Après avoir pris le petit-déjeuner avec les élèves du lycée polyvalent de Taaone, Najat Vallaud-Belkacem a visité leur internat.
PAPEETE, le 23 octobre 2016. Samedi, la ministre de l’Education nationale a annoncé que l’État allait co-financer avec le Pays la constructions des internats de Faa’a et de Atuona et l’agrandissement et la rénovation de l’internat Mahina. Najat Vallaud-Belkacem a rencontré des élèves de différents internats. Beaucoup ont fait part de leurs difficultés avec la chaleur dans les dortoirs.
L’un des thèmes récurrents de la visite de la ministre de l’Education nationale a été les internats. Elle a visité ceux du Taaone, du collège et du Cetad de Rangiroa et découvert aussi les plans du futur internat de Faa’a.
Najat Vallaud-Belkacem a pris le petit-déjeuner samedi matin avec les élèves de l'internat du lycée polyvalent de Taaone. Cet établissement accueille environ 1 200 élèves parmi lesquels près de 350 sont internes et proviennent des îles et archipels éloignés. Dans ces grands dortoirs, jusqu’à 50 élèves peuvent dormir ensemble. Parmi ces internes, Titaina, 15 ans, et Hinano, 15 ans. Toutes les deux sont élèves en seconde. Respectivement originaires de Takaroa et de Ahe, elles confient avoir « l'habitude de l'internat". "C'est notre cinquième année", soulignent en chœur les deux jeunes filles. Loin de se plaindre de l'internat, elles aiment les "activités" proposées dans l'établissement.
Pourtant, des choses pourraient être améliorées. "Les élèves sont très courageux", souligne Ateni Hiipeva. En tant que surveillant des internes le week-end, il a fait visiter l'internat à la ministre de l'Education nationale. Parmi les demandes à Najat Vallaud-Belkacem : "la climatisation". "Ce ne serait pas un luxe. Au rez-de-chaussée, on ferme la nuit pour qu'il n'y ait pas d'intrusion mais il fait très chaud", précise-t-il. La salle informatique pourrait aussi, selon lui, être rafraîchie puisqu'elle date "d'il y a 10 ans".
De « la fraîcheur pour mieux dormir »
Au collège de Rangiroa, visité samedi après-midi par la ministre de l’Education nationale, les élèves avouent timidement souffrir de la chaleur et aimeraient de « la fraîcheur pour mieux dormir ». Les conditions de vie en internat sont en effet très différents de celles de leurs homologues en métropole.
Pour la première fois, ils pourront rentrer pour les vacances de la Toussaint, grâce à un allongement des vacances. Habituellement, la majorité ne rentrait chez elle qu’en décembre et en juillet. Entre ces grandes vacances, pas toujours facile pour les élèves internes d’avoir des contacts réguliers avec leurs parents. Selon le principal, Hervé Bigote, 37% des familles du collège sont équipées d’internet, tandis que seulement 15 % des familles des élèves au Cetad sont équipées d’un accès web. Toutes les familles n’ont pas non plus toujours une connexion de téléphone portable fiable.
Devant Najat Vallaud-Belkacem, les internes décrivent avec simplicité leur quotidien.
Pas de machine à laver dans l’internat, les élèves lavent donc leurs linges à la main. Leurs affaires personnelles sont assez sommaires puisqu’ils ne disposent que d’un petit casier en bois qu’ils ferment avec un cadenas. Depuis quelques jours, ils se douchent avec de l’eau saumâtre car l’eau récupérée dans la citerne a atteint un niveau faible.
A Rangiroa, l’internat filles devrait être rénové l’an prochain. Najat Vallaud-Belkcaem est ensuite allée à l’internat du Cetad, qui a été construit l’an dernier. Pas de lits superposés au programme dans cet internat et les élèves ont un placard pour ranger leurs affaires, même des machines à laver le linge, enfin quand il y a assez d’eau. Là aussi, l’eau dans la citerne a un faible niveau et les machines à laver ont été débranchées.
La ministre de l’Education nationale a annoncé que l’État allait co-financer avec l’État la construction des internats de Faa’a et de Atuona et l’agrandissement et la rénovation de Mahina pour une enveloppe globale de 656 millions de Fcfp.
L’un des thèmes récurrents de la visite de la ministre de l’Education nationale a été les internats. Elle a visité ceux du Taaone, du collège et du Cetad de Rangiroa et découvert aussi les plans du futur internat de Faa’a.
Najat Vallaud-Belkacem a pris le petit-déjeuner samedi matin avec les élèves de l'internat du lycée polyvalent de Taaone. Cet établissement accueille environ 1 200 élèves parmi lesquels près de 350 sont internes et proviennent des îles et archipels éloignés. Dans ces grands dortoirs, jusqu’à 50 élèves peuvent dormir ensemble. Parmi ces internes, Titaina, 15 ans, et Hinano, 15 ans. Toutes les deux sont élèves en seconde. Respectivement originaires de Takaroa et de Ahe, elles confient avoir « l'habitude de l'internat". "C'est notre cinquième année", soulignent en chœur les deux jeunes filles. Loin de se plaindre de l'internat, elles aiment les "activités" proposées dans l'établissement.
Pourtant, des choses pourraient être améliorées. "Les élèves sont très courageux", souligne Ateni Hiipeva. En tant que surveillant des internes le week-end, il a fait visiter l'internat à la ministre de l'Education nationale. Parmi les demandes à Najat Vallaud-Belkacem : "la climatisation". "Ce ne serait pas un luxe. Au rez-de-chaussée, on ferme la nuit pour qu'il n'y ait pas d'intrusion mais il fait très chaud", précise-t-il. La salle informatique pourrait aussi, selon lui, être rafraîchie puisqu'elle date "d'il y a 10 ans".
De « la fraîcheur pour mieux dormir »
Au collège de Rangiroa, visité samedi après-midi par la ministre de l’Education nationale, les élèves avouent timidement souffrir de la chaleur et aimeraient de « la fraîcheur pour mieux dormir ». Les conditions de vie en internat sont en effet très différents de celles de leurs homologues en métropole.
Pour la première fois, ils pourront rentrer pour les vacances de la Toussaint, grâce à un allongement des vacances. Habituellement, la majorité ne rentrait chez elle qu’en décembre et en juillet. Entre ces grandes vacances, pas toujours facile pour les élèves internes d’avoir des contacts réguliers avec leurs parents. Selon le principal, Hervé Bigote, 37% des familles du collège sont équipées d’internet, tandis que seulement 15 % des familles des élèves au Cetad sont équipées d’un accès web. Toutes les familles n’ont pas non plus toujours une connexion de téléphone portable fiable.
Devant Najat Vallaud-Belkacem, les internes décrivent avec simplicité leur quotidien.
Pas de machine à laver dans l’internat, les élèves lavent donc leurs linges à la main. Leurs affaires personnelles sont assez sommaires puisqu’ils ne disposent que d’un petit casier en bois qu’ils ferment avec un cadenas. Depuis quelques jours, ils se douchent avec de l’eau saumâtre car l’eau récupérée dans la citerne a atteint un niveau faible.
A Rangiroa, l’internat filles devrait être rénové l’an prochain. Najat Vallaud-Belkcaem est ensuite allée à l’internat du Cetad, qui a été construit l’an dernier. Pas de lits superposés au programme dans cet internat et les élèves ont un placard pour ranger leurs affaires, même des machines à laver le linge, enfin quand il y a assez d’eau. Là aussi, l’eau dans la citerne a un faible niveau et les machines à laver ont été débranchées.
La ministre de l’Education nationale a annoncé que l’État allait co-financer avec l’État la construction des internats de Faa’a et de Atuona et l’agrandissement et la rénovation de Mahina pour une enveloppe globale de 656 millions de Fcfp.
Internat du lycée de Taaone
Les plans du futur internat de Faa'a ont été présentés à la ministre
Réduire l’absentéisme
Les plans du futur internat du lycée professionnel de Faa’a ont été présentés samedi matin à la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem. La direction du lycée professionnel de Faa’a compte sur son internat pour lutter contre le décrochage scolaire des élèves. Selon le principal, près de 10 élèves quittent l’établissement scolaire chaque mois. Selon lui, l’internat répondra à « une attente sociale » dans un contexte difficile. « L’objectif est de réduire l’absentéisme en leur offrant un cadre bienveillant et propice à l’enseignement. »
« Il y a en Polynésie française pour les élèves un enjeu à pouvoir étudier dans de bonnes conditions », a commenté samedi la ministre de l’Education nationale. « J’ai trouvé des élèves avec une force de caractère, un esprit de responsabilité, une maturité impressionnante et une motivation à faire leurs études. C’est pour cela qu’il faut qu’on travaille sans faille contre le décrochage scolaire, on doit venir aux secours de ceux qui malheureusement finissent par céder devant les difficultés. Quand on leur donne le coup de main nécessaire, on voit que les jeunes polynésiens ont envie de réussir. »
« Il y a en Polynésie française pour les élèves un enjeu à pouvoir étudier dans de bonnes conditions », a commenté samedi la ministre de l’Education nationale. « J’ai trouvé des élèves avec une force de caractère, un esprit de responsabilité, une maturité impressionnante et une motivation à faire leurs études. C’est pour cela qu’il faut qu’on travaille sans faille contre le décrochage scolaire, on doit venir aux secours de ceux qui malheureusement finissent par céder devant les difficultés. Quand on leur donne le coup de main nécessaire, on voit que les jeunes polynésiens ont envie de réussir. »
Visite du collège et du Cetad de Rangiroa
Bilan positif pour la Rép+ de Rangiroa
Le collège de Rangiroa a été classé en Rép +il y a un an. La direction du collège fait un bilan positif de ce dispositif qui permet de dégager du temps aux professeurs, ce temps est réparti entre l’aide aux élèves et de la concertation entre les professeurs. Lors des derniers résultats aux examens, la direction de Rangiroa a constaté une amélioration sensible des résultats : avec + 12 % de réussite au diplôme national du brevet. Une diminution de l’absentéisme a aussi été constatée. S’il est encore trop tôt pour faire un vrai bilan de ce dispositif, la direction du collège se félicite néanmoins de ce dispositif. « Une fois de plus, nous pouvons constater que le dispositif Rép +est une réussite », a commenté », Najat Vallaud-Belkacem. « Regardons les résultats. Nos enfants réussissent mieux grâce aux réformes. La réforme du collège va dans ce même sens : le renforcement de l’accompagnement de l’élève. »
Le collège de Rangiroa accueille 320 élèves venus de 13 atolls différents, le Cetad accueille 54 élèves et le Groupement d'observation dispersé (GOD), à Manihi, 47.
Le collège de Rangiroa accueille 320 élèves venus de 13 atolls différents, le Cetad accueille 54 élèves et le Groupement d'observation dispersé (GOD), à Manihi, 47.
