Le lycée dispose d'installations scolaires datant d'une dizaine d'années.
PUNAAUIA, le 22 octobre 2014. La chambre territoriale des comptes (CTC) a cuisiné le lycée hôtelier sur sa gestion de 2008 à 2013. Elle dépeint une situation financière « tendue » et des résultats pédagogiques « qui n'ont pas été à la hauteur des attentes ». Mais elle note que « de profondes inflexions dans la gestion administrative et pédagogique » ont été amorcées.
• Une gestion comptable et financière à revoir
La chambre territoriale des comptes souligne que la gestion budgétaire du lycée hôtelier présente des « aspects atypiques ». « Les directions qui se sont succédé depuis 2006 ont, toutes, exposé avec constance et justesse, les difficultés auxquelles étaient confronté le lycée hôtelier : baisse de la subvention, augmentation des coûts d'entretien, limites du recours au financement tiré des recettes commerciales dans un établissement pédagogique », indique la CTC.
« Ce juste diagnostic, n'a pas pour autant été accompagné de tous les efforts nécessaires pour maîtriser les dépenses. La situation a ainsi donné lieu à des réactions trop tardives et souvent inappropriées en termes de gestion courante ».
Pour faire face à cette situation financière « tendue », « depuis 2009, le lycée hôtelier n'a ainsi cessé de puiser dans ses réserves, sans que cette politique soit forcement approuvée par les chefs d'établissement ; qui se sont succédé depuis 2008 », décrit la CTC. Celle-ci indique que la gestion comptable et financière a été « fortement critiquable ».
« Avec un budget 2012 de 181 millions de Fcfp en baisse de 15 % par rapport au budget 2006 ; le lycée hôtelier traverse actuellement une période critique marquée par une baisse de ses ressources financières, une stagnation relative de ses effectifs et des résultats aux examens en dessous des attentes », note la chambre territoriale des comptes. « Cette situation difficile a, depuis deux ans, commencé à recevoir des réponses idoines, notamment en terme de gestion budgétaire et financière. »
• « Des résultats décevants »
La chambre territoriale des comptes a également scruté les résultats aux examens des élèves du lycée hôtelier qui « n'ont pas été à la hauteur des attentes ». « Les résultats sont décevants », commente la chambre. « Les statistiques de réussite aux examens sont en légère progression, mais restent en deçà des lycées comparables. Le taux général de réussite des élèves du lycée présentés aux examens était de 67 % en 2012. Toutefois, les succès aux examens ont eu tendance à se renforcer depuis deux ans ». Ce chiffre est à relativiser puisque le taux d'abandon en cours d'année est très important. En effet, rapporté au nombre d'élèves présents en début d'année dans les classes, le taux de réussite atteint 33 %, selon la CTC.
Au-delà du décrochage, la CTC rappelle que des « inspecteurs régionaux en novembre 2012, dans le cadre (d'un) audit, ont mis en cause, en termes sévères, la qualité pédagogique. Les observations visaient aussi bien la politique éducative que les enseignements. »
Là encore, la direction du lycée hôtelier semble avoir pris en compte les remarques de la CTC. « Pour faire face à cette situation, la nouvelle équipe a, depuis la rentrée 2013, mis en place des axes directeurs qui s'inspirent de plusieurs recommandations de l'audit en matière pédagogique, sans toutefois souscrire aux constats relatifs à l'atmosphère générale de démission qui était soulignée ».
• La fréquentation de l'hôtel insuffisante
La CTC s’est également intéressée à la fréquentation de l'hôtel du lycée. Sa fréquentation « n'a jamais été suffisante pour assurer une formation de bon niveau : sans ouverture le week-end l'équipement est peu fréquenté », relève-t-elle. « Sur 21 chambres, le taux d'occupation a varié de 4% en 2009 à 14 % en 2013, ce qui est notoirement insuffisant pour assurer des formations de qualité et tendre vers des équilibres financiers. »
• Une gestion comptable et financière à revoir
La chambre territoriale des comptes souligne que la gestion budgétaire du lycée hôtelier présente des « aspects atypiques ». « Les directions qui se sont succédé depuis 2006 ont, toutes, exposé avec constance et justesse, les difficultés auxquelles étaient confronté le lycée hôtelier : baisse de la subvention, augmentation des coûts d'entretien, limites du recours au financement tiré des recettes commerciales dans un établissement pédagogique », indique la CTC.
« Ce juste diagnostic, n'a pas pour autant été accompagné de tous les efforts nécessaires pour maîtriser les dépenses. La situation a ainsi donné lieu à des réactions trop tardives et souvent inappropriées en termes de gestion courante ».
Pour faire face à cette situation financière « tendue », « depuis 2009, le lycée hôtelier n'a ainsi cessé de puiser dans ses réserves, sans que cette politique soit forcement approuvée par les chefs d'établissement ; qui se sont succédé depuis 2008 », décrit la CTC. Celle-ci indique que la gestion comptable et financière a été « fortement critiquable ».
« Avec un budget 2012 de 181 millions de Fcfp en baisse de 15 % par rapport au budget 2006 ; le lycée hôtelier traverse actuellement une période critique marquée par une baisse de ses ressources financières, une stagnation relative de ses effectifs et des résultats aux examens en dessous des attentes », note la chambre territoriale des comptes. « Cette situation difficile a, depuis deux ans, commencé à recevoir des réponses idoines, notamment en terme de gestion budgétaire et financière. »
• « Des résultats décevants »
La chambre territoriale des comptes a également scruté les résultats aux examens des élèves du lycée hôtelier qui « n'ont pas été à la hauteur des attentes ». « Les résultats sont décevants », commente la chambre. « Les statistiques de réussite aux examens sont en légère progression, mais restent en deçà des lycées comparables. Le taux général de réussite des élèves du lycée présentés aux examens était de 67 % en 2012. Toutefois, les succès aux examens ont eu tendance à se renforcer depuis deux ans ». Ce chiffre est à relativiser puisque le taux d'abandon en cours d'année est très important. En effet, rapporté au nombre d'élèves présents en début d'année dans les classes, le taux de réussite atteint 33 %, selon la CTC.
Au-delà du décrochage, la CTC rappelle que des « inspecteurs régionaux en novembre 2012, dans le cadre (d'un) audit, ont mis en cause, en termes sévères, la qualité pédagogique. Les observations visaient aussi bien la politique éducative que les enseignements. »
Là encore, la direction du lycée hôtelier semble avoir pris en compte les remarques de la CTC. « Pour faire face à cette situation, la nouvelle équipe a, depuis la rentrée 2013, mis en place des axes directeurs qui s'inspirent de plusieurs recommandations de l'audit en matière pédagogique, sans toutefois souscrire aux constats relatifs à l'atmosphère générale de démission qui était soulignée ».
• La fréquentation de l'hôtel insuffisante
La CTC s’est également intéressée à la fréquentation de l'hôtel du lycée. Sa fréquentation « n'a jamais été suffisante pour assurer une formation de bon niveau : sans ouverture le week-end l'équipement est peu fréquenté », relève-t-elle. « Sur 21 chambres, le taux d'occupation a varié de 4% en 2009 à 14 % en 2013, ce qui est notoirement insuffisant pour assurer des formations de qualité et tendre vers des équilibres financiers. »
Un nouveau départ depuis 2013
« Depuis la rentrée 2013, force est (...) de constater que de profondes inflexions dans la gestion administrative et pédagogique du lycée hôtelier sont amorcées et que la remise en ordre de la gestion budgétaire et comptable a été lancée dès septembre 2012 », souligne la chambre territoriale dans son rapport. « Le lycée hôtelier est en phase de redynamisation. Sur le plan pédagogique, une réflexion sur la carte des formations proposées et une meilleure information des collégiens sur les possibilités offertes par le lycée hôtelier, en termes de débouchés professionnels en Polynésie et à l’international sont les axes qui ont été redéfinis pour atteindre des résultats à la hauteur des attentes et des ambitions économiques et touristiques de la Polynésie française. »
« Depuis la rentrée 2013, force est (...) de constater que de profondes inflexions dans la gestion administrative et pédagogique du lycée hôtelier sont amorcées et que la remise en ordre de la gestion budgétaire et comptable a été lancée dès septembre 2012 », souligne la chambre territoriale dans son rapport. « Le lycée hôtelier est en phase de redynamisation. Sur le plan pédagogique, une réflexion sur la carte des formations proposées et une meilleure information des collégiens sur les possibilités offertes par le lycée hôtelier, en termes de débouchés professionnels en Polynésie et à l’international sont les axes qui ont été redéfinis pour atteindre des résultats à la hauteur des attentes et des ambitions économiques et touristiques de la Polynésie française. »
600 élèves en formation
Le lycée hôtelier de Polynésie française est un établissement public territorial d'enseignement qui a été créé en 2003. L'établissement compte environ 600 élèves formés aux métiers de l'hôtellerie-restauration dans le cadre de formations allant du CAP au baccalauréat professionnel, au baccalauréat technologique et au BTS. Le lycée dispose d'installations scolaires datant d'une dizaine d'années, dont un internat de 240 places, deux restaurants-écoles et un hôtel application.
Le lycée hôtelier de Polynésie française est un établissement public territorial d'enseignement qui a été créé en 2003. L'établissement compte environ 600 élèves formés aux métiers de l'hôtellerie-restauration dans le cadre de formations allant du CAP au baccalauréat professionnel, au baccalauréat technologique et au BTS. Le lycée dispose d'installations scolaires datant d'une dizaine d'années, dont un internat de 240 places, deux restaurants-écoles et un hôtel application.
