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Nouvelle-Calédonie: appel de partis de droite à manifester lors de la visite de Hollande


Noumea| AFP | mardi 21/10/2014 - Plusieurs formations non-indépendantistes de droite de Nouvelle-Calédonie ont indiqué qu'elles allaient appeler à manifester pour un maintien de l'archipel dans le cadre français lors de la visite en novembre du président François Hollande.

A l'issue du G20 qui se tient à Brisbane en Australie, François Hollande va effectuer sa première visite officielle en Nouvelle-Calédonie du 16 au 18 novembre.

Le Rassemblement-UMP, présidé par le sénateur Pierre Frogier, s'est associé mardi à l'initiative, annoncée la semaine dernière par l'ancien président du gouvernement Harold Martin, d'organiser une "manifestation pacifique", en faveur du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France.
"L'Etat doit accompagner la Calédonie vers un destin commun dans la France", a déclaré M. Frogier, qui reproche au "gouvernement socialiste de ne pas faire connaitre sa vision de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie".

Le parlementaire a indiqué avoir écrit au Premier ministre, Manuel Valls, pour l'interpeller sur cette question.

Un référendum d'autodétermination doit avoir lieu au plus tard en 2018 dans cet archipel du Pacifique sud, où un processus de décolonisation est en cours depuis la signature en 1998 de l'accord de Nouméa entre l'Etat, la droite non-indépendantiste et les indépendantistes kanaks.
"Il faut que le président de la République puisse sentir et comprendre qu'il y a une majorité de gens dans ce pays, qui veut rester dans la France", avait déclaré la semaine dernière Harold Martin.

Lors du comité des signataires de l'accord de Nouméa le 1er octobre à Matignon, Manuels Valls avait prôné un Etat "neutre et impartial, à équidistance entre les indépendantistes et les non-indépendantistes".
"La question de l'accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté relèvera des seuls citoyens calédoniens", avait-il également déclaré.

Regroupé au sein du Front pour l'Unité, le Rassemblement-UMP et les partis qui lui sont proches représentent 8 élus sur 54 au Congrès du territoire.

A l'aube d'échéances cruciales pour l'avenir de l'île, la scéne politique calédonienne est en proie à des profondes divisions et rivalités personnelles au sein des deux grandes familles, non-indépendantiste et indépendantiste.

Rédigé par () le Lundi 20 Octobre 2014 à 06:57 | Lu 627 fois