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Les voleurs présumés du coffre-fort de l'école Manotahi interpellés


Les deux monte-en-l'air seront jugés le lundi 9 octobre.
Les deux monte-en-l'air seront jugés le lundi 9 octobre.
PUNAAUIA - Les deux suspects s'étaient introduits dans l'établissement scolaire en forçant les louvres avec une pioche il y a deux semaines. Ils s'étaient enfuis avec un butin de plus de 126 000 francs, qui n'a pas été retrouvé.

Ils ont 19 et 27 ans, et des casiers judiciaires déjà bien chargés. Une dizaine de condamnations chacun. Les deux hommes interpellés en milieu de semaine dans le cadre de l'enquête ouverte après le cambriolage de l'école élémentaire Manotahi, entre le 8 et le 9 septembre dernier, devaient être jugés jeudi en comparution immédiate. Mais l'affaire a été renvoyée au 9 octobre, l'aîné des deux monte-en-l'air, qui nie en partie les faits, ayant demandé un délai pour préparer sa défense. Il attendra son procès en détention provisoire à Nuutania, tandis que le plus jeune a été placé sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer à la gendarmerie de Punaauia. A peine majeur, sans domicile fixe, rejeté de sa famille dès son plus jeune âge et placé de foyer en foyer, lui a reconnu les faits. Il a même dénoncé le second qui depuis le menace de mort. "J'aimerai pas être dans la même prison que lui", a-t-il demandé au tribunal, anticipant la condamnation. Les deux hommes étaient en état de récidive légale.

332 000 francs de préjudice

Seul ou à deux, une chose est sûre, c'est que l'établissement scolaire a bien été visité il y a deux semaines. Avec un préjudice relativement important pour la commune qui s'est constituée partie civile. Les cambrioleurs ont fait de gros dégâts pour pénétrer dans l'école, forçant les louvres d'une fenêtre avec une pioche. "Ils ont carrément arraché la cloison du mur dans lequel le coffre-fort était scellé", confie un gendarme, avant de repartir à pied en trimbalant leur butin dans une poubelle. Montant des réparations : plus de 206 000 francs selon la mairie de Punaauia. Sans compter l'argent contenu dans le coffre, environ 126 000 francs. L'aîné des deux suspects, dont la réputation n'est plus à faire, est par ailleurs mêlé à l'affaire du vol de l'arme de service au domicile d'un gendarme de la brigade de Paea, en janvier dernier. Il avait rendez-vous dans la foulée de l'audience de comparution immédiate devant un juge d'instruction pour répondre de la violation de son contrôle judiciaire dans ce dossier.

Rédigé par Raphaël Pierre le Vendredi 22 Septembre 2017 à 01:08 | Lu 843 fois