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Les collégiens de Henri Hiro découvrent les jardins partagés de Faa'a


Les collégiens découvrent des légumes qu'ils ne connaissaient pas
Les collégiens découvrent des légumes qu'ils ne connaissaient pas
FAAA, le 22 septembre 2017 - Ce jeudi matin, 86 élèves du collège Henri Hiro sont allé visiter les deux jardins partagés entretenus par les associations de quartier Bio Tupuna et Marutaha Nui. Une expérience qui les a passionné et a éveillé en certains une vraie passion pour l'agriculture biologique.

En août, nous vous présentions les jardins partagés entièrement bio des quartiers Boyer et Tevaifafaa. Cette initiative des associations Bio Tupuna et Marutaha Nui, épaulée par l'Office polynésien de l'habitat (OPH), le contrat de ville, la direction des ressources marines et minières ainsi que par la mairie de Faa'a, a fait beaucoup d'émules depuis. Les administrations, les voisins et tout le tissu social de la commune se sont passionnés pour le projet et le soutiennent…

L'un des groupes d'élèves en visite dans le jardin de Bio Tupuna
L'un des groupes d'élèves en visite dans le jardin de Bio Tupuna
Ces jardins ont aussi piqué l'intérêt des jeunes collégiens du collège Henri Hiro. En pleines vacances scolaires, ils sont 86 à avoir abandonné la plage et leurs consoles de jeux pour venir découvrir ces fa'a'apu, qui n'utilisent ni engrais, ni pesticides. Leur visite, encadrée par cinq bénévoles et les associations de quartier, a été organisée autour d'ateliers pratiques. Ils ont ainsi découvert les techniques de compostage, les stratégies de mélange d'espèces, les plantes médicinales, les techniques de germination des plantes, la mise en terre des plants, l'utilisation de différents types de terres ou minerais naturels pour équilibrer l'acidité du sol et apporter des nutriments aux légumes…

Atanas Mo'o, en CDL (Chantier de Développement Local) avec l'Association Hotuarea Nui, a patiemment expliqué le travail de la terre aux enfants. Photo Marutaha-Nui
Atanas Mo'o, en CDL (Chantier de Développement Local) avec l'Association Hotuarea Nui, a patiemment expliqué le travail de la terre aux enfants. Photo Marutaha-Nui
Des sujets techniques, mais expliqués simplement par les jeunes bénévoles du quartier à leurs cadets, passionnés. Mais ce qui leur a le plus parlé est la grande variété de légumes, certains particulièrement intrigants comme ces concombres avec des épines, les a passionnés.

Les jardins partagés se multiplient

Ils en ont aussi profité pour admirer les grandes fresques réalisées dans le quartier sur le thème de l'histoire polynésienne (Te ‘una’una o to’u aroa), ainsi que la maison associative du quartier. Pour la présidente de l'association Marutaha Nui, Bélina Céran Jérusalémy, "c'est la première fois que nous recevons des enfants avec Henri Hiro, mais en octobre nous recevrons des enfants de l'école maternelle de Purai, ils veulent apprendre à travailler la terre et qu'on les aide à leur projet de jardin dans l'école. Il y a aussi une association de Punaauia qui vient voir le projet pour lancer leur propre jardin. Donc ça inspire des gens."

Son association progresse bien en conséquence : "nous sommes maintenant une soixantaine de membres actifs dans notre jardin a été créé après celui de Bio Tupuna, en février dernier, mais il a vite pris forme avec l'aide de monsieur Gilles Parzi, spécialiste de l'agriculture bio. Notre objectif est vraiment de commercialiser notre production à terme, les salades, les légumes… Et au moins nourrir les familles. Nous avons aussi reçu il y a trois semaines l'appui de 8 jeunes en contrat de Chantiers de Développement Local (CDL), qui sont payés par l'État, ce qui aide nos jeunes à s'occuper de ce jardin. On veut qu'il dure, même si une partie des habitants du quartier doit bientôt partir sur Teroma dans le cadre de la réhabilitation du quartier."

De son côté l'OPH continue de développer ses projets de jardins partagés. Un jardin a été créé à Motio, sur les hauteurs de Teroma, au milieu de 80 logements, en collaboration avec les deux jardins visités par les collégiens. "Le but final est de multiplier ce genre d'actions" nous assure Célia Tetavahi, coordinatrice maitrise d'œuvre urbaine et sociale à l'OPH.


Onelani, Heiarii et Marunui, collégiens

Onelani, Heiarii et Marunui entourés de leurs camarades
Onelani, Heiarii et Marunui entourés de leurs camarades
"Des légumes aussi beaux, ça donne faim, on n'en a jamais mangé des comme ça"

Ce sont les vacances, mais vous avez préféré venir ici que d'aller à la plage ?
"(Unanimes) Oui ! Ça vaut le coup et c'est fiu de voir toujours la même plage, alors qu'on n'est jamais venus ici ! Et ça donne vraiment envie d'avoir son fa'a'apu dans son jardin, comme ça on a de la nourriture directement chez soi, pas besoin d'aller au marché, gaspiller des sous ! Et les légumes sont vraiment beaux ! Regarde, les concombres piquants ! On n'avait jamais vu ça."

Ca inspire certains d'entre vous pour créer votre propre plantation ?
"Oui ! Surtout la roquette, c'est une salade très puissante, et c'est carrément bon ! Des légumes aussi beaux, ça donne faim, on n'en a jamais mangé des comme ça. Là j'ai pris des graines pour essayer de les faire pousser."

Comment faire pousser des salades
Comment faire pousser des salades

Arroser après avoir planté, la base. Photo Marutaha-Nui
Arroser après avoir planté, la base. Photo Marutaha-Nui

L'atelier amendement présente les différents additifs naturels pour la terre
L'atelier amendement présente les différents additifs naturels pour la terre

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Vendredi 22 Septembre 2017 à 17:14 | Lu 1396 fois