Tahiti Infos

N-Calédonie: la mouvance LR serre les rangs avant les élections provinciales


Nouméa, France | AFP | mercredi 19/02/2019 - Trois partis politiques non-indépendantistes proches des Républicains ont annoncé mercredi leur union pour les élections provinciales du 12 mai prochain en Nouvelle-Calédonie, face au "risque d'une victoire des indépendantistes".      

Le Rassemblement-LR, officiellement affilié à LR, les Républicains calédoniens et le Mouvement populaire calédonien (MPC) s'étaient déjà rendus au comité des signataires de l'accord de Nouméa (1998), en décembre à Matignon, sous la bannière d'un "front loyaliste", après des années de querelles.       
Mercredi, ils ont confirmé leur alliance, en annonçant une liste conjointe pour les élections provinciales du 12 mai 2019 dans la province sud, où se trouve Nouméa et l'essentiel de l'activité économique. Les dirigeants ont mis en avant "un risque réel" que les indépendantistes, très majoritaires dans les provinces du Nord et des îles Loyauté, puissent à l'échelle territoriale "prendre le Congrès et le Gouvernement".      
"Le référendum a servi d'électrochoc. Il nous a obligés à nous rassembler car il y a un vrai risque de basculement de majorité", a déclaré Gil Brial, leader de la petite formation du MPC.       
Dans le cadre du processus de décolonisation de l'accord de Nouméa (1998), un référendum sur l'indépendance a été organisé en Nouvelle-Calédonie le 4 novembre 2018 et a été remporté à 56,7% par les pro-français.     
Bien que large, cette victoire s'est située bien en deça des espoirs des loyalistes et des sondages, qui annonçaient un rejet de l'indépendance autour de 70%.      
"Il y a une perte de confiance dans l'avenir, dans l'économie et une perte de confiance sociale", a déclaré Sonia Backès, présidente de Républicains calédoniens, qui sera tête de liste.     
Elle a en outre accusé l'actuel parti au pouvoir, Calédonie Ensemble (centre droit), de mener une politique "nationalo-indépendantiste", et défendu une ligne droitière opposée à "toutes nouvelles concessions" aux indépendantistes.       
Mme Backès qualifie sa liste "de seule réponse possible pour que la Nouvelle-Calédonie demeure au sein de la France".       
En 2020, un deuxième référendum d'autodétermination sera organisé en Nouvelle-Calédonie, puis, en cas de nouveau Non à l'indépendance, un troisième en 2022, selon le calendrier inscrit dans l'accord de Nouméa, auquel les indépendantistes kanak n'entendent pas déroger.

le Mercredi 20 Février 2019 à 07:08 | Lu 579 fois