Tahiti Infos

Patrícia, prisonnière d'un divorce à Bora Bora


Patrícia Nyíri-Kovács se bat depuis novembre 2011 pour pouvoir quitter la Polynésie avec son fils, Noah.
Patrícia Nyíri-Kovács se bat depuis novembre 2011 pour pouvoir quitter la Polynésie avec son fils, Noah.
PAPEETE, 2 juin 2015 - Patrícia Nyíri-Kovács se bat depuis novembre 2011 pour pouvoir quitter la Polynésie avec son fils, Noah. Le père de la jeune Hongroise, Ivan Nyiri, a entamé mardi une grève de la faim devant l’ambassade de France à Budapest, pour forcer la résolution de cette affaire qui semble sans issue.

En mars dernier, Ivan Nyiri avait obtenu une entrevue avec le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, pour lui exposer la situation de sa fille, Patrícia. Cette entrevue avait donné lieu à une saisine du ministère français des affaires étrangères qui s’était engagé, selon le quotidien web Hungary Today à répondre au plus tard le 22 juin prochain. Une information que démentent les services de l'Etat en Polynésie française.

Patrícia Nyíri-Kovács s’oblige à demeurer en Polynésie française depuis deux ans maintenant pour y rester avec son fils. Elle anime une page Facebook où elle déplore la situation qui la contraint (NOT Without my Son). Son fils, Noah, 6 ans, est assigné à résidence par une décision de la chambre civile de la cour d’appel de Papeete rendue le 4 décembre 2013, dans le cadre d’une procédure de divorce au terme de laquelle la cour a été amenée à statuer sur le principe d’une garde partagée de l’enfant.

Le père du garçon, Soo Il Lee, de nationalité française, réside et travaille à Bora Bora. La garde partagée a donc été décidée en Polynésie française. Et c’est pour éviter que la mère fuie avec l’enfant, que l’assignation à résidence du petit Noah a été décidée par la justice.

Après des études à Sciences-Po de Paris Patrícia Nyíri-Kovács avait trouvé un emploi à la banque Société Générale, où elle avait été affectée à New York puis à Tokyo. C'est lors de son séjour à New York que la jeune Hongroise a rencontré son futur mari, Soo Il Lee, un Français d'origine coréenne.

En 2011, le couple s'est installé à Bora Bora, avec le petit Noah alors âgé de 2 ans. Mais leurs relations matrimoniales semblent s'être assez vite dégradées. Plusieurs plaintes avaient à l’époque été déposées par la mère, notamment pour dénoncer la confiscation de son passeport par l’époux qui devait déjà redouter qu’elle ne parte en Hongrie avec son fils. Ces plaintes ont toutes été classées sans suite, apprend-on de source judiciaire.

Quant à la décision de la chambre civile de la cour d'appel de Papeete assignant à résidence depuis 2013 le petit Noah, pour les besoins de la garde partagée : "La cour a statué dans l'intérêt de l'enfant", explique le procureur de la République de Papeete. Il donne "peu de chances" pour qu’une grève de la faim à Budapest, voire une éventuelle intervention diplomatique, aient la moindre influence sur cet arrêt.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mardi 2 Juin 2015 à 19:19 | Lu 12691 fois
           



Commentaires

1.Posté par Honu DEMER le 03/06/2015 02:49 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

DEMER
Je me pose de sérieuses questions quant au bien-fondé de cet article. Pour une simple histoire de divorce, l’on nous donne des détails très intimes de la vie de ce couple. Si demain je divorce, mon nom, mes origines, ma profession ainsi que l'image de mon enfant seront également publiés et exploités? Ce voyeurisme est assez répugnant et digne de "CLOSER".
Allé petit Noah, soit courageux lorsque tu vas aller à l'école et que tous les parents de tes camarades t'auront reconnu sur Tahiti Infos. Du haut de ton jeune âge, tu devras faire face aux sarcasmes et remarques violentes que peuvent avoir les « camarades » de ton âge. Toi qui n'a rien demandé et qui doit déjà gérer cette dure épreuve, sois le bienvenue dans le monde des adultes.
Instrumentalisation quand tu nous tiens!

2.Posté par a voir le 03/06/2015 07:55 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Dans cette affaire, on ne sait pas tout.
Je souhaite rappeler que les enfants n'appartiennent pas exclusivement aux mères.

3.Posté par Sarah le 03/06/2015 09:21 (depuis mobile) | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

@Honu Demer: c''est bien facile de critiquer l''article de Tahiti infos, ajd''hui tout le met affiche sa vie privée au travers de FB et autres réseaux sociaux... D''ailleurs cette mère a elle-même exposé cette situation sur FB !

4.Posté par 'Aireotainui le 03/06/2015 10:04 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Je dis bravo à la justice qui permet à cet enfant de continuer à voir son papa malgré une maman au comportement (semble-t-il) égoiste. C'est une victoire pour l'intérêt de l'enfant. Ce cas n'est pas isolé ! Lors d'un divorce avec garde partagée, les 2 anciens conjoints sont "condamnés" à résider à proximité pour permettre les déplacements des enfants jusqu'à leur majorité. Le grand-père maternel peut très bien aller s'installer à Bora pour voir son motua... si la maman fuyait avec l'enfant suite à cette grève de la faim, alors le papa-ruau paternel ferait de même pour qu'il revienne à Bora, à juste titre. Cette maman n'est pas prisonnière du divorce, mais de son amour pour son fils... lequel est prisonnier de son amour pour son papa ! Aue, prisonnier à Bora, il y a pire pai comme situation... :D

5.Posté par Honu DEMER le 03/06/2015 11:32 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

DEMER
@ SARAH,
Tout le monde n’a pas FB et tout le monde ne vit pas à travers les réseaux sociaux ! Mais vous avez raison, la mère a exposé sa vie sur FB…mais qu’en est-il du père et de l’enfant ?! Sous prétexte qu’un des deux parents étale sa vie en publique cela donnerait une légitimité à un journal de faire dans le sensationnel? En quoi se déballage de vie privé sur les deux parents et l'enfant apporte t-il une quelconque qualité journalistique à cet article. On tombe dans le Paris Match, CLOSER ou The Sun...aucune pudeur!

6.Posté par Honu DEMER le 03/06/2015 11:37 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

DEMER
(fin)
Soit l'article en dit trop, soit pas assez car comme le soulève P.3, on ne sait pas tout dans cette histoire. Je regrette juste que cet enfant soit l'instrument d'un conflit entre adultes et que sa photo, bien que partiellement floutée, soit reprise et placardée en GROS par un journal que je pensais sérieux. Je suis père également, et dans le but de protéger mon enfant, je ferai tout pour que cette histoire ne l'atteigne pas. Cette jolie photo où le petit sert sa maman dans ses bras n'a certainement pas été choisie en vain par l'un des deux parents (on devine aisément lequel) et donne ainsi une orientation à cet article! Le message de la photo semble nous dire que le petit est bien avec la mère et qu'il serait normal qu'elle en obtienne la garde...oui, c'est de la manipulation journalistique et c'est dégueulasse!

7.Posté par tortue verte le 03/06/2015 12:32 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Ils se sont connus aux USA, ils ont vécu en Polynésie. Une expatriation en Hongrie pour le père semble très difficile, puisqu'il n'y a jamais vécu ; de plus l'enfant a grandi en Polynésie, et la garde est partagée. Donc oui, la mère doit se sacrifier, car sinon l'enfant ne verra plus ses deux parents régulièrement. Faut réfléchir à tout ça avant de faire des enfants.

8.Posté par Tac o tac le 03/06/2015 13:29 (depuis mobile) | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Je suis d''accord avec (hony DEMER ) pour le bien fondé de cet article il n''y a plus d''anonymat, de vie privée tout est dévoilé dans les journaux. C''est n''importe quoi.

9.Posté par coyote le 03/06/2015 16:04 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

c'est surtout qu'on s'en cogne.....

10.Posté par teivatane le 03/06/2015 18:49 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Si cette histoire était métropolitaine, la garde de l'enfant serait directe à la mère, ici c'est une toute autre (mauvaise) histoire..

11.Posté par Lux le 04/06/2015 01:38 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Il semble que l'article ait voulu être en faveur de la mère car il est écrit selon le point de vue de la mère.
Malgré tout la grande majorité des lecteurs sera en faveur du père.

12.Posté par Leslie Shaw le 08/06/2015 20:27 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Ce n'est pas un cas isolé. Ma fille a été enlevée de Paris en 2007 et pendant 4 ans vivait en clandestinité en Hongrie avec sa mère. Dans ce dossier la Hongrie a été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour avoir porté atteinte aux droits du père. Tommy Prizzia a été enlevé des USA par sa mère hongroise à l'age de 3 ans et depuis n'a eu aucun contact avec son père. Pareil pour Gary Mezo, enlevé du Canada en 2010, et Chantal Tonello, enlevée depuis l'Italie en 2014. Ester et Anna Maria Cavani ont été enlevés depuis l'Italie en 2004 et leur père a mis 10 ans pour les retrouver cachées dans la campagne hongroise. En 2010 le Tribunal de Los Angeles a interdit au père hongrois d'un jeune enfant de partir en vacances en Hongrie, estimant qu'il s'agissait d'un projet d'enlèvement. Le but de la famille Nyiri est de ramener ce garçon en Hongrie pour qu'il ne puisse jamais revoir son père.

13.Posté par Rio le 10/06/2015 08:45 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Un enfant me semble-t-il a besoin de ses deux parents.

Mais indépendamment de ce point de vue, je trouve nauséeuse la propagande systématique pour le féminisme ambiant, du style de cet article, ne prenant pas du tout en compte les injustices systématiques faîtes aux hommes dans ce domaine.

Par exemple, une mère peut accoucher sous X, mais un père ne pourra jamais refuser de payer une pension de "famille" alors que la famille n'existe plus du fait de la séparation des deux adultes...