PARIS, 5 février 2012 (AFP) - Nicolas Sarkozy "se réveille d'un long sommeil" concernant la situation en Polynésie française, a critiqué dimanche Victorin Lurel (PS), responsable de l'outre-mer dans l'équipe de François Hollande, après la diffusion d'un message vidéo du chef de l'Etat
"Le président-candidat feint de découvrir la situation sociale particulièrement difficile de ce territoire en relevant lui-même les 5.400 emplois détruits en quatre ans et le nombre de bons alimentaires multiplié par cinq, alors qu'il affirme contre l'évidence qu'il a +constamment veillé sur la situation polynésienne+", écrit M. Lurel dans un communiqué.
"Cette veille a été en réalité un long sommeil partagé par l'ensemble du gouvernement et, en particulier, par la ministre chargée de l'Outre-mer" (Marie-Luce Penchard, actuellement en déplacement dans cette collectivité à la large autonomie, ndlr), a estimé M. Lurel.
Selon lui, la loi Morin du 5 janvier 2010 sur l'indemnisation des victimes des conséquences des essais nucléaires, dont Nicolas Sarkozy vient d'annoncer un nouveau décret d'application, "a fait la preuve de son inefficacité".
"Au 14 octobre 2011, sur 632 dossiers déposés, seuls 407 ont été reconnus complets par le comité d'indemnisation, 250 ont été déclarés recevables et seuls 2 dossiers ont fait l'objet d'une décision d'indemnisation. Et encore à hauteur de 2% du préjudice !", a souligné le vice-président du groupe socialiste à Assemblée et député de la Guadeloupe.
sla/swi/ei
"Le président-candidat feint de découvrir la situation sociale particulièrement difficile de ce territoire en relevant lui-même les 5.400 emplois détruits en quatre ans et le nombre de bons alimentaires multiplié par cinq, alors qu'il affirme contre l'évidence qu'il a +constamment veillé sur la situation polynésienne+", écrit M. Lurel dans un communiqué.
"Cette veille a été en réalité un long sommeil partagé par l'ensemble du gouvernement et, en particulier, par la ministre chargée de l'Outre-mer" (Marie-Luce Penchard, actuellement en déplacement dans cette collectivité à la large autonomie, ndlr), a estimé M. Lurel.
Selon lui, la loi Morin du 5 janvier 2010 sur l'indemnisation des victimes des conséquences des essais nucléaires, dont Nicolas Sarkozy vient d'annoncer un nouveau décret d'application, "a fait la preuve de son inefficacité".
"Au 14 octobre 2011, sur 632 dossiers déposés, seuls 407 ont été reconnus complets par le comité d'indemnisation, 250 ont été déclarés recevables et seuls 2 dossiers ont fait l'objet d'une décision d'indemnisation. Et encore à hauteur de 2% du préjudice !", a souligné le vice-président du groupe socialiste à Assemblée et député de la Guadeloupe.
sla/swi/ei
Communiqué de Victorin Lurel : L’UMP a déjà abandonné la Polynésie française
"Dès son arrivée en Polynésie française, la ministre de l’Outre-mer, plus que jamais en campagne sur fonds publics pour Nicolas SARKOZY, a préféré attaquer le Parti socialiste plutôt que de défendre le bilan du président sortant.
Il est vrai que celui-ci est tout simplement affligeant. L’Etat s’est déjà désengagé financièrement de ce territoire. En 2007, 1,379 milliard d’euros ont été consacrés par l’Etat à la Polynésie française (chiffres de Bercy, document de politique transversale outre-mer de 2009, p. 132). En 2012, 1,261 milliard d’euros y seront consacrés selon le document de politique transversale outre-mer pour 2012 (p. 227).
Etant donné l’inflation cumulée de 8,4% entre 2007 et 2012, c’est donc un désengagement financier de l’Etat de 234 millions d’euros, soit 17%, envers la Polynésie française qui est à mettre à l’actif du Président sortant.
Les conséquences de ce désengagement sont connus et ont même été rappelées par le président sortant lui-même dans son message diffusé vendredi : 5.400 emplois détruits, multiplication par 5 des bons alimentaires, etc…
Le mandat du président de la République et de sa ministre en charge de l'Outre-mer aura été marqué par la rupture de la nécessaire confiance entre les représentants de la Polynésie Française et l'Etat, en raison notamment du désengagement sans précédent et du non-respect de la parole donnée. Il est temps de repenser une nouvelle relation entre les deux parties, qui repose sur le respect et la dignité, et qui permettra d'aborder l'avenir avec une confiance retrouvée.
Il est en tout cas pour le moins pathétique de voir une ministre croire seule en ses paroles en vouloir faire prendre des vessies pour des lanternes, alors même qu’elle restera dans l’histoire comme la ministre qui aura participé à la prolétarisation des outre-mers ! C’est bien cette majorité qui a mis en œuvre une véritable politique de largage des territoires.
Le Parti socialiste ne vend donc pas du rêve aux Polynésiens, il veut avant tout les sortir de ce qui ressemble à un cauchemar. "
http://www.lurel.parti-socialiste.fr
Il est vrai que celui-ci est tout simplement affligeant. L’Etat s’est déjà désengagé financièrement de ce territoire. En 2007, 1,379 milliard d’euros ont été consacrés par l’Etat à la Polynésie française (chiffres de Bercy, document de politique transversale outre-mer de 2009, p. 132). En 2012, 1,261 milliard d’euros y seront consacrés selon le document de politique transversale outre-mer pour 2012 (p. 227).
Etant donné l’inflation cumulée de 8,4% entre 2007 et 2012, c’est donc un désengagement financier de l’Etat de 234 millions d’euros, soit 17%, envers la Polynésie française qui est à mettre à l’actif du Président sortant.
Les conséquences de ce désengagement sont connus et ont même été rappelées par le président sortant lui-même dans son message diffusé vendredi : 5.400 emplois détruits, multiplication par 5 des bons alimentaires, etc…
Le mandat du président de la République et de sa ministre en charge de l'Outre-mer aura été marqué par la rupture de la nécessaire confiance entre les représentants de la Polynésie Française et l'Etat, en raison notamment du désengagement sans précédent et du non-respect de la parole donnée. Il est temps de repenser une nouvelle relation entre les deux parties, qui repose sur le respect et la dignité, et qui permettra d'aborder l'avenir avec une confiance retrouvée.
Il est en tout cas pour le moins pathétique de voir une ministre croire seule en ses paroles en vouloir faire prendre des vessies pour des lanternes, alors même qu’elle restera dans l’histoire comme la ministre qui aura participé à la prolétarisation des outre-mers ! C’est bien cette majorité qui a mis en œuvre une véritable politique de largage des territoires.
Le Parti socialiste ne vend donc pas du rêve aux Polynésiens, il veut avant tout les sortir de ce qui ressemble à un cauchemar. "
http://www.lurel.parti-socialiste.fr
