne suis pas raciste...je souhaite que notre autonomie nous serve à quelque chose....voila c'est mon avis....

9.Posté par Henri DOUDOUTE le 14/08/2015 11:25 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

riceclown1945
Merci MARIO pour ton efficacité. Pour le stockage des hydrocarbures et gaz, c'est une bombe à retardement.
Voir la PAN AMERICAIN AIRLINE qui s'est plantée au milieu de la passe. Pas loin du stockage.
Nous ne sommes pas à l'abri d'une erreur d'un pilote ou d'un défaillance d'un avion.