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Paul Saint-Denis : le coup de pouce du label « installateur gaz agréé »


PAPEETE, le 2 mai 2017. Après un apprentissage et un premier emploi dans le génie climatique en Auvergne, Paul Saint-Denis décide de quitter la France pour la Polynésie. Il se lance comme patenté en 2014 et six mois plus tard il embauche déjà ses premiers employés. Le label « installateur gaz agréé » a contribué à sa réussite.


Paul Saint-Denis est ambitieux. La routine et la facilité, ce n’est pas du tout son truc. Ce qu’il aime ce sont les chantiers techniques, les difficultés et sortir de sa zone de confort. Il a fait tout son apprentissage en génie climatique en France. Son père est chauffagiste, plombier et conducteur de travaux dans le génie climatique, il a un oncle chaudronnier, un autre électricien et encore un autre peintre. Son grand-père, lui, est plâtrier. Le bâtiment est donc une histoire de famille dans laquelle il a voulu écrire ses propres chapitres. Son premier poste, il le trouve dans l’entreprise où il était apprenti. Une grosse société dans laquelle une soixantaine d’ouvriers travaille. Il a pu explorer différents secteurs et apprendre beaucoup. Mais il a envie de « changer d’air ». La Polynésie, il connaît un peu pour y avoir vécu une année quand son père est alors en mission sur des chantiers d’hôtels. « Je me suis toujours dit qu’un jour je retournerai là-bas. » Un ami de la famille y dirige une société de plomberie. Il se décide à partir pour deux mois de vacances et finit par revenir pour s’y installer carrément. Il travaille d’abord comme salarié dans des entreprises mais aussi à son compte car créer son entreprise est une idée qui trotte dans sa tête depuis un moment. Les clients finissent par être assez nombreux pour qu’il se décide à lâcher son contrat de salarié et travailler comme patenté à plein temps. Sa société PSC (Plomberie, sanitaire, climatisation) prend une nouvelle ampleur. « J’ai sauté dans le grand bain ! » résume-t-il d’un sourire.

Entre temps un client lui parle du label « installateur gaz agréé ». Il fait sa formation et obtient son label. « On doit ensuite exercer dans les règles de l’art. Grâce à ce label, nous pouvons intervenir sur l’importe quel chantier. J’ai réussi à obtenir un marché grâce à ce label. Il a donc fait la différence par rapport à mes concurrents. » Ses deux employés sont aussi labellisés « installateurs gaz agréé ». « Cela ouvre beaucoup de portes et ce sont des opportunités commerciales assez conséquentes. Certains marchés sont désormais à notre portée », explique-t-il. Il peut ainsi répondre à des appels d’offres pour des gros chantiers ou des installations complexes. Le label est gage de sérieux et de sécurité. Désormais, ce sont ses employés qui sont sur le terrain et s’il lui arrive d’y retourner, il est plus souvent derrière son bureau. Ce qui est bien différent du terrain… Il s’est formé à la gestion d’une entreprise sur le tas mais dès qu’il le peut, il suit des formations proposées par la CCISM. « La réglementation évolue et il faut se tenir au courant et se former. Ils sont là pour nous aider. » Il souhaite aussi faire progresser son entreprise et cela passe par les hommes. Il n’a pas peur de dire qu’il a « la rage » et aimerait grappiller encore quelques marchés… Pourquoi ne pas aller s’installer en Nouvelle-Calédonie ? « C’est une envie mais il faut déjà que je réussisse à pérenniser mon entreprise d’abord. Je dois rester prudent. » En tout cas, il ne regrette pas un instant d’avoir quitté le salariat où parfois on lui proposait des postes pas très bien payés. « Pour moi, créer mon entreprise était la meilleure solution. »

Lucie Rabréaud

Un label « Installateur gaz agréé » garant de qualité et de sécurité


Depuis 2006, la CCISM et la société Gaz de Tahiti forment et labellisent les installateurs de gaz. L’objectif est de valoriser et structurer l’activité d’installation domestique de gaz. Aujourd’hui, 45 professionnels sont labellisés « installateur gaz agréé » (la liste complète est disponible sur www.ccism.pf. Cela permet de garantir la qualité et la sécurité aux particuliers mais aussi de mettre en avant ces professionnels qui respectent les règles et normes applicables. Le professionnel labellisé s’engage à respecter une charte de bonne conduite comme maintenir un haut niveau de professionnalisme, conseiller sur les prix et les services, s’interdire d’intervenir en dehors de son domaine de compétence, ne pas pratiquer d’inflation de ses prix au seul motif de l’agrément. Avoir une démarche qualité et l’afficher rassure la clientèle et permet d’optimiser le fonctionnement de l’entreprise. Une formation, sanctionnée par un examen, est obligatoire pour obtenir le label. L’agrément est ensuite valable trois ans, au bout desquels une épreuve pratique de brasage est imposée aux installateurs pour qu’ils puissent conserver leur label. Des mises à jour théoriques sont également organisées ponctuellement afin de suivre l’évolution des normes.


Site internet de la CCISM

Rédigé par Une rencontre proposée par la CCISM le Jeudi 27 Avril 2017 à 17:00 | Lu 935 fois
           



Commentaires

1.Posté par TEIKI le 28/04/2017 06:52 | Alerter
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Quand tu voie des annonces pour recharge de gaz pour la climatisation des voitures quand il y a des fuites ?
par n'importe qui ?
Le mec arrive pour 5 000 F avec sa bonbonne et ensuite le gaz part dans la nature ?
Si ont utilise une machine adaptée avec une personne agrée le gaz est récupéré automatiquement.
En Europe c'est réglementé car très polluant ?
En France le gaz fréon est interdit en vente libre !
Il faut être agrée pour pouvoir en acheter ! ... Dans des magasins spécialisés ...

2.Posté par TAAHOA le 28/04/2017 07:14 | Alerter
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Est ce un scoop ? Il ya d'autres personnes comme lui qui sont discrets.

3.Posté par tamatoas le 29/04/2017 15:18 | Alerter
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iaorana ,
tout a fait d' accord avec Teiki ,
Beaucoup de voitures sont rechargées en fréon sans avoir obturé les fuites au préalable , effectivement ce gaz se retrouve très rapidement dans la nature et au bout de quelques mois on renouvelle l'opération pour 5000 FCP .
Il semble qu'il y a un ministère et un service de l'environnement , que fait il à ce sujet ?
Il y a pire , les grosses installations qui ont des centaines de Kg de fréon , lors du renouvellement ou de la modification des équipements, le gaz est également rejeté dans l' atmosphère sans que personne ne s'en inquiète .
Au lieu de s'intéresser qu'aux installateurs Gaz , la CCISM pourrait peut être évoluer vers d' autres métiers , pour le moment elle
connait le gaz et l'électricité , comme si ces " professionnels " avaient attendu qu'elle se bouge pour gérer leur métier et respecter
les normes et les règles de l'art .