PAPEETE, jeudi 31 janvier 2013 – Le président Oscar Temaru a exposé les démarches diplomatiques engagées par la Polynésie française à New York, pour loger prestement l’item "Réinscription de la Polynésie française sur la liste des pays non autonomes à décoloniser" dans le programme des résolutions soumises à l’avis de l’Assemblée générale des Nations Unies. Et ce lors de la 68 session ordinaire de l’organisation, qui se tient fin septembre prochain.
Le président Temaru a annoncé une nouvelle mission conduite à New York par le sénateur Tuheiava, dès samedi 2 février. Objectif : faire parrainer le projet de résolution rédigé par le Pays en vue d'un dépôt du texte, au plus vite, au secrétariat général des Nations Unies.
Interrogé sur la durée de son déplacement, Richard Tuheiava reste imprécis, se bornant à évoquer une obligation de résultat. "Deux, trois, quatre semaines…", annonce-t-il vaguement.
La proposition de résolution est prête. Reste à l’inscrire au rôle de l’assemblée générale ordinaire des Nations unies.
Pour cela elle doit être parrainée par deux des 193 pays membres. "Plusieurs sont susceptibles de la déposer", nous assure-t-on dans l’entourage du président. S’engage ensuite un processus de publication : dans les trois journaux officiels de l’ONU ; par une communication aux pays membres. Finalement, le projet de résolution pourrait fort bien être dans les tuyaux, voire au rôle de l'AG ordinaire de l'ONU, avant avril prochain.
La session ordinaire de l'Assemblée générale débute le troisième mardi de septembre. Son avis est consultatif. Les résolutions y sont votées à la majorité simple des membres présents.
Si elle figure au rôle, la question sera soumise à l’avis de la Quatrième commission, qui traite des questions politiques spéciales et de la décolonisation.
Tuheiava ne rentrera qu’avec l’assurance que le processus est engagé.
Un cheval de bataille politique que le président du gouvernement de Polynésie française a présenté en ces termes : "Ca va faire 40 ans que j’y crois. Il faut y croire. Il y a des chemins qui ont été tracés depuis des années. On sait où tout cela nous a mené. Nous disons qu’il y a d’autres chemins à tracer, d’autres possibilités. On les voit sur le plan économique, au plan social, les conséquences… Le bilan est désastreux.", a-t-il blâmé, accusant le système statutaire et économique actuel de Polynésie française.
De l’autre côté, il a rappelé le soutien exprimé lors du 16e sommet du mouvement des non-alignés, du 26 au 31 août 2012, à Téhéran (IRépublique islamique d'Iran) déclarant "le droit inaliénable du peuple de Polynésie française à l’auto-détermination, en accord avec le chapitre XI de la Chartes des Nations Unies".
Rappelé aussi le soutien obtenu le 25 août 2012 du Polynesian Leaders Group, réuni à Rarotonga (îles Cook), qui avait affirmé son soutien en faveur de la démarche de réinscription.
Est-ce un argument de campagne ? "C’est quoi l’enjeu ?", questionne en réponse Oscar Temaru à propos de toutes ces démarches. "C’est ce pays. Ces 5 millions de km2. Voilà l’enjeu, avec toutes les ressources qu’il y a. (…) C’est ça le message que je vais expliquer à cette population. C’est une valeur inestimable et surtout quand on aime son pays. Bien sûr, plusieurs de ces pays (non-alignés, NDLR) sont d’anciennes colonies. Ils nous ont fait comprendre que pour leur liberté et leur droit à l’autodétermination, leur destin, ils ont fait la guerre, pour ce droit sacré. Je pense que la politique est une forme de guerre, civilisée. C’est ce que je crois."
"Maro te heiva", avait-on coutume de dire pour traduire un trait de caractère du député Pouvanaa a Oopa (1885-1977), natif de Huahine, "L’obstination est son plaisir".
Le président Temaru a annoncé une nouvelle mission conduite à New York par le sénateur Tuheiava, dès samedi 2 février. Objectif : faire parrainer le projet de résolution rédigé par le Pays en vue d'un dépôt du texte, au plus vite, au secrétariat général des Nations Unies.
Interrogé sur la durée de son déplacement, Richard Tuheiava reste imprécis, se bornant à évoquer une obligation de résultat. "Deux, trois, quatre semaines…", annonce-t-il vaguement.
La proposition de résolution est prête. Reste à l’inscrire au rôle de l’assemblée générale ordinaire des Nations unies.
Pour cela elle doit être parrainée par deux des 193 pays membres. "Plusieurs sont susceptibles de la déposer", nous assure-t-on dans l’entourage du président. S’engage ensuite un processus de publication : dans les trois journaux officiels de l’ONU ; par une communication aux pays membres. Finalement, le projet de résolution pourrait fort bien être dans les tuyaux, voire au rôle de l'AG ordinaire de l'ONU, avant avril prochain.
La session ordinaire de l'Assemblée générale débute le troisième mardi de septembre. Son avis est consultatif. Les résolutions y sont votées à la majorité simple des membres présents.
Si elle figure au rôle, la question sera soumise à l’avis de la Quatrième commission, qui traite des questions politiques spéciales et de la décolonisation.
Tuheiava ne rentrera qu’avec l’assurance que le processus est engagé.
Un cheval de bataille politique que le président du gouvernement de Polynésie française a présenté en ces termes : "Ca va faire 40 ans que j’y crois. Il faut y croire. Il y a des chemins qui ont été tracés depuis des années. On sait où tout cela nous a mené. Nous disons qu’il y a d’autres chemins à tracer, d’autres possibilités. On les voit sur le plan économique, au plan social, les conséquences… Le bilan est désastreux.", a-t-il blâmé, accusant le système statutaire et économique actuel de Polynésie française.
De l’autre côté, il a rappelé le soutien exprimé lors du 16e sommet du mouvement des non-alignés, du 26 au 31 août 2012, à Téhéran (IRépublique islamique d'Iran) déclarant "le droit inaliénable du peuple de Polynésie française à l’auto-détermination, en accord avec le chapitre XI de la Chartes des Nations Unies".
Rappelé aussi le soutien obtenu le 25 août 2012 du Polynesian Leaders Group, réuni à Rarotonga (îles Cook), qui avait affirmé son soutien en faveur de la démarche de réinscription.
Est-ce un argument de campagne ? "C’est quoi l’enjeu ?", questionne en réponse Oscar Temaru à propos de toutes ces démarches. "C’est ce pays. Ces 5 millions de km2. Voilà l’enjeu, avec toutes les ressources qu’il y a. (…) C’est ça le message que je vais expliquer à cette population. C’est une valeur inestimable et surtout quand on aime son pays. Bien sûr, plusieurs de ces pays (non-alignés, NDLR) sont d’anciennes colonies. Ils nous ont fait comprendre que pour leur liberté et leur droit à l’autodétermination, leur destin, ils ont fait la guerre, pour ce droit sacré. Je pense que la politique est une forme de guerre, civilisée. C’est ce que je crois."
"Maro te heiva", avait-on coutume de dire pour traduire un trait de caractère du député Pouvanaa a Oopa (1885-1977), natif de Huahine, "L’obstination est son plaisir".
Plusieurs conseillers de la majorité et membres du gouvernement ont assisté à la conférence de presse donnée par Oscar Temaru, salle des commissions de l'Assemblée de Polynésie française, jeudi.
