Tahiti Infos

Les constatations médicales remettent en cause l'hypothèse de l'agression à Paofai


"Des analyses complémentaires doivent être pratiquées, nous en saurons plus lundi" précise le procureur José Thorel.
"Des analyses complémentaires doivent être pratiquées, nous en saurons plus lundi" précise le procureur José Thorel.
PAPEETE, le 3 octobre 2015 – L'absence de suspect trois jours après les faits présumés et les premières analyses médicales pratiquées sur le jeune homme de 30 ans, retrouvé inconscient la tête en sang mercredi soir sur un trottoir devant la clinique Paofai, malmènent l'hypothèse de l'agression "qui n'est pas pour autant abandonnée", a indiqué le procureur de la République José Thorel, contacté ce samedi par Tahiti Infos.

Le jeune homme de 30 ans retrouvé inconscient mercredi soir à 21 h par un passant, la tête en sang et gisant devant la clinique Paofai où il était hospitalisé, gravement malade, en néphrologie, se trouvait toujours ce samedi soir dans un état critique. "Le pronostic vital est toujours engagé" précise le procureur de la République José Thorel, joint par la rédaction.

L'enquête, confiée aux policiers de la direction de la Sécurité publique (DSP) pour élucider ce que les forces de l'ordre ont immédiatement identifié comme une violente agression, pourrait cependant prendre une toute autre tournure.

"Le résultat des premières analyses médico-légales pratiquées sur les lésions constatées sur la victime font dire au médecin qu'il pourrait ne pas s'agir d'une agression", poursuit le chef du parquet. "Des analyses complémentaires doivent être pratiquées, nous en saurons plus lundi" ajoute José Thorel qui, interrogé sur ce point, précise que l'hypothèse de l'agression "n'est pas pour autant abandonnée".

Pas de témoins, pas de suspects

Un témoin avait aperçu la victime déambuler mercredi soir à l'extérieur de la clinique, où il était hospitalisé pour une grave maladie depuis la mi-septembre, une demi-heure avant qu'un passant ne le découvre allongé au sol, très mal en point. Mais entre temps, rien de probant.

Les premiers éléments de l'enquête avaient fait état de graves blessures à la face et à l'arrière du crâne. Aucun témoin direct de l'agression, si agression il y eu, donc, n'a été depuis identifié par les enquêteurs de la DSP.

Un dossier compliqué par l'absence de caméras de vidéo-surveillance dans ce secteur de la ville. De sources proches du dossier, on s'étonne néanmoins qu'aucun témoin visuel n'ait assisté de près ou de loin à ce qui a pu arriver au malheureux, à un endroit ou les patients de la clinique vont et viennent, et où les personnes sans domicile fixe traînent en nombre sur le parking voisin.

Trois jours après les faits, aucun suspect n'a été identifié. La victime, placée en coma artificiel, reste à ce jour là seule personne à pouvoir lever un coin du voile.

Rédigé par Raphaël Pierre le Samedi 3 Octobre 2015 à 20:46 | Lu 8242 fois