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M.Valls presse les Calédoniens à s’entendre sur leur projet politique, avant le référendum de 2018


Nouméa, France | AFP | vendredi 29/04/2016 - Le Premier ministre Manuel Valls a exhorté vendredi à Nouméa les acteurs calédoniens à accélérer leurs discussions sur l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie, qui « ne se limite pas » au référendum sur l'indépendance, prévu au plus tard en novembre 2018.

"Le temps est compté. Novembre 2018, c'est déjà demain", a lancé le Premier ministre devant les 54 élus du Congrès de l'archipel. "La consultation sur l'accession à la pleine souveraineté ne construira pas un consensus miraculeux. Il est donc indispensable de ne pas se limiter à cet horizon", a-t-il averti.

Le Premier ministre a mis en garde sur le fait que les échéances électorales de 2017 ne devaient pas fournir un alibi pour entraver les discussions. "Ne jouons pas la montre. D'abord, vous ne savez pas ce qui se passera en 2017, il faut être prudent. Il ne faut pas imaginer que tel ou tel changement, s'il y a changement, pourrait venir au secours de telle ou telle thèse", a déclaré Manuel Valls.

Il a d’ailleurs souligné que « les partis de gouvernement de gauche comme de droite, ne font plus de la Nouvelle-Calédonie, un enjeu partisan ».

"Il importe.....que l'année 2016 soit pleinement une année utile" pour faire avancer les discussions, a insisté le Premier ministre, en indiquant qu'il réunirait de nouveau le comité des signataires "avant la fin de l'année".

La dernière réunion du comité des signataires de l'accord de Nouméa (1998), en février à Paris, avait appelé les protagonistes calédoniens à identifier, avec l'aide d'experts métropolitains, leurs "points de convergence et de divergence entre les projets politiques des uns et des autres".

Alors que les deux grandes familles politiques locales - la droite non indépendantiste et les Kanak indépendantistes - sont en proie à de vives querelles, M. Valls a dénoncé ceux "qui perdent leur temps dans des escarmouches inutiles ».

Sans dévoiler les mesures de l’Etat pour venir au secours de la Société Le Nickel, en plein marasme en raison de la chute des cours, le Premier ministre a souligné que « des efforts seront demandés à tous – actionnaires, industriels, sous-traitants, salariés – pour préserver la compétitivité du nickel calédonien. »

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Rédigé par () le Jeudi 28 Avril 2016 à 18:33 | Lu 561 fois