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Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes derrière François Hollande


Charles Washetine, porte-parole du Parti de libération kanak
Charles Washetine, porte-parole du Parti de libération kanak
NOUMEA, 5 mars 2012 (AFP) - Tous les partis du Front de Libération Nationale Kanak Socialiste (FLNKS) de Nouvelle-Calédonie figurent dans le comité de soutien à François Hollande, installé lundi à Nouméa par la section locale PS, ont-ils annoncé à la presse.

"Ce quinquennat va coïncider avec le dernier mandat de l'accord de Nouméa, et à l'inverse de Nicolas Sarkozy, qui a déja donné sa préférence pour que la Nouvelle-Calédonie reste dans la France, François Hollande ne s'est pas avancé", a déclaré Charles Washetine, porte-parole du Parti de libération kanak (FLNKS).

Présidé par Octave Togna, sénateur coutumier et longtemps directeur du Centre culturel Tjibaou, le comité de soutien au candidat socialiste compte une soixantaine de membres, élus ou issus de la société civile.

Le PS n'a pas d'élus locaux en Nouvelle-Calédonie, où le paysage politique est scindé en deux grandes familles: la droite non-indépendantiste et les indépendantistes kanak.

"Ici, on diabolise la gauche depuis des décennies. Mais n'oublions pas que c'est la gauche qui a ramené la paix dans ce pays avec les accords de Matignon (1988) sous Michel Rocard puis l'accord de Nouméa (1998, avec Lionel Jospin, ndlr)", a déclaré Jean-Pierre Deteix, directeur de la campagne.

Secrétaire général de l'Union Calédonienne, la formation la plus importante du FLNKS, Gérard Régnier a souhaité "une mandature de décolonisation pour rattraper les retards dans l'application de l'accord de Nouméa.

Signé en 1998, entre l'Etat, les partisans et les opposants à l'indépendance, cet accord organise par des transferts de compétences l'émancipation politique et économique de ce territoire français du Pacifique sud.

Entre 2014 et 2018, un référendum sur le maintien ou pas de liens avec la France doit être organisé.

En 2007, Ségolène Royal avait rassemblé 23,73% des voix au premier tour et 37,02% au second en Nouvelle-Calédonie où Nicolas Sarkozy avait pour sa part obtenu son meilleur score national.

cw/il

Rédigé par AFP le Lundi 5 Mars 2012 à 17:02 | Lu 1021 fois