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Lueur d’espoir en justice pour le Golf de Moorea


PAPEETE, 24 avril 2014 - La cour d’appel de Papeete vient de mettre un terme à près de quatre ans de procédure en déclarant parfaite la vente, en 2010 pour un peu plus d’un milliard Fcfp, de 8,7 hectares de terres mitoyennes au golf de Temae à deux filiales d’un promoteur immobilier calédonien.

Les Sociétés Antipodes Golf et Antipodes HGT avaient interrompu en 2010 des transactions alors bien avancées pour l’acquisition de parcelles (8,7 ha) détenues par la Société SPGRD de Jean-Louis Gregori, promoteur et exploitant du Golf de Temae.

Les calédoniens voulaient bâtir un complexe de 200 unités d’appart-hôtel mais souhaitaient surtout l'adosser au projet phare de Jean-Louis Gregori, le Warwick Moorea Golf & Spa Resort, un établissement hôtelier cinq étoiles de style polynésien, composé de 154 chambres et d’un centre spa et fitness, voire d'un casino.

Tout a capoté lorsque le pool bancaire Oceor/BT s'est exclu du montage financier pour la réalisation de l’hôtel cinq étoiles dans lequel elle devait contribuer à hauteur de 900 millions Fcfp. Le complexe hôtelier avait l’obligation d’être "hors d’eau", c'est-à-dire toitures posées, avant fin 2010. Il bénéficiait à cette condition de la double "défisc" : une aide locale de type "loi Flosse" pour 2,2 milliards Fcfp et un apport sur fonds de défiscalisation "loi Girardin" de 2,86 milliards Fcfp. Le montage financier comptait aussi sur l’emprunt de 1,8 milliard Fcfp à un pool bancaire (Oceor/BT et Socrédo) ajouté à un apport en fonds propres d’1,2 milliard Fcfp.

Après la volte-face des banques puis des calédoniens, Jean-Louis Gregori avait fait reconnaître parfaite la vente des parcelles par le tribunal de commerce de Papeete. S'en était suivi un différend judiciaire. Et pour clore quatre ans de procédure, la cour d’appel de Papeete a déclaré parfaite, jeudi 17 avril, la vente et la cession de droit au bail de plusieurs parcelles totalisant 8,7 hectares.

Les sociétés Antipodes Golf et Antipodes HGT, deux filiales immatriculées à Papeete d’une société de promotion immobilière calédonienne, sont condamnées à signer un acte authentique dans les deux mois de la date du jugement faute de quoi l’arrêt de la cour vaudra "titre authentique de vente et de cession de droit au bail".

La société Antipodes HGT est condamnée à payer à la société SPGRD la somme de 600 millions Fcfp au titre de la vente de la parcelle dite "bord de mer" et la société ANTIPODES GOLF est condamnée à payer à la société SPGRD la somme de 429 millions Fcfp au titre du prix de la vente des parcelles et de la cession du droit au bail faisant objet de la seconde promesse synallagmatique de vente.

Une lueur d’espoir pour la société SPGRD qui fait actuellement l’objet d’une procédure de redressement judiciaire, grevée de plusieurs milliards Fcfp de créances. Mais rien ne dit qu’elle percevra jamais ces sommes, les sociétés calédoniennes ayant été constituées spécialement pour le projet immobilier de Moorea.

Rédigé par JPV le Jeudi 24 Avril 2014 à 16:25 | Lu 2087 fois
           



Commentaires

1.Posté par LG le 25/04/2014 07:58 | Alerter
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Il y a à parier qu’en l’état, les sociétés locales du groupe calédonien (constituées had hoc …et vides de substances sonnantes et trébuchantes) ne se positionnent aux « Antipodes » de la volonté d’exécuter l’arrêt, d’autant qu’au-delà du principe de l’opportunité de le faire …ou non, rien ne garanti qu’elles parviendraient aujourd’hui à obtenir les mêmes « facilités » pour le bouclage du financement aussi bien du terrain que du bail ou que des constructions (BQs, défiscs locale + Girardin…) tandis que la valeur autant touristique que « sacrosainte relance économique » de ce projet est pourtant bien réelle, de taille et assez rare au plan disponibilité foncière. Dans ce projet, où les « protagonistes » se sont des années durant « mordu la queue en rond » (BQs y comprises), il manque un médiateur (c’est à la mode). Le Pays, qui a suivi JLG sans défaillir et qui soutient également le pourtant problématique Moorea Beach, pourrait jouer ce rôle, en affirmant - ne serait-ce que sur le principe - que les portes du « paradis fiscal » sont ouvertes au groupe calédonien, à tout autre investisseur, voire aux créanciers du RJ. Un pas substantiel serait fait …et +, si affinités.

2.Posté par tupai le 25/04/2014 08:52 | Alerter
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le golf es un sport très populaire, notamment aux US, Japon, maintenant en France, etc. qui attire des personnes aux revenus confortables, ce sont de bons touristes, mais il faudrait au moins 3 golfs ente Tahiti et Moorea et sans doute un autre à Bora Bora. Problème, les investissements et ça demande beaucoup d'eau